Vouloir plus d'égalité, de fraternité, de démocratie, est-ce un crime?

Vouloir plus d'égalité, de fraternité, de démocratie, est-ce un crime?

Lancée le
18 janvier 2019
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par François BERNHEIM

Vouloir plus d'égalité, de fraternité et de démocratie, est-ce un crime ?

une chance pour l'avenir de notre pays ?

C'est à nous, citoyen.ne.s, d'en décider

Oui : c'est à nous, citoyen.ne.s, de fixer les termes du débat et de reprendre l'initiative.

De dire ce que nous voulons, ce que nous refusons, et là où nous voulons collectivement aller.

La question n'est pas de savoir si nous sommes à 100 %, 80 % ou 50 % d'accord avec le mouvement des gilets jaunes, et si nous approuvons ou non les débordements de toutes sortes en infraction avec la Loi.

La question n'est pas : sommes-nous ou non d'accord avec la minorité d'extrême-droite qui constitue l'une des composantes des gilets jaunes, nous ne le sommes en rien.

La vraie question est de savoir si nous sommes d'accord pour nous mobiliser afin de créer un rapport de forces imposant que la réduction des inégalités et l'étude de toutes les mesures susceptibles de créer un renouveau démocratique et fraternel reviennent au centre du débat politique.

Si la majorité des citoyen.ne.s de ce pays reste assis.es sur leur chaise en se contentant d'observer le spectacle, il y a de fortes chances que celui-ci tourne mal. Le mouvement est composite, agité par des tendances contradictoires. C'est à nous de savoir où nous voulons qu'il aille.

Le risque est d’autant plus fort que le gouvernement tente par tous les moyens d'éviter un débat sur l'égalité en se portant sur le terrain sécuritaire.

Au fil des jours, les signes qui attestent de cette volonté politique délibérée sont impressionnants :

-       le 10 décembre, Emmanuel Macron commence son discours de réponse aux gilets jaunes en dénonçant « un enchaînement de violences inadmissibles » ;

-       le 4 janvier, Benjamin Grivaux, porte-parole du gouvernement, attaque un mouvement « d’agitateurs qui veulent l’insurrection » ;

-       le 7 janvier, le Premier ministre Édouard Philippe annonce un nouvel arsenal répressif face aux « casseurs ».

Durant toute cette période, le silence gouvernemental est total sur les violences policières et les victimes de la répression, qui ont pourtant atteint un niveau inégalé en France.

Il s'agit de criminaliser le mouvement en étouffant toutes les promesses de renouveau démocratique qu'il contient. Une stratégie renforcée par la volonté du pouvoir de circonscrire les questions abordées dans ce débat : dans sa « Lettre aux Français », le président de la République a indiqué celles qui sont dignes d’intérêt (baisse des impôts, suppression de certains services publics, immigration, laïcité…) et celles qui ne seront pas abordées (pouvoir d’achat et impôt sur la fortune, notamment). Une vision bien déformée des principales revendications des gilets jaunes !

Ainsi, tout se passe comme si le pouvoir avait fait le choix d’une « stratégie de la tension » plutôt que d’une stratégie de l’apaisement, de la désescalade.

Mais nous, nous refusons de nous laisser enfermer dans cette logique mortifère.

Nous, citoyen.ne.s engagé.e.s pour plus de justice sociale et écologique et pour la reconnaissance de la dignité de chacun.e, affirmons notre solidarité avec ce mouvement qui constitue une opportunité historique pour notre peuple.

Nous mobiliser aujourd'hui signifie que nous sommes aux côtés des manifestants pour l'égalité et la justice, tout en refusant de tomber dans le piège de la violence jusqu'auboutiste.

Depuis près de quarante ans, les gouvernements successifs de ce pays ont tenté, trop souvent avec succès, d'éviter tout débat qui aurait permis aux classes populaires de se sentir représentées et soutenues dans leurs aspirations à vivre dignement.

Aujourd'hui le mouvement des gilets jaunes nous permet enfin de porter ce débat sur la place publique. Remarquons avec humilité que celles et ceux qui y ont le plus contribué ne sont ni des penseurs, ni des experts. C'est la nécessité, la connaissance intime du quotidien et de ses problèmes, qui ont fait émerger ces aspirations au changement.

Et c'est bien sur la place publique que nous devons nous manifester. À nous de faire comprendre à ce gouvernement que, quelle que soit la couleur de notre gilet, nous voulons, nous exigeons, la démocratie et plus d'égalité.

Nous avons peut-être une chance à saisir pour enrayer cette tendance funeste qui fait que nous vivons séparé.e.s les un.e.s des autres.

Le dialogue à la base, les échanges, les confrontations et même la reconnaissance de nos conflits doivent être le ferment d’une démocratie renouvelée et vivifiée.

Nous vous invitons à signer cet appel comme première manifestation d'une volonté partagée, aussi large que possible.

Parallèlement, nous créons une édition participative sur Mediapart (adresse URL) où chaque citoyen.n.e pourra faire ses propositions, en lien avec les groupes ou espaces déjà constitués et en s’efforçant de faciliter la coordination entre les initiatives des uns et les autres.

Ensemble, nous allons créer un rapport de forces afin que la réduction des inégalités et l'étude de toutes les mesures susceptibles de créer un renouveau démocratique et fraternel reviennent au centre du débat politique.

 

 

 

 

 

 

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