Coronavirus : Nos vies valent plus que leurs profits !

Coronavirus : Nos vies valent plus que leurs profits !

Lancée le
26 mars 2020
Adressée à
Les multinationales des centres d'appels (Call Center)
Signatures : 7 411Prochain objectif : 7 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Réseau International des Centres d'Appels

Pétition des syndicats UGTT (Tunisie), SUD-Solidaires (France), UMT (Maroc), CGT (Etat espagnol), SYNTIC (Cameroun), CSC-CNE (Belgique), STCC (Portugal)

Les salarié-es sous-traitants, féminisés et fortement précaires du secteur ne veulent pas et n’accepteront pas d’être la chair à canon du système capitaliste. Nous réaffirmons que, plus que jamais, nos vies valent plus que leurs profits !
-> Nous exigeons le paiement intégral de notre rémunération moyenne depuis douze mois, ici et ailleurs. Les multinationales du secteur ne doivent pas profiter de la crise pour faire des économies dans des pays ou la législation est moins protectrice. Nos patrons doivent assumer nos salaires en se retournant vers les donneurs d’ordres.

-> Nous exigeons donc la fermeture de l’ensemble des centres de contact non-essentiels à travers le monde. Nous ne laisserons aucun collègue mourir !

-> Nous exigeons l’arrêt des sanctions pour les droits de retrait, les absences et l’arrêt des licenciements.

Nous exigeons la fermeture de l’ensemble des centres non essentiels à l’activité à travers le monde.

Le texte en français, anglais et espagnol

Depuis plusieurs semaines, des millions de travailleur-ses à travers le monde, continuent de travailler dans leurs centres d’appels afin de prendre des appels voire d’en émettre pour vendre des abonnements téléphoniques ou des assurances...

Les salarié-es des multinationales de la Relation Client en sous-traitance (Teleperformance, Concentrix, Atento, Comdata, Sitel ou Majorel...) s’entassent sur des plateaux où les distances d’éloignement ne sont pas respectées, les postes de travail sont pas ou peu désinfectés entre les vacations et où même les casques sont partagés entre les conseillers.

Chaque jour, nombre d’entre eux se déplacent, empruntent les transports en commun, augmentent les risques de contamination et de transmission. Le but ? Assurer le service client, vendre ou animer les réseaux sociaux... pour les UBER, Google, Engie, Orange et autres Amazon, Air B’N’B, Bell Canada...
Notre question est simple : en quoi, au vu de l’urgence sanitaire que nous vivons, nos métiers sont-ils essentiels ? Oui, en quoi ?

Les cas de COVID 19 ne cessent de s’accumuler puisque la proximité et les conditions de travail sont un terrain ultra favorable à la propagation du virus. Les centres annoncent des infections tous les jours parfois par dizaines et ferment pour mieux réouvrir quelques heures ou jours après.
Travail, confinement, argent ? Où est passé l’humain ?

Les syndicats UGTT (Tunisie), SUD-Solidaires (France), UMT (Maroc), CGT (Etat espagnol), SYNTIC (Cameroun), CSC-CNE (Belgique), STCC (Portugal) dénoncent le manque de protection qui subsiste dans les centres d’appels. Dans quelques pays comme en Belgique le développement massif du télétravail et le respect des règles ont été mis en place majoritairement. Alors qu'ici ou là, des confinements sont décrétés par les gouvernements tout en expliquant qu'il faut continuer à travailler (Tunisie, France, Maroc...). Nos patrons vont maintenant jusqu’à demander l’intervention des forces de l’ordre pour nous obliger à travailler comme en France chez Teleperformance. Pour eux la mise en danger des salarié-es ne représentent rien par rapport à la continuité de leur du service et surtout le maintien de leurs dividendes. Un peu partout dans le monde la mobilisation s’organise à travers des appels à la grève (Portugal, Tunisie...), des pétitions comme en Grèce ou en France. Au Pérou les salarié-es de Konnecta ont contacté les forces de l’ordres pour mise en danger d’autrui, après un cas décelé sur le un plateau, afin d’obliger l’entreprise à fermer... En clair, les salarié-es qui chaque jour, vont au travaillent la boule au ventre, refusent s’être infectés comme dans ce centre Albanais de Teleperformance qui aujourd’hui a plus de 100 personnes en quarantaine...

En Tunisie plusieurs entreprises viennent d’annoncer leur fermeture au vu du danger comme Concentrix, Transcom, SPB, Teleperformance... Alors oui, c’est possible !

