Logopédie : profession autonome au service du patient

Logopédie : profession autonome au service du patient

Lancée le
14 mai 2019
Adressée à
au ministère de l'enseignement et
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par UPLF - ASELF

La récente législation dans le domaine de la santé mentale a introduit la notion de professions autonomes et de professions de support. Les premiers assument la responsabilité des diagnostics et des traitements, tout en prescrivant aux seconds des actes techniques à exécuter. Le texte est très clair à ce sujet : « Les professions de support en soins de santé́ mentale ne posent aucun acte diagnostique et thérapeutique autonome mais exécutent des prescriptions à la demande de et sous la supervision des praticiens professionnels mentionnés à l'alinéa 1er… ». En santé mentale, la reconnaissance comme profession autonome est liée au fait d’avoir un cursus d’études de type long (5 années de niveau universitaire suivies de stages).

La particularité des logopèdes est de disposer actuellement de deux niveaux de formation, un master universitaire en 5 ans et un baccalauréat en 3 ans, avec des actes identiques quel que soit le niveau de formation. Alors que les unions professionnelles, les Universités et les Hautes Ecoles ont clairement manifesté leur refus de cautionner cette logopédie à deux vitesses et plaident ensemble pour une harmonisation au niveau master pour tous, deux arrêtés de la FWB inscrivent clairement tous les logopèdes dans la catégorie des professions de support. Ceux-ci concernent :

 

1)   L’engagement de logopèdes dans les PMS. Le décret de 2009 relatif aux titres requis pour le personnel des centres PMS, comprend deux types de fonctions : des conseillers (titulaires d’un diplôme universitaire) et des auxiliaires (détenteurs d’un diplôme en Haute Ecole). Ces deux titres ne réfèrent ni aux mêmes responsabilités, ni aux mêmes barèmes. Des dispositions, votées ce 02 mai, modifiant ce décret, prévoient explicitement l’engagement d’auxiliaires en logopédie dans les centres PMS.

2)   L’avant-projet d’arrêté relatif aux aménagements raisonnables pour les enfants à besoins spécifiques. Cet arrêté exclut les logopèdes de la liste exhaustive des professions officiellement reconnues pour poser le diagnostic invoqué pour la mise en place des aménagements raisonnables, celui-ci étant réservé à des médecins, neuropsychologues, orthopédagogues cliniciens et/ou psychologues. Or, par leur formation et leur expertise, les logopèdes sont les plus qualifiés pour poser un diagnostic et formuler des demandes d’aménagements raisonnables pour les élèves à besoins spécifiques dans leur champ d’expertise (trouble développemental du langage, dyslexie, …).

 

Concrètement, cela signifie :

·      pour vous, logopède, une perte d’autonomie en termes de diagnostic et de décisions thérapeutiques ;

·      pour vous, patient, un parcours allongé pour bénéficier de soins de santé. Il s’agira en effet de passer par des intermédiaires supplémentaires et de voir ainsi se multiplier les rendez-vous. Ces mesures auront donc comme conséquences directes un parcours diagnostique chronophage ainsi qu’une augmentation des frais liés au bilan et à la prise en charge.

 

L’UPLF et l’ASELF refusent de cautionner cette logopédie à deux vitesses et revendiquent :

1)   La reconnaissance des compétences scientifiques et l’expertise clinique des logopèdes, notamment par l’inclusion des logopèdes au sein de la liste exhaustive des professions reconnues pour poser le diagnostic relatif à la mise en place des aménagements raisonnables.

2)   L’harmonisation au niveau master universitaire en 5 ans pour tous, comprenant des mesures transitoires ne mettant pas en péril les professionnels déjà diplômés. Cette harmonisation est conforme aux recommandations internationales et est une condition indissociable de l’accès à l’autonomie de la profession.

3)  La reconnaissance de la logopédie comme profession autonome.
 

Ces trois revendications sont justifiées par le haut niveau de compétences scientifiques et cliniques requis pour la profession de logopède, à l’instar des autres professions avec lesquelles les logopèdes collaborent pour une prise en charge optimale du patient (médecins, dentistes et orthodontistes, kinésithérapeutes, psychologues, neuropsychologues, orthopédagogues).

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