Réforme des études de santé : Nous voulons les moyens promis ! Pas de génération sacrifiée

Réforme des études de santé : Nous voulons les moyens promis ! Pas de génération sacrifiée

Lancée le
20 janvier 2021
Adressée à
Signatures : 54 381Prochain objectif : 75 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Collectif national pass/las 2020/2021

EDIT - LE COMBAT CONTINUE !

La réforme du premier cycle des études de Santé, dite R1C, a fait couler beaucoup d’encre dans sa première année d’application, et aussi beaucoup de larmes.
Les ministères chargés de son application, ainsi que l’ancien président de la Conférence des doyens de Médecine de France, n’ont eu pour les étudiants et leurs proches que du mépris. Le Conseil d’État a sanctionné quinze universités qui étaient les plus en infraction dans l’application de l’esprit de la réforme et les a enjointes de créer au dernier moment près de 1 000 places en deuxième année de MMOP.

La France meurt de ses déserts médicaux et ses dirigeants se targuent d’avoir ouvert le numerus clausus. Dans les faits il n’en est rien et nos universités doivent réagir urgemment à la catastrophe sanitaire que leur immobilisme a constitué depuis des années. 

Le collectif national PASS/LAS félicite tous les étudiants admis en deuxième année et leur présente tous ses vœux de réussite pour la suite.
Bravo à tous les reçus - collés qui se retrouvent en L.AS 2 et, d’une manière plus générale, à tous les étudiants qui sont allés jusqu’au bout de cette année.
Le combat n’est malheureusement pas terminé et
cette année encore, nous avons besoin de votre soutien car :
- La création de places supplémentaires en deuxième année des études de santé est immédiatement nécessaire pour sauver notre système de santé
- Les capacités d’accueil en deuxième année, annoncées le plus souvent hors des délais légaux, ne respectent pas les proportions imposées par la loi dans certaines universités
- Les modalités d’examen pour les L.AS 2 sont sujettes à des inégalités invraisemblables
- Les étudiants sacrifiés lors de l’année de transition devraient avoir le droit au redoublement ou à l'annulation de leur première chance 
- Les passerelles vers les études paramédicales ont été négligées presque partout alors qu’elles avaient auparavant un cadre légal.

Signez et partagez pour former plus de soignants et arrêter le massacre des études de santé.

N’hésitez pas à rejoindre le collectifpasslasnational@gmail.com sur les réseaux sociaux : Facebook  Twitter  LinkedIn

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Les étudiants PASS/LAS de cette année sont les premiers étudiants à entrer dans le cadre de la réforme des études de Santé imposée par la Loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation du système de santé et ils sont victimes d’un manque de moyen flagrant accordé à la mise en place de cette réforme.

En pleine pandémie, et si rien n’est entrepris pour rétablir l’équité, ils sont condamnés à être une génération sacrifiée.

Les objectifs affichés de cette réforme étaient pourtant de réduire le taux d’échec en tant que primant à travers un numerus augmenté par rapport à l’ancien Numerus Clausus, de faciliter leur orientation en cas d'échec, de diversifier leur profil, et d’améliorer leur qualité de vie et leur bien-être. Or tout le contraire est en train de se produire par manque de moyens alloués!

L’année 2020-2021 est une année de transition avec deux systèmes d’accès en 2nde année de santé qui coexistent, car les étudiants en santé d’avant-réforme (les PACES) ont conservé leur droit au redoublement et bénéficieront de places réservées, déduites du Numerus Apertus pour les primants. Le dossier législatif, en particulier dans l’exposé des motifs de la Loi du 24 juillet 2019, a pris en compte cette difficulté et a prévu : « une part d’augmentation pour cette seule année du nombre d’étudiants admis en deuxième année sera spécifiquement dédiée à la gestion de ces redoublants, afin de ne pas créer d’inégalités au détriment des étudiantsprimants, qui commenceront leur cursus à la rentrée universitaire 2020. »

Par cette pétition, nous demandons le respect des objectifs de la Loi du 24 juillet 2019, notamment une augmentation exceptionnelle de la capacité d’accueil d’a minima 33 %pour cette année de transition du nombre d’étudiants admis en 2ème année du premiercycle des études de santé pour toutes les facultés qui mettent en place la réforme cette année.

En effet une augmentation exceptionnelle moyenne de 33 % a été mise en place dans les universités qui ont testé la réforme avant l’heure en 2019 (Paris V, VI et VII et Brest) afin de gérer les derniers redoublants PACES (une augmentation de 47 % de la capacité d’accueil a même été accordée à la Sorbonne dans le cadre de cette expérimentation !), et cette augmentation de 33% doit constituer un socle minimum de base calcul pour toutes les Universités qui appliquent la réforme cette année.

