Au mois de mars dernier, le Gouvernement du Québec implorait les jeunes de rester à la maison « Si vous [...] transmettez le virus à quelqu’un, puis qu’éventuellement ce quelqu’un là meurt, vous allez avoir ça sur votre conscience toute votre vie », a insisté le premier ministre François Legault.

Pour assurer la sécurité de nos aînés, ces jeunes ont obéi. Ils se sont résignés lorsque leurs écoles et leurs activités sportives, culturelles et sociales ont été suspendues. Ils ont encore une fois accepté en silence lorsqu’on leur a annoncé qu’ils devraient renoncer à leur bal de finissants. Au moment du confinement, ces jeunes ont été désignés comme des acteurs de premier plan. Le Québec avait besoin d’eux. Deux mois plus tard, alors que la vie reprend tranquillement son cours, les sacrifices des enfants et des adolescents ont été oubliés.

Tandis que les chantiers, les entreprises et les acteurs majeurs de l’économie sont tous autorisés à reprendre leurs activités, les jeunes sont contraints de rester à la maison. Aucune date ni aucune mesure concernant une réouverture officielle des environnements sportifs n’ont été annoncées.

o   CONSIDÉRANT QUE les milieux sportifs jouent un rôle primordial dans la prévention du décrochage scolaire, des problématiques en santé mentale, de l’obésité et de la criminalité;
 
o   CONSIDÉRANT que la pratique régulière d’une activité physique favorise un développement sain et une meilleure estime de soi, en plus de contribuer à réduire le stress, l’anxiété et les symptômes de dépression;
 
o   CONSIDÉRANT que les bonnes habitudes de vie acquises au cours de l’enfance et de l’adolescence sont plus susceptibles d’être maintenues au cours de la vie adulte;
 
o   CONSIDÉRANT que la survie des milieux et des structures de gouvernance qui encadrent ces activités sportives sont menacées par le manque de revenus et la démobilisation des entraîneurs, athlètes et bénévoles;
 
o   CONSIDÉRANT que les athlètes élites, en préparation pour les Jeux olympiques de Tokyo, bénéficient grandement de ces structures et accusent déjà un retard important sur les autres provinces canadiennes et le reste du monde;
 
o   CONSIDÉRANT que les clubs et milieux sportifs sont en mesure de mettre en place des mesures d’hygiène et de distanciation physique afin d’assurer que les jeunes ne deviennent des vecteurs de transmission
 
Nous, soussignés, demandons au Gouvernement du Québec la réouverture immédiate des structures sportives intérieures et extérieures.