Pour un changement de majorité à Marseille

Pour un changement de majorité à Marseille

Lancée le
25 juin 2020
Adressée à
Les électrices et les électeurs de Marseille
Signatures : 39Prochain objectif : 50
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Pierre ORSATELLI

Marseillaises, Marseillais, ne nous laissons pas voler la victoire !

 

Les mêmes forces politiques gouvernent Marseille depuis 25 ans. Or l’un des plus grands mérites de la démocratie est d’offrir la perspective d’une alternance et de s’en saisir. L’alternance n’est pas une maladie !

Six projets étaient offerts aux électeurs du premier tour. Le projet représenté par le Printemps Marseillais est arrivé en tête. Le score du Rassemblement National, en retrait par rapport au scrutin précédent, lui ferme tout espoir de remporter la ville. Les autres projets alternatifs n’ont été soutenus que par une minorité de Marseillais.

Pour le second tour, le ralliement de la liste Debout Marseille au Printemps Marseillais conforte la priorité accordée au défi écologique, dans un domaine où le bilan de la majorité municipale sortante est lamentable. Il l’est tout autant pour l’éducation, tandis que la première priorité budgétaire du Printemps Marseillais va aux écoles de la ville trop longtemps laissées à l’abandon. Les inégalités prennent leur source à l’école, et la meilleure façon de les contrer sur le moyen terme, c’est d’investir dans l’éducation ! 

Ce pacte sur l’école, qui soude tous les républicains depuis deux siècles, a été trahi par ceux qui portent le nom de « républicains » dans cette ville, eux qui n’y ont pas consacré les moyens nécessaires depuis plus de deux décennies. Au-delà des engagements partisans, nous pouvons tous nous retrouver sur les deux priorités principales, engager Marseille sur le sentier du développement durable et lutter contre les inégalités par l’école dans la ville championne de France des inégalités.

En face, que voit-on ? Un projet confus dont le coût s’élève à 8 milliards d’euros, la bagatelle de quatre fois la dette de la ville. Et des suspicions de fraudes qui entachent irrémédiablement le camp retranché de Martine Vassal, lequel par manque d’arguments s’en voit réduit à agiter des peurs irrationnelles et d’un autre âge.

Les marseillais ne doivent pas se faire voler leur choix ni au deuxième tour, ni au troisième pour l'élection du maire au sein du conseil municipal.

Au deuxième tour, par des manœuvres frauduleuses sur les procurations dont la révélation provoque la sidération et la nausée, n’en déplaise au maire actuel, qui déclare « la légende noire de la vie politique à Marseille, ça suffit ». Oui, on aimerait que cela finisse mais « les faits sont sacrés, si les commentaires sont libres » selon la maxime de Beaumarchais. Et pour commencer, cette cyberattaque perpétrée contre les services informatiques de la Métropole le 16 mars, la veille du scrutin municipal, on peut se demander à qui elle a profité dans l’histoire des procurations du premier tour ? Oui, nous pouvons légitimement nous poser la question, et puisque Martine Vassal a évoqué l’Amérique du Sud à propos du Printemps Marseillais, cet écœurant nouvel épisode de la saga des procurations nous évoque irrésistiblement les pratiques d’une république bananière. Choisir l’alternance, c’est aussi rompre avec des pratiques dont les Marseillais ne veulent plus.

Au troisième tour, dans le scénario où aucune des deux forces principales n’atteindrait la majorité de 51 des 101 sièges, se posera la question de l’appoint d’autres forces pour l’emporter. La droite doit clamer son refus d’accepter les voix de l’extrême-droite. Les électeurs ont le droit de savoir. Tout comme ils ont droit de connaître les choix d’Yvon Berland, de Bruno Gilles et de Samia Ghali. Car certains élus espèrent bien en s’arcboutant sur leur secteur et leurs clientèles, jouer les arbitres, voire s’imaginent rafler la mise en gagnant sur tapis vert, fût-ce au prix d’alliances contre nature, ce qu'ils n’auront pas obtenu des citoyens.

Nous ne voulons être prisonniers ni de ces alliances nauséabondes, ni de de ces calculs politiciens, favorisés par le mode de scrutin actuel. Aussi, quels que soient leurs choix de premier tour, nous appelons toutes celles et tous ceux, qui veulent un autre devenir pour Marseille, à venir conforter la dynamique du Printemps Marseillais pour lui permettre dans tous les secteurs où il reste présent, de remporter une nette victoire.

C’est l'occasion de construire une majorité large et de progrès autour d’un projet clair qui vise à remettre l’environnement, la justice sociale et la lutte contre les inégalités au cœur de l’action et qui sache s'appuyer sur l'énergie des habitants. Car ne peuvent réussir que les transformations qui s’appuient sur la participation de celles et ceux auxquels elles sont destinées.


Premiers signataires :

Marie Bakari, présidente d'association

Raouf  Boucekkine, économiste, ancien directeur de l’IMERA

Jean Boutier, historien, universitaire

Ahmed Charaï, professeur des universités

Yves Doazan, responsable de communication, CNRS

Marie-José Ferrand, fondatrice de l’association Des minots et des mots

Pierre Orsatelli, entrepreneur

Michel Peraldi, anthropologue

Valeria Siniscalchi, anthropologue, universitaire

Alain Trannoy, économiste et universitaire

Arundhati Virmani, historienne, EHESS

Franco Zecchin, photographe, militant anti-mafia

Jean-Benoît Zimmermann,  économiste chercheur au CNRS

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Décisionnaires

  • Les électrices et les électeurs de Marseille