Morts, violences et abus liés à la chasse : plus jamais ça !

Morts, violences et abus liés à la chasse : plus jamais ça !

Lancée le
19 mars 2021
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par UN JOUR UN CHASSEUR

Le 2 décembre dernier, en plein confinement, un chasseur a tué Morgan Keane, 25 ans, dans son jardin. Il l’aurait “confondu” avec un sanglier. Moggy. Un prénom qui vient s’ajouter à ceux de Gaël, Annie, Mark, Samuel, Frank, Marcel, et tant d’autres. En 20 ans, les “accidents” de chasse ont provoqué la mort de plus de 400 personnes. À ces 400 “accidents” mortels, il faut ajouter les 158 accidents par an (en moyenne) déclarés à la gendarmerie. Un chiffre qui ne signifie rien, si l’on considère que la majorité des incidents ne sont pas déclarés, et que ceux qui le sont ne font que très rarement l’objet d’une enquête. Nous refusons d’accepter la banalisation de ces drames, que le terme “d’accident” vise à normaliser et à rendre supportable. Qu’ils provoquent la mort, des blessures physiques, ou entraînent des séquelles psychologiques, il est de notre devoir et de celui des autorités et du gouvernement de les dénoncer, de leur faire face et de ne surtout pas tolérer l’intolérable.

Face à l’indifférence des institutions, face au poids écrasant des lobbies et à l’impunité sociale et juridique des chasseurs, rappelons que les 1,5% de la population qu’ils représentent n’ont pas le monopole de la ruralité et que nous sommes, nous, bien plus nombreux à souhaiter voir changer en profondeur des lois qui, de toute évidence, ne garantissent ni notre sécurité, ni notre bien-être. 

Nous exigeons la mise en place des mesures ci-dessous, et demandons aux personnalités publiques, associations, partis politiques et candidats aux futures élections, de joindre leurs voix aux nôtres, et de prendre publiquement parti en faveur de la justice, et de la liberté et tranquillité de tous. 

 

I - Dimanche et mercredi sans chasse

Nous demandons l’interdiction de la chasse le dimanche et le mercredi, sur l’ensemble du territoire français et sans possibilité aucune de dérogation. 

L’inquiétude et l’insécurité ressenties en période de chasse par les usagers de la nature non-chasseurs est intolérable. Nous demandons un juste partage de nos campagnes.

 II - Formation plus stricte et renforcement des règles de sécurité

La formation du permis de chasser doit être revue (âge minimum, difficultés des épreuves, renouvellement du permis chaque année avec certificat médical + test psychologique). Le permis de chasser équivalant à un port d’arme, son obtention ne doit pas être considérée comme anodine.

D’autre part, les règles de sécurité sont actuellement insuffisantes. Nous demandons un renforcement général de ces règles : zone de protection autour des habitations égale à la portée maximale des armes utilisées,  interdire légalement l’alcool à la chasse, encadrer strictement les battues et améliorer la communication à leur sujet, mettre en place des contrôles fréquents effectués par des personnes étrangères aux fédérations de chasseurs, visant à faire respecter les règles de sécurité et à rapporter les incidents en gendarmerie.

III- Contrôle et suivi des armes de chasse et des comportements à risque via le fichier FINIADA

Nous demandons la reprise du fichier FINIADA qui recense les personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes.
La mise à jour régulière de ce fichier, et la possibilité d’y faire inscrire une personne suite à une infraction constatée, si elles sont respectées, peuvent permettre la diminution des incidents liés à l’utilisation d’une arme de chasse, pendant et hors actions de chasse (suicides, règlements de compte, féminicides, homicides volontaires…).
Les armes de chasse étant héritées à la mort ou à la retraite de leur possesseur, plusieurs millions de fusils de chasse sont actuellement en circulation en France, sans permis de chasser correspondant, et par conséquent, sans autorisation officielle de port d’arme.

IV- Des sanctions pénales à la hauteur des délits commis

Nous remarquons, à travers les témoignages reçus, que les plaintes déposées par les victimes se voient généralement refusées ou classées sans suite. Les victimes doivent pouvoir porter plainte facilement pour dénoncer tout comportement abusif.

D’autre part, nous demandons des sanctions pénales systématiques en réponse à tout incident survenu lors d’action de chasse, la possibilité de retrait pur et simple du permis de chasser, l’interdiction de porter une arme (fichier FINIADA), des dédommagements et intérêts conséquents et jusqu’à des peines d’emprisonnement strictes et fermes. Jusqu’ici, les exemples nous montrent que la justice est bien tolérante envers les chasseurs ; même les auteurs de tirs mortels ne font que rarement de la prison. Il est temps de mettre fin à cette impunité.

V-  Libération de la parole et reconnaissance des victimes des “accidents” de chasse par l’État

Dans un premier temps, il est primordial et nécessaire de laisser un espace d’expression aux victimes et/ou proches des victimes des chasseurs.
Nous demandons une reconnaissance des victimes “d’accidents de chasse” par l’État. Les victimes de la chasse ne peuvent pas être considérées au même titre que les autres morts “accidentelles”, mais être assimilées aux victimes des violences policières, des violences sexistes, ou du terrorrisme. Dire que “le risque zéro n’existe pas” est une aberration et banalise la possibilité d’un homicide par arme à feu, ce qui n’est pas acceptable.

Le collectif Un jour un chasseur

Tribune Néon : "Morts, violences et abus liés à la chasse : plus jamais ça !"
Tribune Reporterre : "Après la mort de Morgan Keane, l'impunité des chasseurs doit cesser."

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Signatures : 147 355Prochain objectif : 150 000
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