Monsieur le Premier Ministre Jean CASTEX,
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse Jean-Michel BLANQUER,
Madame la Ministre de l’Education Supérieur de la Recherche et de l’Innovation Frédérique VIDAL,

Monsieur Michel REVERCHON-BILLOT directeur général du CNED, 

Le 3 avril dernier lors du communiqué de presse de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse Jean-Michel BLANQUER, nous apprenions que cette année à cause du Covid-19, le Brevet de Technicien Supérieur serait validé par le contrôle continu en remplacement des habituels examens oraux et écrits prévus en mai – juin.  
  
Nous étudiants au Centre National d’Enseignement à Distance en BTS dont les BTS ( Assurance, Communication, Gestion de la PME, Notariat, SIO, Diététique, CI, MCO, NDRC, CG, GP, SAM, MHR, Tourisme, éléctrotechnique, SIO, SN, ESF, SP3S,) avons pu remarquer une mauvaise gestion de la situation par notre organisme de formation le CNED et par les académies.  
  
Pour que le BTS puisse être attribué à un étudiant, son organisme de formation doit fournir à l’académie dans laquelle il est inscrit un livret scolaire récapitulant les stages effectués, et les notes obtenues au cours de l’année. Figure aussi sur ce livret des appréciations des différents professeurs sur les résultats obtenus et sur l’assiduité de l’étudiant. Cette année, c’est donc ces livrets scolaires que les différents jurys des différentes académies doivent étudier pour attribuer ou non aux candidats le diplôme du BTS. Pour rappel, pour obtenir le BTS, il faut avoir une moyenne supérieure à 10/20 et avoir réalisé un ou des stages, pour cette session d’examen la durée obligatoire de stage a été réduite à 4 semaines. 

Nous étudiants au CNED, de différentes spécialités de BTS n’avons pu que constater et subir les préjudices des erreurs commises par le CNED. De nombreux livrets scolaires se sont avérés être erronés. Avec des stages de première année ou de deuxième année non écrits sur les livrets ; l’absence de notes dans certaines épreuves du BTS : U5 Communication Digitale en BTS assurance, U4 en BTS GPME par exemple. Mais aussi, des stages ne correspondant pas à ce qu’on effectuer les étudiants inscrits dans leur livret : un étudiant s’est vu attribuer un stage à Tours alors qu’il a réalisé son stage à Lyon.    
 
En plus de ces erreurs, nous souhaitons attirer l’attention sur le cas d’étudiants originaire des DROM COM qui parfois confinés notamment en Guyane avec les bureaux de poste fermés, ont été dans l’impossibilité de récupérer leur livret scolaire transmis par courrier.   
 
Nous souhaitons aussi relayer l’appel du collectif Equité Scolaire, qui souhaite que les différents handicaps des élèves soient pris en compte dans le cadre du contrôle continu notamment pour les BTS.  
https://www.mesopinions.com/petition/politique/prendre-compte-handicap-100-controle-continu/85452 
  
Nous demandons au CNED que de nouveaux livrets scolaires soient édités, afin que soit pris en compte le réel travail des étudiants. Que dans chacun de ces livrets, toutes les épreuves se voient attribuer une note, et ce, quelle que soit la spécialité de BTS, et que les livrets soient transmis au plus vite aux étudiants concernés par ces manquements. Mais aussi qu’un accord entre le CNED, les académies et l’Éducation Nationale soit trouvé pour que les étudiants ayant été non admis au BTS à cause d’irrégularité dans leurs livrets puissent voir leur livret réévalué.  
  
Aux académies, nous demandons la communication des critères d’attribution du BTS et une uniformisation de ces critères en France Métropolitaine et dans les DROM COM. Il est impossible que pour un diplôme national, chaque jury puisse décider de ses propres critères d’attributions. Nous avons pu constater des disparités entre académies notamment à cause de l’absence d’appréciation de stage sur le livret, stages qui sont au passage ni suivi ni contrôlé lors de leur réalisation par le CNED. Ce qui a conduit les étudiants possédant ces livrets à être non admis à l’examen, malgré que tous les critères soient réunis pour leur admission.   
  
De plus, refaire passer en septembre des épreuves à des étudiants admissibles, remet en cause la réussite actuelle et future de leurs études. Imaginez-vous étudiant, devoir commencer votre licence professionnelle ou votre bachelor en alternance en septembre et passer des épreuves de BTS en même temps. Cela paraît très complexe autant d’un point de vue intellectuel, que d’un point de vue organisationnel.