NON aux crématoriums près des quartiers résidentiels au Québec

NON aux crématoriums près des quartiers résidentiels au Québec

Lancée le
5 juin 2020
Adressée à
Toute la population du Québec
Signatures : 1 357Prochain objectif : 1 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par COCARH.org

Pétition (english version below)

NON aux crématoriums près des quartiers résidentiels au Québec

Adressée au:

Ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques 

Ministre de la Santé et des Services Sociaux

Directeur de la santé publique du Québec

Contexte

La crémation est devenue le choix de la majorité des québécois. Puisqu’ils sont la propriété de salons funéraires, les crématoriums se construisent souvent adjacents à ceux-ci en milieux résidentiels. Ils ne se considèrent pas comme une industrie et ne suivent pas les règles de l’industrie et des incinérateurs. Bien que la littérature scientifique révèle clairement qu’ils émettent des rejets de contaminants parmi les plus polluants et toxiques, les crématoriums prétendent faussement qu’ils sont sécuritaires pour l’environnement et la santé.

Considérant que, selon le rapport 2019 d’Inventaire des Émissions de Polluants Atmosphériques (IEPA) du Canada, les crématoriums émettent 10 des 12 contaminants les plus polluants et toxiques au monde dont des particules fines (PM2.5), des oxydes de souffre, des oxydes d’azote, des composés organiques volatiles, du monoxyde de carbone, du plomb, du mercure, du cadmium, des dioxines et furanes et des benzènes dont l’hexachlorobenze.

Considérant que, selon l’IEPA, les émanations de polluants par les industries ont diminué de 50% entre 1990 et 2017 mais que celles des crématoriums ont augmenté de près de 300% pendant cette même période.

Considérant que les rapports d’émanations polluantes, en majorité auto-rapportés par les crématoriums eux-mêmes, indiquent des taux d’émanations situés aux limites maximales des normes permises pour plusieurs produits polluants, et ce pour une seule unité de crémation (i.e. four crématoire).

Considérant qu’en réponse à la demande croissante, les nouveaux crématoriums ont tendance à vouloir incorporer deux unités de crémation ou plus par site, doublant ou triplant ainsi les rejets de contaminants qui dépassent alors les limites maximales permises.

Considérant que les normes gouvernementales ne prennent pas en considération le nombre d’unités de crémation par site mais bien les émanations produites par les émissions d’une seule unité de crémation à la fois.

Considérant que les normes gouvernementales ne prennent pas en considération la bioaccumulation, soit que plusieurs de ces contaminants sont des Polluants Organiques Persistants dénoncés par la convention de Stockholm et qui s’accumulent dans l’environnement et menacent la santé de la population.

Considérant que le prix de la crémation peut être dix fois moins dispendieux que l’inhumation et que la majorité des citoyens, dont 90% des jeunes de 25 à 34 ans, optent maintenant pour cette méthode de disposition des corps.

Considérant que la construction de crématoriums en milieu urbain est en pleine expansion et provoquera des dommages irréparables à l’environnement et la santé.

Considérant que l’orientation des vents dominants qui transportent les émanations polluantes et toxiques n’est pas prise en considération lors de la délivrance des permis de construction des crématoriums.

Considérant que les crématoriums ne sont pas un commerce de proximité et ne veulent pas reconnaître qu’ils sont une industrie polluante.

Considérant que les crématoriums sont la propriété de salons funéraires et qu’ils s’établissent parmi la communauté et en milieu résidentiel, exposant ainsi la population, dont particulièrement les femmes enceintes, les enfants et les personnes plus vulnérables à ces émanations.

Considérant que la grande majorité des municipalités ignorent l’existence de ces rejets de contaminants et n’ont pas de règlementation concernant la construction, la localisation ou l’opération de crématoriums en milieu urbain.

Nous, soussignés, demandons au Gouvernement du Québec de:

1)    Superviser et réglementer plus étroitement la construction et l’opération des crématoriums au Québec.

2)    Établir par réglementation une zone tampon minimale de 1000 mètres entre les crématoriums et les quartiers résidentiels et que cette zone tampon soit augmentée du double de distance si les vents dominants transportent les rejets de contaminants au-dessus d’un quartier résidentiel.

3)    Inclure, dans le chapitre VIII du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (Chapitre Q-2, r. 4.1) de la Loi sur la qualité de l’environnement, des spécifications précises sur la meilleure technologie scientifiquement reconnue pour opérer une unité de crémation par l’ajout de traitement des gaz sortant des fours, soit en rendant obligatoire l’utilisation de systèmes de filtration et de collecteurs, de système de détection de fuites et autres moyens afin de diminuer au maximum les émanations des crématoriums.

