Les Etangs de Corot défigurés !

Les Etangs de Corot défigurés !

Lancée le
20 juin 2020
Adressée à
Philippe Belaval (Président du Centre des monuments nationaux) et 4 autres
Signatures : 4 028Prochain objectif : 5 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Hélène SEYCHAL

Février 2022 : Les étangs de Corot défigurés, un chantier stoppé depuis 6 mois pour non conformité et manque  pour expropriation, de grandes zones d'ombre...

Contexte de l’enquête publique :
Après deux ans de mobilisation et de nombreux questionnements, nous regrettons le lancement de l'enquête publique dans le cadre de la procédure d'expropriation du Centre des Monuments Nationaux contre Gécina qui durera du 14 au 28 février prochain dans le cadre du chantier des Etangs de Corot ( Ville d’Avray). 

Ce chantier financé par le Ministère de la Culture à hauteur de 12 M€, diligenté par Centre des Monuments Nationaux avec l’appui de la Préfecture des Hauts de Seine et la Mairie de Ville d'Avray a donc démarré en 2019 sans la vente par Gécina de la parcelle AE 499 indispensable à la réalisation d’une partie de ces  travaux. 

Cette enquête publique est malheureusement le résultat d'un échec de Madame De Marcillac, Maire de Ville d'Avray, de sa 1ère adjointe d’alors Florence Bouté et de son équipe qui connaissaient et œuvraient sur ce dossier depuis 2019, et qui savaient depuis le 27 septembre 2019 que Gécina avait refusé de vendre sa parcelle. ( et contrairement à ce qui a été affirmé lors des conseils municipaux )

Ce refus  de Gécina a été motivé « compte tenu de permis de construire en cours d’exécution (…) car ce projet modifiait les assiettes des permis de construire et nécessitait le dépôt de permis modificatifs par Gécina pour les travaux menés sur le domaine de la Ronce ». ( p.9 Dossier d’Enquête d’Utilité Publique). Malgré des solutions juridiques proposées par le Centre des Monuments Nationaux qui auraient permis de « contourner » cet écueil en dispensant Gécina d’obtenir un permis modificatif, Gécina a maintenu à ce jour son refus de vendre sa parcelle, ce qui induit la procédure d’expropriation.

Les ingénieurs investis à la défense de ce site et à sa sécurisation ont dénoncé à nombreuses reprises ce chantier et la réalisation de ces déversoirs qui créeraient désormais des risques nouveaux majeurs à survenir sur le Domaine de la Ronce, propriété de Gécina. 


Cette enquête publique aurait pu être évitée si la Maire et son équipe avaient eu :

. la conscience de la préservation d'un site classé dont nous avions la chance de jouir sur notre commune, 

. l'exigence de la transparence vis à vis des protagonistes sur ce dossier aux nombreux manquements ( pas d’étude technique d’incidence aval , refus de vente par Gécina de sa parcelle AE 499 ) et vis à vis des dagovéraniens. 

. l'écoute attentive des ingénieurs et des associations qui lui ont présentés des solutions alternatives. 

. La compréhension nécessaire de ce chantier et de ses conséquences pour demander des comptes bien plus tôt aux protagonistes et exiger d’eux la mise en place de solutions alternatives, comme cela était possible, pour assurer la sécurité des habitants et préserver un site classé connu dans le monde entier, les Étangs de Corot. 

Par cette ignorance et son manque de prise de position, Madame de Marcillac  n’a pas cherché à s’opposer à la suite des travaux en l’état ni à en demander le report pour aboutir à une issue favorable. ( courrier d’Aline de Marcillac du 12 janvier 2020 adressé au Préfet).  Le 12 janvier 2020, alors que Gécina persistait dans son refus de vendre  sa parcelle, et que le chantier ne pouvait donc se poursuivre dans les règles, Madame de Marcillac ne s’est pas non plus opposée à l’abattage des 9 tilleuls de la digue de l’étang neuf qui constituaient ( avec les 32 autres abattus pour ce chantier) le  patrimoine arboré remarquable du site que l’on retrouvait sur les oeuvres de Corot, participant ainsi à la défiguration de ce site classé. 

 


De l’utilité des observations de l’enquête publique par tous : 

Les observations portées à l’enquête publique permettront au commissaire enquêteur et au juge d’analyser au plus juste les tenants et aboutissant de ce dossier. 

Les ingénieurs et associations qui, depuis 2 ans se sont mobilisés et ont alerté des trop nombreuses incohérences sur ce dossier ( techniques, sécuritaires, environnementales, patrimoniales et historiques) sont à pied d’œuvre pour déposer leurs observations assujettis de documents et d’analyses.

Il est aussi  important aussi que les dagovéraniens  et citoyens amoureux de ce site  apportent également leurs observations. Nous ne pouvons que les engager à y contribuer.

Leurs  observations, anonymes ou pas, seront celles sûrement de leur attachement à ce lieu, à son aspect environnemental et patrimonial, et à leur regard et analyse objectifs sur ce chantier. 

Nous espérons donc pouvoir compter sur leurs contributions. 

 

Les étangs de Corot à Ville d'Avray sont en danger !

