Commençons à bâtir dès maintenant un monde où plus personne ne souffre de sa contraception

Commençons à bâtir dès maintenant un monde où plus personne ne souffre de sa contraception

Lancée le
14 mai 2019
Adressée à
Isabelle Lonvis-Rome (Ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes) et
Signatures : 28 279Prochain objectif : 35 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Sabrina DEBUSQUAT

Je suis Sabrina Debusquat, journaliste santé indépendante. Il y a huit ans j’ai témoigné sur mon site des effets secondaires de la pilule contraceptive qui avaient gâchés mon quotidien durant de nombreuses années. Cet article a généré un flot de commentaires de femmes qui avaient vécu la même chose. Mes lectrices et moi-même nous posions des questions qui semblaient mettre fort mal à l’aise nos gynécologues : Pourquoi nous dit-on que les hormones de synthèse sont mauvaises pour la santé, sauf quand il s’agit de la pilule ? Est-il vrai que des femmes meurent chaque année ou finissent handicapées à cause de leur contraception ? Est-il vrai que ces hormones féminisent les poissons et reviennent dans l’eau du robinet ?

Pour répondre à ces questions, j’ai réalisé une année d’enquête parue en 2017 sous le titre J’arrête la pilule. La conclusion est sans appel : malgré le progrès immense qu’elles constituent, les hormones contraceptives sont des perturbateurs endocriniens puissants qui impactent nos organismes et notre environnement et leur utilisation massive à long terme pose de nombreux problèmes. Les jeunes générations sont très heureuses de l’efficacité de ces contraceptions mais beaucoup n’en peuvent plus des effets secondaires et refusent de prendre un médicament alors qu’elles ne sont pas malades.

Les nombreux témoignages relayés sur les réseaux sociaux via le hashtag #PayeTaContraception en disent long sur le prix payé par les femmes pour assumer la charge contraceptive.

Baisse de libido, douleurs, dépressions, migraines, perte de cheveux ou risques plus graves de type embolie, cancer ou AVC… Beaucoup découvrent actuellement le prix, parfois élevé, que paient de nombreuses Françaises pour vivre leur droit à la contraception. Mon enquête a lancé un vrai débat autour de la charge contraceptive. Mais depuis, rien n’a changé. Chaque année des femmes souffrent ou meurent à cause de leur contraception dans l’indifférence la plus totale.

C’est pourquoi j’endosse aujourd’hui ma casquette féministe. Le 3 avril 2019 j’ai publié Marre de souffrir pour ma contraception, un manifeste féministe dans lequel je demande une concertation nationale autour de la contraception. Soutenue par des féministes, médecins et membres de la société civile, je propose de réunir autour d’une table femmes, hommes, chercheurs.es et médecins pour développer et promouvoir des contraceptions sans effets indésirables et des contraceptions masculines. Notre Ministre de la santé et la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes pourraient conjointement organiser cette concertation. Nous devons faire évoluer la contraception afin qu’elle réponde aux exigences des nouvelles générations et aux connaissances scientifiques qui nous disent clairement qu’il vaut mieux éviter d’exposer des organismes sains à des hormones de synthèse.

Chaque année en France 3 162 femmes subiraient un grave problème de santé grave à cause de leur contraception hormonale dont 83 décèderaient. Pour comparaison, la maladie de la vache folle aurait fait 200 victimes entre 1992 et 2014 et l’on n’hésite pas à qualifier cela de « scandale ». Enfin, la consommation de pilule a diminué de 20% en France ces quinze dernières années. Face au ras-le-bol des effets secondaires, certaines adoptent des conduites à risques ou des contraceptions peu fiables, faute d’alternatives. Ni la société, ni leur médecin ne les accompagne dans cette démarche. Une femme qui refuse de s’exposer au risque d’effets indésirables a un choix contraceptif extrêmement limité, voire nul. Il y a donc une vraie demande.

Combien de femmes devront encore mourir, finir à l'hôpital, perdre leur libido ou voir leur quotidien gâché par des effets secondaires avant que nos sociétés ne se mettent sérieusement à développer et à promouvoir des contraceptifs sans effets secondaires ?

Notre gouvernement a déclaré l’égalité femmes-hommes grande cause du quinquennat. Qu’il passe aux actes en décidant de tout faire pour nous acheminer vers un monde où plus personne n’ait à souffrir ni mourir pour avoir une sexualité sereine.

Le 26 septembre prochain nous fêterons la journée mondiale de la contraception. Je propose d’amorcer à cette date une grande concertation nationale pour une contraception plus sereine et partagée.

Commençons à bâtir dès maintenant un monde où plus personne ne souffre pour sa contraception !

Pour apporter votre pierre à l’édifice, signez cette pétition et parlez-en autour de vous !

Sur les réseaux sociaux, relayez vos posts avec le hashtag #PayeTaContraception.

 

 

******* Principales sources et informations *******  

  • J’arrête la pilule, enquête d’une année de Sabrina Debusquat sur la pilule contraceptive, son histoire, ses effets sur le corps et l’environnement ainsi que la nouvelle génération de femmes qui s’en détachent aujourd’hui (3 septembre 2017, éditions Les Liens qui Libèrent, septembre 2018 en poche chez J’ai Lu).
  • Marre de souffrir pour ma contraception. Manifeste féministe pour une contraception pleinement épanouissante (éditions Les Liens qui Libèrent), textes de Sabrina Debusquat, illustrations de Joy.
  • Estimation du nombre de femme victimes chaque année en France d’un problème de santé grave sous contraception hormonale : détails complets disponibles sur Jarretelapilule.fr.
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Signatures : 28 279Prochain objectif : 35 000
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Décisionnaires

  • Isabelle Lonvis-RomeMinistre de l’Égalité entre les femmes et les hommes
  • François BraunMnistre de la Santé