Romain est un jeune collégien atteint d'ataxie télangiectasie. Il s'agit d'une maladie dégénérative impactant le système nerveux, qui rend tous les gestes de la vie quotidienne très compliqués. Etant scolarisé au collège Montaigne, à Conflans Ste Honorine, Romain bénéficie déjà de l'aide d'un AVS. Cependant, ce jeune réclame  vivement (il l’a exprimé clairement lors de sa dernière EES) la présence de sa chienne d'assistance Irlande, au côté de laquelle il vit depuis plus de 3 ans. Le duo devant être fusionnel pour qu’Irlande sache comment et quand aider Romain, ils ne doivent pas se quitter et malheureusement, c’est ce qu’il se passe actuellement lorsque Romain va au collège et est obligé de laisser sa chienne au portail.

Depuis 3 ans, nous tentons de faire appliquer la loi (tout simplement), pour que la chienne d'assistance puisse accompagner son maitre au collège. Cette dernière l'aidant à se déplacer, à anticiper une chute, à prévenir en cas de problème, à ramasser  des objets tombés à terre…, il est évident que sa présence accorderait à Romain une véritable autonomie; ce qui est recherché par tous les jeunes adolescents, handicapés ou non. Il s'agit de plus d'un soutien psychologique incontestable pour Romain, qui se rend parfaitement compte de son état et de sa maladie.

Nous nous heurtons cependant à de nombreux obstacles. En effet,

- l'administration scolaire de l'établissement de Romain n'est pas contre, mais à condition que cela soit écrit dans le PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation)

- la MDPH, à qui nous avons demandé cette inscription à plusieurs reprises, ne donne pas suite à nos courriers

- nous avons appris récemment qu’il a été demandé à la MDPH (par le biais de l'académie de Versailles), "d'étouffer" le dossier de cet enfant - ne pas donner de réponse et surtout ne pas faire de "bruit".

Nous sommes aujourd'hui en proie à une immense incompréhension. En effet, sauf erreur de notre part, la loi encadrant l'accompagnement de chien d'assistance est assez claire: "L’accès (...), aux lieux ouverts au public, ainsi qu’à ceux permettant une activité (...) éducative est autorisé aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte « mobilité inclusion » portant les mentions « invalidé » et « priorité » prévue à l’article L. 241-3 du code de l’action sociale et des familles ou la personne chargée de leur éducation pendant toute leur période de formation."

Nous avons bien étés informés des modifications de cette loi, demandant désormais de réunir les 3 conditions suivantes avant d'obtenir l'accord vivement souhaité.

- Détention d'une carte d'invalidité (OK pour Romain, invalidité à 80% ou plus)

- Possession d'un chien éduqué en centre agréé (OK pour Romain via l'association Handi'Chiens)

- Inscription du besoin d'un chien dans le PPS de l'enfant (PAS OK, et c'est bien là le problème...)

Nous ne comprenons pas pourquoi ce besoin n'est toujours pas inscrit au sein du PPS de Romain. On nous affirme que ce refus ne vient non pas de la MDPH, mais de l'Académie de Versailles. L'article R.241-22 du Code de l'action sociale et des familles prévoyant de plus une sanction pénale pour ce type de refus, il est évident que les personnes en charge de ce dossier agissent contre la loi.

Ces personnes en charge ne souhaitant "pas prendre de risque, au cas où  des parents soient contre la venue de cette aide", nous avons besoin de vous pour soutenir cette pétition et montrer que, vous aussi, vous comprenez le besoin très simple et légitime de Romain: pouvoir étudier en étant le plus autonome possible.

Merci par avance à toutes les personnes qui se sentiront concernées et nous aideront dans cette mobilisation.