Ce site, classé depuis 1936 pour son exceptionnel patrimoine écologique et culturel, unique aux portes de Paris, fait actuellement l’objet de travaux qui vont le  défigurer à jamais. Le caractère pittoresque et historique du site en sera gravement compromis.

Le site de Ville-d’Avray n’a cessé d’attirer les peintres de renom, comme les amateurs. Parmi les artistes proches de Corot, on trouve Charles Daubigny, Louis Français, Constant Troyon, Paul Huet, Louis Cabat, Achille Bénouville, François Oudinot, Emmanuel Damoye…. Puis suivent les impressionnistes, en particulier Claude Monet, Alfred Sisley, Berthe Morisot. Et parmi les suiveurs de Corot sur le site : Paul Trouillebert, Paul Saïn, Lucien Simonnet, Alphonse Osbert, Dunoyer de Ségonzac… Un siècle plus tard, les peintres perpétuent l’engouement de Corot autour des étangs, présentant un site inchangé, toujours aussi pittoresque et parfaitement présenté.

Ce chantier,  « pharaonique » à l’échelle du site, a débuté l’hiver dernier. À la demande du ministère de la Culture (propriétaire des lieux), les digues ont été reclassées en barrage pour créer des déversoirs bétonnés. La digue de l'étang neuf doit passer de 6 mètres à 24 mètres de large entraînant l’abattage de : 

7 tilleuls à grandes feuilles plus que centenaires ainsi que 7 arbres en aval de belle ampleur soit 32 sur tout le site répartis sur les deux digues le but de prévenir une éventuelle rupture de ses digues en cas de crue hors normes seront abattus.

Cet abattage laissera place à un trou béant  dégageant une vue  sur un parking et une construction des années soixante, la résidence de la Ronce 

Les deux digues seront en plus agrémentées d'une passerelle métallique et bois chacune , qui n'ont rien à faire dans ce paysage.

Le site, loin d’être rétabli dans son état d’origine, sera, d’ici quelques semaines, irrémédiablement défiguré . Ces travaux, qui porteront atteinte à la biodiversité, aux habitats et à la suppression d’une haie corridor écologique, sans compensation équivalente si ce n’est par une simple roselière, ne nous semble pas respecter l’« objectif d’absence de perte nette de biodiversité, voire d'un gain de biodiversité » mis en avant par le code de l’environnement . Quant à l’abattage de l’alignement de 7 tilleuls plus que centenaires précédemment évoqué, on peut s’interroger sur sa conformité à la procédure définie à l’article L. 350-3 du code de l’environnement .

Au vue de la faible probabilité du phénomène redouté, à savoir prémunir les riverains en  aval des conséquences d’une crue tricentenale, il semblerait intéressant  selon certains experts,  de remplacer les importants travaux d’infrastructure  déjà engagés très coûteux pour le contribuable, par des travaux moins coûteux et présentant moins d’impacts sur l’environnement. 

Plutôt que de construire des infrastructures permanentes, il serait tout à fait envisageable de prévoir l’implantation de structures légères qui seraient en attente d’une structure mobile à ne déployer qu’en cas de débordement des étangs,  comme des batardeaux par exemple.

Les avantages en sont nombreux :

-       Réduction des coûts.

-       Réduction de l’impact sur l’environnement.

-       Solution adaptée à la problématique et pouvait être éventuellement mutualisée pour répondre à d’autres enjeux.

-       Approvisionnement facile car de nombreuses solutions industrielles sont d’ores et déjà développées susceptibles de répondre à ce besoin particulier.

Nous ne mettons pas en cause la nécessité de travaux si le principe de précaution l’emporte. Il aurait cependant été souhaitable qu’une réflexion sur un bâti plus harmonieux, moins bétonné, et s'inscrivant dans ce site exceptionnel classé ait été menée pour préserver les arbres actuels et à venir qui en font la splendeur

A ce jour, ces travaux ont été malheureusement orchestrés par des ingénieurs, spécialistes de la sécurité, peu sensibles à l'aspect patrimonial et culturel du site.

Nos courriers, nos appels, nos mails, nos demandes de rendez-vous  aux différents protagonistes sont restés jusqu'ici sans réponse !

Merci à  toutes les associations qui nous accompagnent dans ce combat : GNSA, ARBRES, FORET CITOYENNE, CHAVILLE PARC LEFEBVRE, DAGOVERANA, SITES ET MONUMENTS et toutes les autres qui partagent sur les réseaux. 

Le massacre des étangs de Corot à Ville d'Avray rejoint de ce point de vue celui du site de la Manufacture de Sèvres où l’abattage de 66 arbres est prévu pour y ménager une « promenade » rectiligne . 

Il est encore possible de revoir ce projet pour préserver les Étangs de Corot. 

NOUS DEMANDONS AUX INSTANCES PROTAGONISTES DU DOSSIER  DE REVISER LA COPIE DE CES TRAVAUX , POUR UN PROJET RESPECTUEUX  DE L'ENVIRONNEMENT ET DU PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL DES ETANGS DE COROT !

SAUVEZ LES ETANGS DE COROT EN SIGNANT CETTE PETITION !MERCI

 

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