Dans la presse, il est maintenant acquis que les activités nautiques et l’accès aux sentiers côtiers demeureront interdit jusqu’au 1er juin, notamment dans le finistère, mais donc probablement dans la plupart des zones littorales, même classées "vertes" vis à vis du COVID. Les raisons invoqués étant d’éviter un regroupement trop important du « publique ».
Si l’interdiction de se regrouper sur une plage apparait relativement légitime, celle de l’interdiction des activités nautiques, en revanche n’est qu’une privation de liberté individuelle gratuite sans fondement. Je ne m’apesentirai pas sur les faibles risques de contamination lors de pratique nautique indviduelle (voile, kitesurf, kayak, surf, natation …), mais je soulignerai plutot le risque important pour les services de l’état, déjà largement décrédibilisés, d’enterrer définitivement la notion de consentement à l’effort collectif et communautaire contre la pandémie. Ne restera alors que la répression, qui, bien que dissuasive, ne résistera pas à une fronde coordonner qui ne manquera pas de se mettre en place (les outils informatiques, en dehors du traçage du covid, peuvent aussi servir des citoyens qui résistent avec un certain degré d’efficacité).
Une solution, plus efficace, aurait été d’interdire en effet de rester sur les plages, mais pas d’interdire les activités nautiques individuelles. Le risque, notamment dans le finistère, de voir une quantité importante de gens en situation de promiscuité, concentrés dans de l’eau à 15°c sans pouvoir se réchauffer sur la plage ensuite apparait somme toute assez minime. Difficile de convaincre qu’une telle situation sera pire que les regroupements de centres villes un samedi après-midi ensoleillé. Est-ce à dire que le risque est plus admissible si ses retombées économiques à court terme sont tangibles ? Difficilement audible, là encore, pour un certains nombres d’entre nous.
En conclusion, je rappelerai que le finistère est aussi (surtout ?) une patrie de gens de mer. Des gens qui ont choisi de vivre dans ce coin de france notamment parce qu’elle fleure bon l’iode, le vent de mer et le goémon. Certains d’entre nous ont choisi de ne pas habiter Paris ou d’autres métropoles où les emplois sont (étaient) plus facile à trouver, l’offre culturelle plus large, etc pour justement pouvoir profiter de la mer. Cette liberté, n’est pas anecdotique pour beaucoup d’entre nous et elle mérite d’être respectée. Messieurs les politiques, monsieur le préfet, usez du pouvoir de décision que le gouvernement vous a laissé en n’appliquant pas aveuglement des règles génériques sans fondement."