Justice pour Aïssatou : Peines exemplaires pour son meurtrier

Justice pour Aïssatou : Peines exemplaires pour son meurtrier

Lancée le
8 septembre 2020
Adressée à
Ministre de la Justice (Eric Dupond-Moretti) et
Signatures : 42 430Prochain objectif : 50 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Noël Agossa - Président de l’Association des Familles de Victimes de Féminicides

Bonjour,

Je suis Noël AGOSSA, oncle d’Aissatou SOW; victime d’un féminicide atroce en 2016. Je préside l’ AFVF ( l’Association des Familles de Victimes de Féminicides) depuis Août 2019. J’avais lancé une pétition en 2017 sur cette plateforme au sujet de l’harcèlement du tueur d'Aïssatou, qui a continué à sévir depuis sa cellule de prison; en menaçant des membres de ma famille, des amies de ma nièce et même en insultant la juge d’instruction.

Ce criminel sera jugé devant la Cour d’Assises du Val-de-Marne du 29 octobre au 2 novembre 2020 soit dans quelques semaines. Cela fait donc 4 longues années que nous attendons ce procès. Aujourd’hui je réitère ma demande de soutien pour que ce procès soit exemplaire.

J’attends que la justice se saisisse de ce moment pour lancer un appel fort contre les violences faites aux femmes. Cet appel est pour nous familles de victimes, un espoir de voir des peines de prisons exemplaires à hauteur des faits. Tuer une femme, parce que c’est une femme...est un feminicide. Au-delà de ce terme , il faut comprendre à quel point cet acte est intolérable, pour les victimes, leurs familles, la société toute entière. Et dans cette société, des règles sont établies mais hélas rarement respectées.

Il faut que les juges soient en phase avec la volonté populaire.
Il faut que les peines soient fortes et dissuasives.
Il faut que cela serve d’exemple aux autres prédateurs.
Il faut que cela cesse
Il faut que justice soit faite.
Il faut que notre deuil commence
Il faut que notre enfant repose en paix
Il ne faut plus que cela arrive
Plus jamais ça !
Plus jamais de féminicides !

Le 6 juillet 2019, nous avions participé à l’appel des familles et proches de victimes de féminicides, Place de la République à Paris. Il n’était pas aisé pour moi de lire le texte de l’appel adressé au Président de la République. Monsieur Macron y a répondu et convoqué un Grenelle des violences conjugales. Ni moi, ni les membres de l’AFVF, première organisation française de ce type n’avons été invités au motif que le procès pour le meurtre de ma nièce devait avoir lieu rapidement (ce qui n’a pas été le cas puisqu’il a été reporté). Le gouvernement n’avait besoin ni de nos avis, ni de nos expériences.

Nous étions pourtant à l’initiative de ce Grenelle inédit et avions notre place au sein d’une discussion essentielle au sujet des solutions à mettre en place pour lutter contre ce fléau, le féminicide.
Et nous ne sommes pas les seuls à déplorer aujourd’hui le manque d’envergure de ce Grenelle dit des violences conjugales.
La mise en place des mesures annoncées peine à voir le jour, c’est un euphémisme ! Et il ne faudra pas mettre ça sur le compte de l’épidémie de Covid. Monsieur Edouard Philippe annonçait à l’issue de ce Grenelle, la fabrication « immédiate » de bracelets électroniques, ô combien réclamés depuis des années par les associations de terrain, pour une livraison en janvier 2020. Nous sommes en septembre et Monsieur Dupont Moretti déclare qu’ils seront livrés « à l’automne »…. ! L’urgence de la situation n’aura donc pas été assez critique pour que les mesures soient effectives au plus vite. Et l’on continue d’égrainer des chiffres sordides et insoutenables de femmes mortes sous les coups de leurs maris, partenaires et ex-partenaires avec pour conséquences autant de familles, d’enfants, de vies brisées.

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons continuer à prévenir, sensibiliser et alerter afin que les chiffres morbides cessent un jour.
Il faut aller au-delà des questions communes aux préventions et en venir sur les peines fortes avec obligation de soins psychiatriques ou psychologiques des criminels.

En France, la perpétuité est de 30 ans avec 22 ans de sûreté. Nous supputons hélas qu’aucun juge, en France, ne prononcera cette peine pour le meurtrier de ma nièce Aïssatou.

Réagissons ensemble pour que cet homme réponde de ses actes, soit lourdement sanctionné, pour l’exemple, pour toutes les femmes, contre l’impunité.
Je vous en remercie.

Noël Agossa

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Décisionnaires

  • Ministre de la JusticeEric Dupond-Moretti
  • Juges de la Cour d'assises du Val-de-Marne