Au premier abord, on pourrait croire que notre patron nous offre gracieusement 3 ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) par semaine pour garder nos enfants. Pourtant si on y réfléchit...

C’est un cadeau empoisonné qui arrange Orange car nous allons poser deux CA (Congés Annuel) ou JTL (RTT) par semaine jusqu’au 30 juin dans une période où l’activité sera forcément réduite face aux mesures de précaution. Après le 30 juin, l’activité aura certainement repris et notre solde de congés sera proche de zéro. Pas besoin de recruter ni même de faire appel à des renforts, pas besoin de payer des heures supplémentaires. Le mot d’ordre sera la disponibilité.

Comment allons-nous passer l’été et les prochaines vacances scolaires ? Qui va garder nos enfants ? Ce qu’Orange n’a pas obtenu avec les organisations syndicales pour mettre la main sur nos congés, elle le prend d’une autre façon. C’est un hold-up !

Les salariés n’ont pas à subir les conséquences de la gestion scandaleuse de la crise. Les parents dont les enfants n’iront pas à l’école ne doivent pas être pénalisés d’autant plus qu’ils sont souvent en temps partiel. C’est une double sanction. La direction n'était pas dans l'obligation de le faire, ordonnance ou pas. 

Avoir des enfants devient un handicap à Orange ! Nous ne pouvons pas l’accepter !

Ensuite, arrive le prochain lot, on se croirait au loto avec une prime de 1000 €, mais qui sera destinée qu'à une certaine catégorie de travailleurs, soit 15  %  du personnel Orange France. Tous les salariés-es d’Orange ont continué à travailler dans des conditions difficiles pour continuer à mener leur tâche de chez eux ou sur le terrain mais sans soutien, sans collègue, sans manager à proximité. 

Nous sommes les créateurs de richesses et l'entreprise a besoin de nous pour fonctionner, pour générer du chiffre et pour payer ses actionnaires. "La productivité n’a pas baissé", dixit Stéphane Richard en conseil d’administration. Il n’y a aucune raison de changer les règles et droits des salariés-es d’Orange. Les résultats sont encore très bons pour le premier trimestre.

Nous revendiquons et exigeons :

• Une prime de 1000 € pour tous les salariés-es
• Des ASA pour garde d’enfants sur tous les jours travaillés de la semaine
• L’arrêt des pressions pour que les CA soient posés en priorité cet été, ce qui n’est pas la règle
• L’arrêt de la prise des JTL forcée
• La revalorisation de la prime annuelle pour le télétravail (frais d’électricité, d’eau etc…)