Maintien de l’activité de transplantation cardiaque à l’hôpital Henri Mondor de Créteil

Maintien de l’activité de transplantation cardiaque à l’hôpital Henri Mondor de Créteil

Lancée le
8 février 2021
Signatures : 1 125Prochain objectif : 1 500
Soutenir maintenant

Pourquoi cette pétition est importante

APPEL AUX VAL-DE-MARNAIS·E·S
Ensemble brisons la loi du silence, pour que le Groupement Hospitalier Universitaire (GHU) Henri Mondor / Albert Chenevier / Emile Roux reste un hôpital de référence dans le Sud-Francilien

Il y a dix ans nous étions plus de 100.000 à signer la pétition contre la suppression de la chirurgie cardiaque à Mondor et depuis, LA COORDINATION n’a cessé de vous alerter sur la stratégie de sape de la Direction Générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et de l’Agence Régionale de  Santé (ARS) en Ile de France à l’encontre du GHU.

Dernière en date, la volonté de transférer la greffe cardiaque à Paris, profitant de la pandémie de la COVID19. Quoiqu’en disent les protagonistes pour justifier cette stratégie, c’est pour nous le premier maillon d’une chaîne de décision qui vise toute la chirurgie cardiaque, et à terme une mise sous tutelle du GHU Henri Mondor par Paris.

Si cette décision était maintenue, nous pourrions nous inquiéter du devenir du nouveau bâtiment dit « RBI» (Réanimation, Bloc, Interventionnel) rebaptisé REINE qui n’aurait pas vu le jour sans notre interpellation de la Ministre de la Santé, Mme Marisol Touraine, en janvier 2013. On peut mieux comprendre, aujourd’hui, pourquoi la décision de la Ministre de ne pas renoncer à ce nouvel équipement ne fut pas du goût de la DG de l’AP-HP qui décida en mesure de rétorsion de le financer par la vente de 40% des terrains de l’hôpital Albert Chenevier, proposition inscrite au Conseil de surveillance de l’hôpital du 8 juillet 2013. Mais, notre mobilisation, une fois de plus, les obligèrent à renoncer à ce funeste projet. Cela aurait porté atteinte à l’un des derniers Hôpitaux verts de l’AP-HP, dont la conception exceptionnelle permet d’offrir aux malades un réseau de rééducations spécialisées dans un espace de verdure adapté aux pathologies et aux besoins des patients et des professionnels.
C’est en septembre 2013 que la DG de l’AP-HP annonçait enfin l’abandon de la reconfiguration de l’offre de soin du site d’Albert Chenevier et un financement du RBI sur fonds propres de l’AP-HP.

En 2018, ce fut au tour de la transplantation hépatique d’être transférée à l’hôpital Paul Brousse par décision de la DG de l’AP-HP, ce qui nous amena à dénoncer le danger que représenterait cette suppression de service tant pour ce secteur que, par effet domino, pour d’autres services.
Aujourd’hui l’annonce du transfert de la greffe cardiaque, par lettre du directeur général à l’équipe administrative et médicale du GHU, confirme à quel point nous avions raison.

Notre Coordination, lors des États généraux de l’hôpital et du médico-social du Sud-Francilien tenus fin 2019, soulignaient déjà les dangers de la déstructuration hospitalière dans notre territoire ce que la gestion de la crise sanitaire actuelle a validé.

Ainsi, le 20 mars 2020, dans une lettre ouverte aux candidat·e·s aux élections municipales, la coordination dénonçait :
- les nombreux regroupements administratifs qui affaibliraient le GHU en réduisant ses moyens ;
- l’exposition à l’amiante des personnels de l’unité pharmaceutique des dispositifs médicaux stériles de Mondor;
- la fermeture de l’unité du secteur libre de psychiatrie d’Albert Chenevier, « Les Cèdres », faute de médecin psychiatre… mettant en grand danger le service entier comme en témoigne le transfert d’un autre service à une clinique privée ;
- la confirmation de la suppression à l’Hôpital Emile Roux de 150 lits de Soins de Longue Durée (SLD), alors que nous savons que d’ici 2040, le nombre de personnes âgées va presque doubler dans le Val-de-Marne.

