Pour déclarer l'urgence climatique et environnementale à Aix-Marseille Université

Pour déclarer l'urgence climatique et environnementale à Aix-Marseille Université

Lancée le
24 janvier 2020
Adressée à
Mr Eric Berton président de Aix-Marseille Université
Signatures : 850Prochain objectif : 1 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Laurent PERRIN

POUR DECLARER L’URGENCE CLIMATIQUE ET ENVIRONNEMENTALE A L’UNIVERSITE

(Nota: "Nous avons été avertis de quelques cas de non prise en compte de signature. Assurez vous, lorsque vous signez la pétition, que le site change.org demande confirmation de signature. Si tel n’est pas le cas, re-essayez de signer. Si la signature a bien été enregistrée vous en serez averti et en tout état de cause aucun doublon ne sera pris en compte par le système. Si vous n’avez toujours pas de message demandant confirmation de signature, merci d’envoyer un mail à : urgenceclimatamu@gmail.com pour que nous puissions recenser les signatures non enregistrées.")

 

Monsieur le Président,

Le réchauffement climatique lié aux activités anthropiques est une réalité, et toutes les projections du GIEC indiquent qu’il va s’intensifier. Dans notre région, les épisodes de canicule et de sécheresse de plus en plus intenses vont s’accompagner d’une augmentation de phénomènes météorologiques extrêmes et d’une montée du niveau des océans. L’ensemble de ces perturbations globales, conjugué à la dégradation des écosystèmes, aura des conséquences économiques et sociales majeures, notamment sur la santé humaine et la sécurité alimentaire. 


L'Université est au cœur des enjeux auxquels nous confrontent ces déséquilibres écologiques : quels savoirs produire pour appréhender le monde qui vient ? Quels valeurs promouvoir pour continuer à faire société dans les bouleversements en cours ? Quels professionnels former pour organiser la nécessaire bifurcation de nos modes d’existence ?


Dans ce contexte, AMU a un rôle majeur à jouer, à travers ses deux missions essentielles ― l’enseignement et la recherche ― et dans sa capacité à réduire son impact sur l’environnement. 


En matière de formation, notre université doit garantir à chaque étudiant.e, dès le début de son parcours, un enseignement dédié aux causes et aux effets de la crise climatique et environnementale. De plus, l'offre de formation doit anticiper les métiers dont les pays auront de plus en plus besoin pour leur transition environnementale et énergétique. Les cursus doivent définir leurs objectifs pédagogiques au regard de cet enjeu, plutôt qu’à partir des attentes d’un monde économique encore trop ancré sur des objectifs de croissance ou de surconsommation et qui peine à intégrer la sobriété ou la circularité comme paradigme. Il ne s’agit rien de moins que de permettre aux jeunes d’élaborer un projet professionnel utile à une organisation soutenable de la société, de les rendre véritablement acteurs des transformations majeures à venir. 


Par ailleurs, l’université doit mener une politique de recherche ambitieuse dans les domaines attachés à la transition environnementale. Dans cet effort, la même attention doit être accordée aux différentes disciplines — sciences humaines et sociales, lettres, sciences de la nature —  car toutes ont un rôle crucial à jouer dans la construction d’une société résiliente. Au travers d'un Institut au périmètre très large, l'Université pourrait structurer la recherche pluridisciplinaire autour des grands enjeux systémiques liés au climat, à la biodiversité, à l'énergie. Il s'agirait aussi d'inciter tous les champs disciplinaires à une participation ou une réflexion sur les précédents enjeux.


Enfin, AMU doit viser la neutralité carbone dans des délais conformes aux engagements de la France au niveau international. Cela impose d'inscrire toutes ses activités dans le souci de la parcimonie énergétique. En raison de son poids institutionnel, du coût énergétique de son parc immobilier et des déplacements qu’elle suscite, à l’échelle régionale, nationale ou internationale, AMU se doit d’atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050, conséquence  directe de l'engagement de la France dans l'Accord de Paris en 2015. En outre, au delà de la nécessaire réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, l’université doit tout mettre en œuvre pour que chacun de ses agents acquiert une ‘culture bas carbone’ et questionne ses pratiques à l’aune de cette nécessité. 

Nous sommes très inquiets de la faible place accordée à ces questions dans notre université. Car au regard de l’urgence de la situation climatique, la mise en place d’une politique volontariste et incitative ne saurait être remise à plus tard. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président, d'engager résolument et concrètement AMU dans la lutte contre le réchauffement climatique. En déclarant l’urgence climatique dans notre université, vous donneriez le signal de cette résolution. 

Monsieur le président, des décisions vous incombent en matière de transition environnementale qui engagent l'avenir de chacun·e d’entre nous. Vous pouvez être assuré de notre détermination à vous rappeler sans répit cette responsabilité. Vous pouvez aussi compter sur notre disposition à soutenir la mise en œuvre de telles décisions et sur notre capacité à être force de proposition et d’action. 

Ensemble, nous pouvons engager AMU dans la transition environnementale. Ne laissez pas passer cette chance ! 

 

 

Premiers Signataires (par ordre alphabétique)

Philippe Blache (Chercheur CNRS, directeur du ILCB)
Wolfgang Cramer (Chercheur CNRS, IMBE, auteur du GIEC, coordinateur de MedECC, membre de l’Académie d’Agriculture)
Thierry Gallouet (Enseignant-Chercheur, AMU, Directeur adjoint de l'ED 184 (Math/Info))
Raphaele Herbin (Enseignante-Chercheure, AMU, membre du conseil scientifique du CNRS)
Karine Leblanc (Chercheure CNRS, MIO, labos1point5)
Julien Lefèvre (Enseignant-chercheur, AMU, co-chargé de mission développement durable UFR Sciences)
Baptiste Morizot (Enseignant-chercheur AMU, membre junior de l'IUF, Prix de la Fondation de l'Ecologie Politique 2016)
Frédéric Olive (Enseignant-chercheur, AMU, labos1point5)
Laurent Perrin (Chercheur, CNRS, SNCS-FSU, co-rédacteur du programme Climat de Demain AMU)
Myriam Quatrini (Enseignante-chercheure, AMU, labos1point5,  co-rédactrice du programme climat de Demain AMU)

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Signatures : 850Prochain objectif : 1 000
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Décisionnaires

  • Mr Eric Berton président de Aix-Marseille Université