Les syndicats UGTT (Tunisie), SUD-Solidaires (France), UMT (Maroc), CGT (Etat espagnol), SYNTIC  (Cameroun), CSC-CNE (Belgique), STCC (Portugal), refusent de mettre en danger la vie de nos collègues et de nos familles en continuant à produire un service qui n’a de sens que celui du profit et surtout sans sécurité. Nous exigeons la mise en place du télétravail partout où le réseau et les conditions le permettent. Là où ce n’est pas possible et là où le service est essentiel, comme le service lié aux informations sur le COVID 19, nous exigeons le minimum de protection :
- Gel, savon, lingettes disponibles en continu pour les salarié-es ;
- Maximum de 50 personnes par espace de travail ;
- 1,5 mètre de distance entre chaque salarié-e ;
- Evacuation des locaux jusqu’à désinfection totale en cas de cas avéré ou suspecté de contamination d’un-e salarié-e ;
Sans ces mesures, nous exigeons l’arrêt de la production !

Coronavirus : Our lives are worth more than their profits !

For several weeks now, millions of workers across the world have still been working in their call-centres, taking, or even making calls to sell phone subscriptions or insurance policies...

Subcontractors working for customer service of trading multinationals (Teleperformance, Concentrix, Atento, Comdata, Sitel ou Majorel...) are still crammed in production platforms where sometimes one is taking over their colleague’s workstation without it having been cleaned with the right product and passing on headsets.

Everyday, workers from that field have to travel to work, with the risk of catching or transmitting Coronavirus… What for ? To maintain the customer service, to sell or moderate social networks...for UBER, Google, Engie, Orange and others like Amazon, Air B’N’B, Bell Canada...

Our question is extremely simple : How can our jobs, regarding the health emergency that we are going through, be considered as essential ? Do tell us ! How can it be ?

Incidents keep building up as promiscuity and working conditions are an ultra fertile base to the spread of the virus. Call-center come up with infected people everyday, sometimes dozens of them, and they close down… to reopen, at the best, a few hours or days later.
Work, confinement, money ? And what about human beings ?

Trade unions such as UGTT (Tunisia), Sud-Solidaires (France), UMT (Moroco), CGT (Spanish state), SYNTIC (Cameroon), CSC-CNE (Belgium), STCC (Portugal) denounce the fact that safety measures are still not implemented in call-centres. In some countries, such as Belgium, the massive development of telework and compliance with the rules have been implemented. While here and there, confinement measures are decided by governments while explaining us that we have to keep working (Tunisia, France, Moroco...). Our bosses go as far now as require the help of the repressive force of the State to make us work, like in France. To them, to jeopardize workers’ health means nothing regarding the continuity of their services and especially their dividends. Around the world, mobilization is growing thanks to calls for strike (Portugal, Tunisia…) or petitions, like in France or Greece. In Peru, Konnecta workers, feeling endangered, called for the police to enforce the shut down of the platform by the company after a known case of infection was reported… Let’s be clear, workers who go to work everyday, sick with fear, do not want to end up in the situation of that Albanese Teleperformance call-centre where more than a hundred people are in quarantine...

In Tunisia, several companies, have announced their shut down due to the dangerous situation: Concentrix, Transcom, SPB, Teleperformance... did it too... So, yes, it can be done !

Trade unions such as UGTT (Tunisia, Sud-Solidaires (France), UMT (Moroco), CGT (Spanish state), SYNTIC (Cameroon), CSC-CNE (Belgium), STCC (Portugal) refuse to jeopardize the lives of our workmates and of our famillies by keeping producing a meaningless service, with no safety. We demand teleworking to be implemented wherever it is possible regarding the network and the conditions. In places where it is not possible as well as where the service is essential, like, for instance, the service linked to delivering information about the COVID 19, we demand the following minimum security measures to be implemented :
• Hydro-alcoholic gel, soap, disinfectant wipes, continuously provided to the workers ;
• No more than 50 persons by platform ;
• 1,5 metre distance between workers ;
• Evacuation of the workplace until its disinfection, in known or suspected case of infection ;
Without any of the above measures, we demand production to be stopped !

The highly vulnerable, mainly female subcontractors in that field do not and will not accept to become canon fodder for the capitalist system. We are reasserting, now more than ever, that our lives are worth more than their profits !

➔ We demand the shut down of all non-essential contact centres across the world. We shall not let any workmate die...
➔ We demand full payment of our average salaries over the last 12 months, here and there. Multinational companies in that field cannot use the crisis to save money in the countries where laws are less protective. Our bosses have to pay our salaries by turning to large contracting firms.
➔ We demand the end of sanctions for the use of the right to withdraw, absences and the end of dismissals.

We demand the shut down of all non-essential contact centres around the world.

