Les premiers signataires de cette pétition sont des salariés d’entreprises implantées à l’ouest de l’agglomération bordelaise. Ils résident également à l’ouest de la métropole.

Bruno Le Maire vient d'annoncer, dans le cadre du plan de renflouement d’Air France, la très probable suppression de la Navette, qui relie 10 fois par jour l’aéroport de Bordeaux-Mérignac à celui d’Orly.

Cette liaison assure non seulement des emplois directs mais la qualité de sa desserte a aussi permis le développement économique local autour de l'aéronautique et la constitution d’un écosystème très dense dans des industries de pointe. L’ouest de l’agglomération bordelaise est reconnu comme étant un territoire très compétitif sur le plan économique. L'arrêt de la Navette pourrait amener certains acteurs économiques à renoncer à leurs investissements à Bordeaux et, à terme, menacer nos emplois.
 
La durée du trajet de la LGV est annoncée à moins de 2h30, mais plus de 1/4 des trains propose des trajets de plus de 3h00, et donc une durée totale de près de 5 heures en porte à porte pour les entreprises dont les sièges sociaux sont situés à l’ouest de Paris. De plus, la gare LGV est située au coeur de Bordeaux. Le report des passagers de l'aéroport vers la gare tendrait ainsi à engorger encore plus la circulation, particulièrement aux heures de pointes. Sans parler de la problématique du stationnement. Plus de 500.000 personnes ont été transportés en 2019 par la Navette dont 1/4 en transit.
 
L’avion et le train sont complémentaires, permettent à chacun de choisir le mode de transport le plus adapté à sa situation et à ses convictions.

Quelle est enfin la pertinence de créer un quasi-monopole sur le transport de passagers entre Paris et Bordeaux ? Quel impact sur les tarifs, sur la disponibilité des places ?