Mobilisons-nous pour la néonatalogie !

Mobilisons-nous pour la néonatalogie !

Lancée le
7 février 2020
Signatures : 10 479Prochain objectif : 15 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par ANPDE

Monsieur Le Président de la République,

Monsieur Le Ministre des Solidarités et de la Santé,

Alors que l’ensemble des services hospitaliers sont aujourd’hui en crise et se mobilisent pour assurer la qualité des soins et la sécurité des soins, ainsi que des conditions de travail dignes pour le personnel soignant, une réforme de grande ampleur a débuté depuis plus d’un an concernant la réforme des autorisations de fonctionnement. 

Cette réforme concerne notamment la néonatalogie, réglementée à travers le décret «périnatalité » du 9 octobre 1998. Cela fait en effet plus de 20 ans que la réglementation de ces services n’a pas été revue.

Après plusieurs mois de discussions, il est aujourd’hui temps de nous rendre à l’évidence : les propositions faites par les professionnels de terrain concernant la qualification des soignants n’ont pas été entendues. C’est alors une dégradation du fonctionnement des services et de la santé des enfants qui se profile.

Ces services sont pourtant particulièrement techniques, et nécessitent des savoir-faire et des savoir-être indispensables aux enfants et à leurs familles.  Malheureusement, aujourd’hui, les infirmiers ne disposent plus d’enseignements pédiatriques dans leur cursus. Or, le gouvernement propose de combler ce manque par une formation non diplômante en pédiatrie, sans contenu précis, sans durée précise, au libre choix de l’hôpital. Il existe pourtant une formation diplômante spécialisée et dédiée à la pédiatrie : la spécialité de puéricultrice, d’une durée d’un an de formation complémentaire.

Alors que les services hospitaliers sont soumis à des contraintes importantes, comment pourront-ils assumer cette charge de formation ? Sans exigences de contenu de formation, qu’en sera-t-il de la qualité des soins et des disparités entre établissements ? Nos enfants seront-ils soignés avec les mêmes exigences en fonction de notre lieu de vie ? Et qui pourra contrôler ce qui est réellement réalisé alors même que le ministère est incapable de donner des chiffres précis aujourd’hui sur le nombre de professionnels spécialisés ou non dans les services de néonatalogie ?

Tout comme la réanimation pédiatrique, les services sont aujourd’hui en difficulté pour recruter suffisamment de soignants et répondre aux besoins en hospitalisation. Cependant ne nous trompons pas : ce n’est pas en réduisant les contraintes et en demandant toujours plus aux professionnels que le problème se réglera. C’est au contraire en proposant des conditions de travail dignes, en valorisant les compétences des professionnels, que ces derniers auront envie de venir travailler dans ces services et d’y rester. La néonatalogie a longtemps tenue bon grâce à l’envie des professionnels d’y travailler : ce n’est plus le cas aujourd’hui !

Enfin, ce n’est pas uniquement la question des professionnels qui doit être repensée, mais également plus largement celle de l’accueil des parents.

Nous devons réagir face à une telle situation : donnons-nous les moyens de prendre soin des plus fragiles, de nos enfants !

Aussi, nous demandons au gouvernement d’entendre l’urgence des néonatalogies et d’intégrer dans le projet de réforme :

  • Des locaux et équipements adaptés permettant l’accueil 24 heures sur 24 des deux parents auprès de leurs enfant aussi longtemps que celui-ci est hospitalisé;
  • La création d'unité parents-enfant dans tout projet de nouvel établissement ou de réaménagement afin d'éviter la séparation
  • La mise à disposition en quantité suffisante du matériel nécessaire pour l’allaitement maternel (y compris le recueil et la conservation du lait maternel) participant à l’élaboration du lien mère-enfant, d’autant plus important lors des situations critiques rencontrées en néonatalogie;
  • Pour les services de médecine néonatale, le passage d’un ratio de 1 professionnel pour 6 nouveaux-nés à 1 professionnel pour 4 nouveaux-nés;
  • La présence 24h/24h au sein des services de médecine, soins intensifs et réanimation néonatale d’au moins 50% de professionnels spécialisés;
  • Pour les professionnels non spécialisés, une exigence minimale de 5 ans d’expérience professionnelle en service de pédiatrie avant de pouvoir intégrer un premier poste en service de néonatalogie;

Nous ne pouvons pas continuer à observer des dysfonctionnements au sein de ces services qui visent à prendre en soins les plus fragiles d’entre-nous, à l’aube d’une vie qui aura besoin d’un accompagnement personnalisé et individualisé pour pouvoir débuter dans les meilleures conditions.

Ces conditions ne sont malheureusement pas réunies aujourd’hui et c’est pourquoi nous appelons le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour des soins et un accompagnement dignes des nouveaux-nés et de leur famille.

 

 

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