Coronavirus :  Nuestras vidas valen más que sus lucros

Desde hace varias semanas, millones de trabajadores y de trabajadoras de todo el mundo siguen trabajando en sus centros de llamadas recibiendo o incluso emitiendo para vender suscripciones telefónicas o seguros...

Los y las asalariadas de las multinacionales de Relation Client subcontratada (Teleperformance, Concentrix, Atento, Comdata, Sitel o Majorel...) en subcontratación siguen siendo amontonádos y amontonadas por centenas en bandejas de producción o, a veces se sustituyen en los puestos de trabajo sin limpieza ni material apropiado y pasandose los auriculares.

Todos los días, los trabajadores y trabajadoras del sector se ven obligados y obligadas a desplazarse para trabajar con el riesgo de contraer o transmitir el coronavirus... ¿Por qué motivo? Para prestar servicio al cliente, vender o animar las redes sociales... para las UBER, Google, Engie, Orange y otros Amazon, Air B'N'B, Bell Canada...

Nuestra pregunta es sencilla: ¿Por qué, dada la urgencia sanitaria que vivimos, nuestros oficios serian esenciales? Si si, ¿en qué?

Los incidentes se siguen acumulando, ya que la proximidad y las condiciones de trabajo son un terreno muy propicio para la propagación del virus. Los centros anuncian infecciones todos los días a veces por decenas y cierran para reabrirlas unas horas o días después.
¿Trabajo, confinamiento, dinero? ¿Dónde está el ser humano?

Los sindicatos UGTT (Túnez), SUD-Solidaires (Francia), UMT (Marruecos), CGT (Estado español), SYNTIC (Camerún), CSC-CNE (Bélgica), STCC (Portugal) denuncian la falta de protección que subsiste en los centros de llamadas. Aquí o allí, los gobiernos llaman a los confinamientos y explican que hay que seguir trabajando (Túnez, Francia, Marruecos...). Nuestros jefes llegan ahora a pedir la intervención de las fuerzas del orden para obligarnos a trabajar como lo ocurrido en Francia. Para ellos, poner en peligro a los trabajadores y trabajadoras no tiene ninguna importancia al lado de la continuidad del servicio y, sobre todo, de sus lucros. En todo el mundo la movilización se organiza a través de convocaciones a la huelga (Portugal, Túnez...), peticiones como en Grecia o en Francia. En Perú, los empleados y empleadas de Konnecta tuvieron que llamar a las autoridades para alertar sobre el peligro que corrian después de un caso descubierto en el set, y asi obligar la empresa a cerrar... En otras palabras, los trabajadores y trabajadoras que cada día van a trabajar con la angustia de ser contagiados y contagiadas , como en este centro albanés de Teleperformance que hoy tiene más de 100 personas en cuarentena...

En Túnez, algunas empresas, acaban de anunciar su cierre en vista del peligro Concentrix, Trasncom, SPB, Teleperformance ... ¡Por lo tanto es posible!

Los sindicatos UGTT (Túnez, Sur-Solidarios (Francia), UMT (Marruecos), CGT (Estado español), SYNTIC (Camerún), CSC-CNE (Bélgica), STCC (Portugal) nos negamos a poner en peligro la vida de nuestros colegas y de nuestras familias al seguir produciendo un servicio sin sentido y sin seguridad. Exigimos el teletrabajo dondequiera que la red y las condiciones lo permitan. Cuando esto no es posible y donde el servicio es esencial, como el servicio de información del COVID 19, exigimos el mínimo de protección:
• Gel hydroalcolico , jabón, toallitas húmedas disponibles continuamente para los asalariados;
• Máximo de 50 personas por lugar de trabajo;
• 1,5 metro de distancia entre cada empleado;
• Evacuación de los locales hasta la desinfección de los locales en caso de que se demuestre o se sospeche que se ha producido una infección de un empleado;
¡Sin estas medidas, exigimos que se detenga la producción!

Los trabajadores subcontratados, feminizados y muy precarios del sector no quieren ni aceptarán ser la carne de cañón del sistema capitalista. Reafirmamos que, más que nunca, ¡nuestras vidas valen más que sus lucros !
- Por lo tanto, exigimos el cierre de todos los centros de contacto no esenciales en todo el mundo. No dejaremos que ningún colega muera...

- Desde hace 12 meses exigimos el pago íntegro de nuestra remuneración media. Las multinacionales del sector no deben aprovechar la crisis para ahorrar dinero en países donde la legislación es menos protectora. La dirección tiene que pagar nuestro salario.

- Exigimos la suspensión de las sanciones por los derechos de retirada, las ausencias y la suspensión de los despidos.

Exigimos el cierre de todos los centros no esenciales para la actividad en todo el mundo.

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