Assez de violence et de répression contre nos enfants !

Assez de violence et de répression contre nos enfants !

Lancée le
25 février 2020
Adressée à
Monsieur le Président de la République, Monsieur le ministre de l’Éducation nationale
Signatures : 1 260Prochain objectif : 1 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Parents EN COLÈRE

Nous, parents ressentons le besoin de vous exprimer notre inquiétude et notre indignation. Depuis le mois de décembre 2019, dans de nombreux lycées, nos enfants se mobilisent. Ils et elles ont commencé par se joindre à la contestation contre la réforme des retraites, que leur génération subira de plein fouet. Ils et elles ont ensuite décidé de faire entendre leurs voix sur la réforme du baccalauréat et les E3C, dont le caractère inégalitaire est renforcé par l’extraordinaire impréparation de sa mise en place. Face à toutes ces réformes, comme face aux problèmes climatiques et environnementaux, nos enfants ont décidé de s’engager collectivement, de faire entendre leurs voix de jeunes citoyen·enne·s. Ils et elles se sont alors heurté·e·s à un mur de répression.


- De nombreux·ses proviseur·e·s ont refusé de leur accorder des salles et de banaliser des heures pour qu’ils puissent se réunir.
- Des personnels de direction ont pris en photo et filmé les participant.es aux blocus pour les identifier et les sanctionner ensuite. D’autres ont fouillé dans les réseaux sociaux. Certain·e·s sont allé·e·s jusqu’à porter plainte contre leurs propres élèves.
- Dans les établissements, les convocations d’élèves, avec ou sans leurs parents, se sont multipliées, occasionnant des sanctions allant de l’exclusion « avec sursis » au conseil de discipline, uniquement pour avoir pris part à ces mobilisations collectives.
- Suite aux refus des élèves de composer pour les E3C dans les conditions inacceptables qu’on leur imposait, des zéros sont distribués par centaines, alors que ces épreuves comptent pour le baccalauréat. 
- Dans de nombreux établissements, alors que les élèves « bloquaient » pacifiquement l’entrée, la police a été appelée par la direction des lycées. Ces forces de police, parfois lourdement équipées, n’ont pas hésité, à plusieurs reprises un peu partout en France, à faire usage de leurs matraques et de gaz lacrymogène à l’entrée des lycées voire parfois dans l’enceinte même des établissements. Certains fonctionnaires de police ont « encadré » des élèves venant participer à leurs épreuves de bac, procédant même parfois à des contrôles des sacs. Plusieurs enfants ont été blessés ou choqués par ces situations.
- Suite à ces interventions, des mineurs ont été placé·e·s en garde à vue, dans des conditions de maltraitance et d’humiliation indignes de notre pays, sans pouvoir communiquer avec leurs parents ni être assisté·e·s par un·e avocat·e.


Voilà quelles ont été les réponses aux angoisses de nos enfants, et à leurs tentatives de se faire entendre.

Monsieur le Président de la République, Monsieur le ministre de l’Éducation nationale, nos enfants ne sont manipulés par personne, ni par leurs professeur·es, ni par leurs parents contrairement à ce que laissent entendre de nombreux·ses chef·fe·s d’établissements. Ils et elles s’engagent en toute conscience, avec les moyens qu’ils et elles se choisissent et dont ils et elles disposent, pour que leur avenir soit moins sombre que celui que leur garantissent des réformes allant à rebours de la devise inscrite au fronton de leurs établissements : Liberté, Égalité, Fraternité. Ce qui fragilise toute cette génération, ce n’est pas la mobilisation des lycéens, ce sont les baisses de dotations horaires, les réformes du secondaire et du baccalauréat, dont le caractère national disparaît, les classes surchargées, le manque de place dans les universités, la perspective d’une vie professionnelle précarisée et sans perspective de retraite, le réchauffement climatique.

Monsieur le Président de la République, Monsieur le ministre de l’Éducation nationale, nous ne pouvons plus supporter cette violence que subissent nos enfants en réponse à leurs légitimes interrogations. Nos enfants ont leur mot à dire sur leur avenir, ils et elles doivent être respecté·e·s et écouté·e·s et non pas réprimé·e·s et sanctionné·e·s.


Aussi, nous vous demandons l’annulation de cette première session des E3C étant données les conditions de passation.
Nous vous demandons d’annuler l’ensemble des poursuites judiciaires et des sanctions administratives qui pèsent sur les élèves et leurs professeurs, suite à leur mobilisation.
Nous vous demandons, de leur garantir le droit de se réunir dans leur lycée et de manifester sans risquer d’être blessé·e·s ou emprisonné·e·s.

Nous vous demandons, enfin, de ne plus faire intervenir la police en cas de blocus ou de manifestation.

L’intégrité physique de nos enfants n’est pas négociable. Leur liberté d’opinion non plus.

Des parents en colère.

 

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Décisionnaires

  • Monsieur le Président de la République, Monsieur le ministre de l’Éducation nationale