Appel pour reprendre la Sécurité sociale

Appel pour reprendre la Sécurité sociale

Lancée le
18 février 2020
Adressée à
Aux opposants à la réforme des retraites
Signatures : 2 793Prochain objectif : 5 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Stéphane PICHELIN

Nous, travailleurs et travailleuses de France opposés à la réforme des retraites du Président Macron et du gouvernement d’Édouard Philippe, nous constatons :

  • que cette réforme, faisant suite à celle de l’hôpital en septembre 2019 et de l’assurance chômage en novembre 2019, s’inscrit dans un projet de destruction de la Sécurité sociale voulu par la haute finance et le grand patronat ; 
  • que ce projet est une attaque frontale des droits de tous les travailleurs et de toutes les travailleuses, quel que soit leur statut : avec ou sans emploi, indépendant, paysan…
  • que notre Sécurité sociale, inspirée du programme du Conseil National de la Résistance et mise en place par les travailleurs en 1946, est la plus efficace là où, grâce à son financement par la cotisation sociale, elle échappe aux lois des marchés capitalistes, y compris le marché de l’emploi.

Nous constatons également :

  • que malgré l’opposition de la majorité de la population et un mouvement social d’une grande ampleur, le gouvernement reste campé sur ses positions et paraît vouloir passer en force ;
  • que le nombre des opposants et des opposantes mobilisés activement dans la lutte peine à s’élargir malgré le soutien de la majorité de la population ;
  • que chaque nouvelle action et chaque nouvelle manifestation montrent un refus général et massif, bien au-delà de la seule réforme des retraites, de toutes les politiques économiques et sociales menées par les gouvernements successifs depuis plus de trente ans.

Nous affirmons :

  • que le retrait de la réforme des retraites ne pourra être obtenue que par un changement du contenu revendicatif de la lutte, qui doit prendre en compte la convergence des colères à laquelle nous assistons et en faire une convergence des revendications ;
  • que cette convergence des revendications ne peut se cantonner dans le simple refus des politiques néo-libérales mais doit exprimer une stratégie de conquête de droits nouveaux pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses ;
  • que la Sécurité sociale est transversale à l’ensemble de la société et que, pour cette raison, elle est l’institution la mieux à même de fédérer tous les secteurs économiques et sociaux ;
  • que la Sécurité sociale, contrairement à ce que racontent les faux penseurs du capitalisme, ne coûte rien à la population ni aux travailleurs et permet au contraire une production non capitaliste dont nous bénéficions tous ;
  • qu’il est donc devenu urgent d’opposer au projet de Macron, de Philippe et du grand patronat, un contre-projet pour une poursuite de la construction de la Sécurité sociale dans l’esprit de ses fondateurs.

Pour toutes ces raisons, nous appelons à l’élaboration collective et populaire d’un projet de continuation de la Sécurité sociale dans ce qu’elle a de plus émancipatrice et nous proposons immédiatement, pour ouvrir le débat, une série de revendications allant dans ce sens et demandant à être discutées et complétées.

De nouveaux droits dans les cinq branches historiques

La retraite à 50 ans sans pension inférieure au salaire moyen et assortie d’un nouveau statut des retraité·e·s comme producteurs et productrices de plein droit et de plein exercice de richesses sociales et de valeurs économiques.

Une santé 100 % Sécurité sociale, l’abrogation de tous les Partenariats Public-Privé (PPP), la suppression de la tarification à l’acte et la socialisation des entreprises pharmaceutiques.

Le retour à des Allocations familiales universelles, avec revalorisation immédiate et indexation sur la hausse des salaires.

L’augmentation du nombre de médecins de travail, la facilitation de la reconnaissance des maladies et handicaps liés au travail, l’élaboration et le contrôle des mesures de sécurité et de conditions de travail par des représentants de la Sécurité sociale en coopération avec les CHSCT rétablis.

Le maintien du dernier salaire sans limitation de durée pour tous les chômeurs et toutes les chômeuses, une allocation de haut niveau pour toutes et tous les primo-demandeurs et primo-demandeuses d’emploi, un droit au chômage pour les auteurs-artistes.

De nouvelles branches de la Sécurité sociale

Une Sécurité sociale de l’alimentation assurant à la fois l’accès pour tous et toutes à une alimentation saine et des conditions de production agricole responsables socialement aussi bien qu’écologiquement.

Un vrai salaire pour toutes les personnes en formation : apprenti·e·s, lycéen·ne·s, étudiant·e·s, salarié·e·s en reconversion.

Création de toutes les nouvelles branches nécessaires à la protection sociale et écologique des travailleurs et des travailleuses (transport, énergie, logement, eau…).

Création d’un statut d’entreprise socialisée, financée par la Sécurité sociale sur le modèle de l’hôpital et gérée directement par celles et ceux qui y travaillent.

Nouvelle structure et nouveaux financements

Élection directe des représentants des salariés dans les Conseils d’administration et expulsion du patronat et de l’État hors de toutes les structures de gestion de la Sécurité sociale.

Suppression des systèmes de retraite à points déjà existants par l’intégration de toutes les complémentaires à points dans le régime général.

Intégration dans le régime général, de l’assurance chômage, de la Sécurité sociale agricole et du Régime social des indépendants.

Mise en œuvre des fonds de réserve existant (Acoss et Fond de réserve pour les retraites) et remboursement par l’État des exonérations de cotisations sociales.

Abolition des 2 500 milliards d’euros de dettes des entreprises privées auprès des banques pour permettre l’augmentation générale des cotisations sociales sans baisse des salaires directs.

Changement de l’assiette des cotisations calculées non plus selon la masse salariale des entreprises mais selon la valeur ajoutée qu’elles produisent avec création par les syndicats et la Sécurité sociale des organismes de surveillance nécessaires.

Ces revendications ne sont pas utopiques : elles sont réalisables techniquement et financièrement.

Pour plus d'informations : www.reprendrelasecu.fr

 

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