Coronavirus: le monde d’après

Coronavirus: le monde d’après

Lancée le
7 mai 2020
Adressée à
Pouvoirs publics du Lot-et-Garonne
Signatures : 451Prochain objectif : 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Collectif citoyen du Lot-et-Garonne

Le coronavirus n’est-il pas le symptôme d’un monde malade, celui d’une société qui a oublié les fondements mêmes du rapport à son environnement ? Alors que notre pays amorce le processus de déconfinement, beaucoup se félicitent déjà du retour à la vie d’avant, du retour à la vie « normale ». Et si cette normalité n’était pas devenue l’anomalie récurrente, structurelle de notre système ? Quand 26 milliardaires détiennent autant d’argent que la moitié de l’humanité , qu’est-ce que cela dit de nos mécanismes de partage des richesses ? Quand nous consommons presque deux fois plus de ressources que ce que notre planète peut régénérer chaque année , qu’est-ce que cela dit du respect de l’écosystème dans lequel nous vivons, la Terre ? Quand nous sommes déjà entrés dans la 6e extinction de masse du vivant sans qu’aucune décision politique ambitieuse ne vienne apporter un début de réponse à cette tragédie silencieuse, qu’est-ce que cela dit de la conscience humaine contemporaine ?

Derrière le drame des victimes du coronavirus, le confinement quasi-mondial a eu des effets secondaires inattendus : l’amélioration soudaine de la qualité de l’air, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et le retour de la faune et de la flore dans des lieux surexploités par l’homme (la Méditerranée, Venise, des stations de ski etc.). Il nous a aussi permis de réaliser que de nombreux métiers dévalorisés étaient primordiaux au quotidien. Quand l’être humain ralentit son activité, la planète respire. Quand nous baissons notre rythme de consommation, notre environnement retrouve son rythme de vie. Quand nous nous tournons vers l’essentiel, la nature reprend ses droits et sait nous offrir le reste.

Au-delà de ce constat que certains jugeront idéalistes, nous avons conscience qu’à la crise sanitaire succèdera une crise économique et sociale particulièrement violente. C’est à cette occasion qu’il nous apparaît aujourd’hui vital d’opérer la transition dans notre mode de vie que le changement climatique impose. C’est pourquoi nous sommes de nombreux-ses citoyens-nes lot-et-garonnais-es impliqués-es dans les milieux associatifs, culturels, syndicaux ou politiques à appeler les responsables publics locaux à prendre la mesure des enjeux de notre temps.

À ceux qui veulent encore parler de libre-échange globalisé, il est nécessaire de répondre économie circulaire. À ceux qui veulent encore parler d’importations agricoles, il est nécessaire de répondre consommation locale. À ceux qui veulent encore parler de compétition mondiale, il est nécessaire de répondre économie sociale et solidaire. À ceux qui veulent encore parler de croissance et de rentabilité, il est nécessaire de répondre sobriété et solidarité. Enfin, à ceux qui diront que c’est impossible financièrement, nous répondrons que les défis étaient plus grands encore en 1945, et qu’ils ont été relevés.

Pour un futur désirable, pour être le changement que nous voulons voir advenir, pour que nous écrivions ensemble une nouvelle page de notre histoire commune selon le mot d’ordre d’Edgar Morin : « Penser global, agir local », nous appelons tous les pouvoirs publics locaux à mettre réellement en œuvre à leur échelle les mécanismes de transition sur notre territoire. Le temps est venu, l’avenir de nos enfants s’écrit au présent de nos actes.

Cosignataires initiaux : David Arlabosse (éco-entrepreneur), Jean-François Bethus (expert-comptable), Marielle Breuil (maraîchère paysanne), Maëtitia Cibien (chargée de mission en développement territorial), Pascal Conzon (agent territorial), Mickaëlle Delamé (artiste), Michel Dréano (Ancien Président de la Chambre de Métiers), Florian Duffau (apiculteur), Henia Khamissi (enseignante), Xavier Marcos (enseignant), Murielle Pelaprat (artisane-commerçante), Louise-Anne Plard (chef d’entreprise), Frédérique Pujole (responsable d’agence d’insertion par l’activité économique), Bruno Rapin (artiste), Jean-Baptiste Roufineau (architecte), Miguel Zuleta Perines (électricien) et Jonathan Biteau (artisan brasseur indépendant).

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Décisionnaires

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