On est tous joueurs de tennis, frustrés de ne pouvoir exercer notre activité favorite alors qu’elle ne présente pas de risque sanitaire. Il faut que ça change ! On a besoin de se défouler, de retrouver l’ambiance des matches, l’enjeu du score ou tout simplement de renouer avec le lien social et le plaisir de jouer.

Et pourtant c'est le silence radio des médias, du gouvernement et surtout de la FFT sensée nous défendre.

Si comme moi vous êtes un passionné de tennis, alors signez cette pétition et partagez ! Pour que la fédération bouge. Pour que le gouvernement nous considère. Les clubs comptent sur nous !

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Monsieur le Président de la république, Monsieur le premier ministre,

La survie d’une activité commerciale, non essentielle, avec jauge de 8 m2, prime-t-elle sur celle d’associations de joueurs qui ne fonctionnent pas différemment, concernent plus d’un million d’adhérents et respectent une jauge de 300 m² ?

Alors qu’aucune preuve épidémiologique n’incrimine sa pratique, le tennis est déjà à lui seul tout un protocole sanitaire : Sport individuel (N°1 en France), sans contact, avec barrières déjà matérialisées (le filet) que le règlement interdit de toucher, une jauge de plus de 300 m2, sans attroupement possible (réservation horaire en ligne), et un risque épidémiologique quasi nul et reconnu comme tel par les experts scientifiques.

Son assimilation à une salle de sport est abusive, pour les courts couverts, avec une jauge en volume de 4000 m3 pour 2 personnes. Aucun autre sport individuel ne peut prétendre à une telle jauge, sur RV et limitée à 2 personnes. Le risque est faible et n’a rien à voir avec les salles de fitness par exemple, qui ne cessent d’affirmer qu’elles n’ont jamais été à l’origine de foyer de contamination et dont le contraire n’a pu être démontré.

Aucun sport ne fait mieux. Pas même le jogging, pourtant autorisé, dont les pratiquants peuvent vous approcher dans les rues, sans jauge, sans masque, et en plein effort.

Nous souhaitons être entendus, simples joueurs ou responsables de clubs, même si nous ne manifestons pas dans la rue, même si nous n’avons pas de collectif de défense et même si la fédération qui nous représente est remarquablement absente ou silencieuse dans les médias alors que son article premier dans ses statuts précise qu’elle a pour objet l’accès de tous à la pratique du tennis ainsi que le soutien et l’encouragement des clubs et de leurs dirigeants.

La crise se prolongeant, il est temps d’affirmer notre différence.

Oui, le tennis est un sport individuel bon pour la santé qui maintient le lien social et reconnu à faible risque même en court couvert.

Oui, le virus ne fait pas la différence sur un court couvert entre 2 universitaires ou 2 adultes de tennis loisir ou de haut niveau même si le match est retransmis à la télévision.

Oui, la contamination hypothétique d’un seul joueur en simple, sur court couvert ou extérieur, ne ferait pas un cluster

Oui, la poursuite de l’exercice du tennis est aussi indispensable à la santé de ses clubs que la reprise des commerces non essentiels l’est aux commerçants et doit faire partie intégrante des sorties récréatives aujourd’hui autorisées à chacun d’entre nous.

Oui, une heure de tennis à 2 sur 700 m2 et sur RDV, est moins dangereuse qu’un « click and collect » faisant la queue chez un commerçant. Mais alors que le joueur a déjà fait le click (en réglant sa cotisation annuelle), le collect, c’est à dire le jeu d’une partie, reste injustement interdit, sans justification épidémiologique.

Tous ces arguments n’ont pour seul but que de respecter les libertés individuelles de chacun dès lors qu’elles ne contredisent pas des consignes cohérentes sanitaires ou médicales et ils viennent précisément le démontrer.

C’est pourquoi, au nom des joueurs de tennis et des dirigeants de club, nous vous demandons dès le 28 novembre, d’autoriser la réouverture des terrains de tennis en extérieur comme en intérieur dès lors que leur accès se fait par réservation et respect de tous autres protocoles en cours (gestes barrières, éloignement du domicile, durée et horaire de sortie, attestation...)

Francis Bezot
Joueur de tennis loisir, dirigeant de club, médecin