Or, les chiffres avancés par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à travers des réponses officielles rendues publiques et adressées à des parents et des étudiants inquiets d’être la génération sacrifiée de la mise en place de la réforme, sont désespérants et très loin du compte : aucune augmentation significative du nombre d’étudiants admis en 2ème année de premier cycle ne sera appliquée pour cette année de transition dans la très grande majorité des Universités.

Au mieux le ministère garantit un taux de réussite pour les primants PASS/LAS 2020-2021identique à celui constaté avant-réforme (soit environ 20% et donc 80 % d’échec) et ce taux de réussite est même annoncé à moins de 10% (donc plus de 90% d’échec) dans certaines Universités avec une augmentation de la capacité d’accueil réduite à néantcontrairement à ce qui est prévue par la Loi et à ce qui a été appliqué dans les universités parisiennes!

Pourtant, les PASS 2020-2021 n’auront pas droit à une 2nde chance équivalente au redoublement pour les PACES, car ils ont interdiction de redoubler leur PASS.

Seuls les PASS qui auront validé un double cursus (Majeure de Santé en faculté de Médecine/Pharmacie/Odontologie ET Mineure d’une autre faculté) pourront « dans la limite des places disponibles » intégrer la 2nde année (LAS2) de la faculté de la mineure qu’ils ont étudiée et validée, afin de postuler une 2nde fois au concours. A noter de surcroit que cette 2ndechance sera considérablement réduite pour ces brillants étudiants puisque l’arrêté du 4/11/2019 leur réserve seulement 30 % du futur numerus 2022 alors que les redoublants PACES trustaient 50 à 60% du numerus.

Tous les autres étudiants, y compris ceux qui auront tout de même validé leur année en santé,n’ont aucune garantie de pouvoir accéder à une 2nde tentative et devront s’inscrire sur Parcoursup en vue d’une hypothétique réorientation.

Les étudiants PASS/LAS 2020-2021 ne peuvent pas être victimes à la fois des désavantages de l'ancien système (taux de réussite faible voire très faible des primants) et des désavantages de la réforme (interdiction d'un véritable redoublement, sortie du système de tous les étudiants qui ne seront pas parvenus à valider leur double cursus et réduction drastique du taux de réussite pour les plus brillants d’entre eux qui auront pourtant réussi à valider un double cursus !). Nous refusons la double peine en ce qui les concerne !

Il est indéniable que si rien n’est fait, sur leurs 2 tentatives d’accéder au métier de soignant pour lequel ils ressentent une véritable vocation, l’équité des chances des PASS/LAS 2020-2021 ne sera pas respectée que ce soit vis-à-vis des anciens PACES, ou de la future génération des PASS/LAS 2021-2022 qui n’aura pas à partager les places du numerus 2022 avec des redoublants.

Cette iniquité de traitement annoncée et prévisible par tous sans qu’aucune instance gouvernementale ou locale n’intervienne en leur faveur, plonge les étudiants dans une situation de stress extrêmement difficile à vivre et parfois dans le désespoir, ce qui a déjà conduit à un 1er drame. Il est grand temps d’agir pour préserver tous les étudiants primants en Santé et que nous n’ayons pas à déplorer d’autres tragédies !

Nous demandons que le gouvernement garantisse une augmentation exceptionnelle de la capacité d’accueil d’a minima 33 % pour toutes les Universités qui appliquent la réforme pour la première fois cette année, ainsi qu’un taux de réussite en tout point comparable à celui de la future promotion PASS/LAS 2021-2022 (supérieur à 30%).

De plus, compte tenu des conditions extrêmement difficiles et exceptionnelles dans lesquelles les étudiants en santé préparent leurs concours avec une succession de confinement(s) et couvre-feu, et l’interdiction d’assister aux cours en présentiel alors que de nouvelles matières sont au programme cette année, le redoublement doit leur être exceptionnellement accordé (comme cela était jusqu’ici le cas) afin de garantir à tous les étudiants (PASS et LAS) une véritable 2nde chance.

En pleine pandémie et alors que la France manque cruellement de soignants, nous n'accepterons pas la double peine et d’autres drames pour cette génération motivée et pleine d'enthousiasme et dont l'unique souhait est de soigner les Français !

 

Le Collectif National PASS/LAS

Courriel: collectifpasslasnational@gmail.com

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Décisionnaires

  • Elisabeth BornePremier Ministre
  • Sylvie RetailleauMinistre de l'enseignement supérieur de la recherche
  • Monsieur le Professeur Didier SAMUELPrésident de la Conférence des Doyens des Facultés de Médecine de France
  • Monsieur François BRAUNMinistre de la santé de la solidarité