4)    Spécifier que les fours crématoires sont par définition des incinérateurs et que les crématoriums qui opèrent ces installations sont tenus de respecter les valeurs limites d'émission et autres normes applicables aux installations d'incinération telles qu’énoncées au chapitre VII du Règlement sur l'assainissement de l'atmosphère.

5)    Déclarer un moratoire sur la construction de nouveaux crématoriums en milieu résidentiel tant que les demandes ci-haut mentionnées ne soient satisfaites et tant que les études scientifiques, démontrant comment éliminer au maximum les rejets de contaminants par les crématoriums, ne soient prises en considération dans la réglementation.

Petition (english version)

NO to Crematoriums Near Residential Districts in the Province of Quebec

Adressed to:

Ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques 

Ministre de la Santé et des Services Sociaux

Directeur de la santé publique du Québec

Context

Cremation has become the first choice of the majority of Quebecers. Since crematoriums are owned by funeral homes, they are often built next to them in residential settings. They do not consider themselves an industry and are exempt from the rules which normally apply to the industry and incinerators. Although the scientific literature clearly shows that crematoriums emit some of the most polluting and toxic contaminants, they falsely claim that they are safe for the environment and health.

Given that according to Canada’s Air Pollutant Emission Inventory (APEI) report, crematoriums emit 10 of the 12 most polluting and toxic contaminants in the world, including fine particulate matter (PM2.5), sulphur oxides, nitrogen oxides, volatile organic compounds, carbon monoxide, lead, mercury, cadmium, dioxins and furans, and benzenes, including hexachlorobenze.

Given that according to the APEI, pollutants emanating from industries have decreased by 50% between 1990 and 2017 but those emanating from crematoriums, in the same period, have increased by almost 300%.

Given that the reports of polluting emanations, mostly self-reported by the crematoriums themselves, indicate emanation rates situated at the maximum limits of the standards permitted for several polluting products, and this for a single cremation unit (i.e. crematorium oven).

Given that the price of cremation can be ten times less expensive than burial and that the majority of citizens, including 90% of young people aged 25 to 34, now opt for this method of disposing of bodies, driving to a significant increase in the demand for cremation services.

Given that the construction of crematoriums in urban areas is rapidly expanding due to such high demand and that will cause irreparable damage to the environment and public health.

Given that in response to increasing demand, new crematoriums tend to want to incorporate two or more cremation units per site, thereby doubling or tripling contaminant discharges which then exceed the maximum allowable limits.

Given that government standards do not take into consideration the number of cremation units per site but rather the emanations produced by the emissions of only one cremation unit at a time.

Given that government standards do not take bioaccumulation into consideration. For example, many of these contaminants are Persistent Organic Pollutants denounced by the Stockholm Convention and which accumulate in the environment and threaten the health of the population.

Given that the direction of the prevailing winds that carry polluting and toxic emissions are not taken into consideration when issuing crematorium construction permits.

Given that crematoriums are not a local business and do not want to acknowledge that they are a polluting industry.

Given that crematoriums are owned by funeral homes and are established in the community and residential areas, thereby exposing the population, particularly pregnant women, children and those most vulnerable to these emissions.

Given that the vast majority of municipalities are unaware of the existence of these contaminants and have no regulations concerning the construction, safe location and operation of crematoriums in urban areas.

We, the undersigned, ask the Government of Quebec to:

1) Supervise and regulate more closely the construction and operation of crematoriums in Québec

2) Establish by regulation a minimum buffer zone of 1,000 meters between crematoriums and residential neighborhoods and that this buffer zone be increased by twice the distance if prevailing winds carry contaminant discharges over a residential area.

3) Include, in Chapter VIII of the Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (Chapitre Q-2, r. 4.1) of the Loi sur la qualité de l’environnement, precise specifications on the best scientifically recognized technology for operating a cremation unit by adding treatment of the gases leaving the furnaces, i.e. by making it mandatory to add filtration systems and collectors, leak detection systems and other means to reduce crematorium emanations as much as possible.

4) Specify that crematoriums are by definition incinerators and that crematoriums operating such facilities are required to comply with the emission limit values and other standards applicable to incineration facilities as set out in Chapter VII of the Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère.

5) Declare a moratorium on the construction of new crematoriums in residential areas until the above mentioned demands are met and until scientific studies demonstrating how to minimize the release of contaminants by crematoriums are taken into consideration in the regulations.

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Décisionnaires

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