A cela s’ajoute la fermeture de près de 100 lits de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) : décision inadmissible. La tragédie de la COVID19 dans les EHPADs nous conforte dans notre refus du projet d'ouverture d'un EHPAD pour remplacer les lits de l'USLD à Emile Roux. Cela ne répondrait pas aux besoins médicaux (ou sanitaires) des personnes âgées et pénaliserai financièrement les collectivités territoriales et les familles.

Mais, dans cette lettre nous alertions, d’autre part, sur les dangers qui menaçaient la chirurgie cardiaque, fleuron de l’hôpital Mondor, au vu des lits fermés et du manque de personnels.
La réanimation cardiaque avait été fermée à l’été 2019 (16 lits), ne conservant pour ce service que quelques lits au sein de la réanimation digestive, réduisant d’autant les places destinées aux patients souffrant de pathologie digestive.
Quant aux salles de blocs dédiées à la cardiologie, elles ne seraient occupées qu’à 50%, du fait du manque de médecins anesthésistes (plus de 20 postes vacants !) …

C’est pourquoi, le 4 décembre dernier, lors d’un rassemblement devant l’hôpital Henri Mondor, la Coordination dans sa diversité lançait une enquête sur la gestion de la COVID19 sur le GHU.

Voilà pourquoi, nous considérons comme scandaleuse et inadmissible la décision émise le 4 janvier 2021 de mettre un terme à la transplantation cardiaque. Elle va rapidement, quoiqu’en dise nos détracteurs, fragiliser tout le service de cardiologie ainsi que les derniers secteurs de pointe de notre GHU telle la transplantation rénale.

Alors, à nouveau nous en appelons à la population, aux candidat·e·s aux importants prochains scrutins départementaux et régionaux, à tou.te.s les acteur.trice.s du mouvement social comme aux usagers, à mesurer l’impact qu’aura ce transfert sur notre région et à agir pour briser la loi du silence, l’OMERTA, qui est la forme de gouvernance de la DG de l’AP-HP.
Sans la Coordination et les lanceurs d’alertes qui nous informent régulièrement, le public et les élu.es n’auraient rien su. Nous représentons un véritable contre-pouvoir à l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui pratique le déni de démocratie sanitaire et refuse le dialogue social.

Si nous laissons faire, l’AP-HP poursuivra la restructuration de ses implantations hospitalières, ce qui porterait un coup sévère à l’aménagement de l’offre de soins dans tout le Sud-Francilien. Empêchons les DG de l’AP-HP et de l’ARS, de transformer notre beau GHU, en annexe des Hôpitaux de Paris.

Ensemble exigeons, comme les Parlementaires de tout bord et le Président du Conseil départemental, d’être reçu à l’Agence Régionale Santé et par Monsieur le Ministre de la santé, comme cela fut le cas dans le passé.


PETITION
Contre la déstructuration de la cardiologie à Henri Mondor
J’apporte mon soutien à la Coordination de vigilance du GHU Henri Mondor / Albert Chenevier / Emile Roux

Parce que je considère :
- que les mesures prises ces dernières années et jusqu’à tout récemment avec le transfert de la transplantation cardiaque, mettent en danger le Groupement hospitalo-universitaire.
- que notre Département et le Sud francilien méritent, comme Paris, une offre de soins « d’excellence » et une formation médicale universitaire de très haut niveau.
- que je refuse toute fermeture de lits et de services dans le Val-de-Marne et le Sud-Francilien
- que j’exige la rénovation et l’humanisation des services de SLD et SSR

J’apporte mon soutien à LA COORDINATION DE VIGILANCE du GHU pour être entendu.es !

 

La Coordination de vigilance du G.H.U. Henri Mondor
L’intersyndicale CGT - SUD santé des hôpitaux Henri Mondor / Albert Chenevier / Emile Roux
Retrouvez la Coordination de vigilance du G.H.U. Henri Mondor sur facebook

Soutenir maintenant
Signatures : 1 125Prochain objectif : 1 500
Soutenir maintenant
Partagez cette pétition en personne ou ajoutez le code QR aux supports que vous imprimez.Télécharger le code QR