Pour l'évacuation immédiate des camps de la mer Égée
Pour l'évacuation immédiate des camps de la mer Égée
Pourquoi cette pétition est importante
Cher.es élu.es à mandats locaux, député.es, maires et mairesses, conseillers régionaux et départementaux, conseillères régionales et départementales, sénateurs et sénatrices,
Nous citoyen.nes français.es et européen.nes, acteurs et actrices associatif.ves, défenseurs et défenseuses des droits humains, vous demandons de prendre position en faveur d’un transfert urgent vers la France du plus grand nombre possible de demandeurs et demandeuses d’asile et réfugié.es piégé.es dans les camps des îles de la mer Égée, en Grèce.
QUELLE EST LA SITUATION ?
Sur les îles de Lesbos, Samos, Chios, Kos et Leros, près de 37 000 hommes, femmes et enfants sont aujourd’hui abandonné.es dans des camps conçus pour accueillir seulement 6 000 personnes. (1)
Elles et ils y vivent dans des conditions indignes (2), dans des amas de tentes et de détritus recyclés en abris de fortune, délaissés par les autorités. La surpopulation et la promiscuité engendrent de multiples problèmes : sécurité, hygiène, nutrition, accès à l’eau, vulnérabilité aux conditions météorologiques difficiles en hiver comme en été.
Le temps dans ces camps n’est plus qu’une interminable attente (3); les vies de leurs habitant.es, toutes générations confondues, sont comme laissées en suspens. Certain.es y vivent en effet pendant plusieurs années, sans perspective de sortie. D’autres étant reconnu.es comme vulnérables, femmes seules, mineur.es non accompagné.es, ou individus en situation de handicap, peuvent n’y rester que quelques mois, déjà bien trop longs. (4)
Ces camps détruisent. Ils détruisent les personnes contraintes d’y vivre. Ils détruisent également nos principes humanitaires et engagements européens envers les droits humains.
COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ ?
L’Union européenne (UE) et ses États membres semblent oublier progressivement les droits fondamentaux des réfugié.es, qu’ils ont pourtant historiquement défendus. Ainsi, à travers ses engagements internationaux, la France reconnaît le droit d’asile et la protection des personnes réfugiées, tels que détaillés dans la Convention de Genève relative au statut des réfugiés (5) (1951).
Aux frontières côtières de l’UE, dans les camps des îles grecques, ces valeurs et les obligations correspondantes des États sont pourtant oubliées. L’absence d’une réelle politique européenne d’asile a mené à la situation actuelle. L’UE laisse la Grèce pour seule : par le règlement de Dublin (6), selon lequel la responsabilité d’examiner les demandes d’asile n’incombe qu’aux pays de première entrée sur le territoire intra-européen ; par son accord avec la Turquie (7) (2016) aussi. Ces décisions reflètent la volonté d’externaliser l’asile, en rendant les pays frontaliers, internes et externes à l’UE, responsables des réfugié.es et permettant donc aux autres pays d’ignorer la situation.
Nous dénonçons l’abandon des demandeurs et demandeuses d’asile et réfugié.es. Nous déplorons aussi le manque de soutien par l’UE des communautés locales grecques, dont la générosité arrive à bout (8). Il est de notre devoir moral d’agir immédiatement.
ALORS QUE FAIT-ON?
Certains pays membres de l’UE tels que l’Allemagne ou la France (9), ainsi que plusieurs villes (10), se sont déjà engagés à accueillir plus de 2 000 mineur.es non accompagné.es et personnes vulnérables, afin de les sortir de cette situation dramatique et de soulager un système grec en surchauffe.
Cet effort de solidarité est important, mais pas suffisant, alors que des milliers de personnes survivent toujours dans ces camps insalubres. Mettons fin ensemble à cette situation aujourd’hui.
Nous voulons une France et une Europe plus solidaires. C’est pourquoi nous appelons nos élu.es aux niveaux local, départemental et régional, nos député.es à l’Assemblée nationale, nos sénateurs et sénatrices, à agir en cohérence avec nos engagements internationaux.
Nous, signataires de cette lettre, vous demandons de :
- PLAIDER POUR L’ÉVACUATION IMMÉDIATE DES CAMPS DES ÎLES GRECQUES DE LA MER ÉGÉE AUPRÈS DES AUTORITÉS NATIONALES ET EUROPÉENNES.
- VOUS ENGAGER À ACCUEILLIR SUR VOTRE TERRITOIRE DES DEMANDEURS ET DEMANDEUSES D’ASILE ET RÉFUGIÉ.ES, LEUR GARANTISSANT AINSI L'ACCÈS À LEURS DROITS ET À DES CONDITIONS DE VIE DIGNES ET HUMAINES.
Il est temps d’agir ensemble pour la protection et l'accueil des demandeurs et demandeuses d'asile et réfugié.e.s des îles de la mer Égée. De respecter nos valeurs et engagements, en France et en Europe.
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Cette campagne issue du mouvement Europe Must Act demande une politique migratoire européenne plus humaine et l’évacuation rapide des camps des îles de la mer Égée. A la suite d’un appel ayant reçu le soutien de 160 ONG et plus de 90 000 signatures, des actions locales et nationales se sont ouvertes à travers plus de 40 ville en Europe.
Signataires (personnalités / associations / politiciens) :
Échelle nationale et européenne :
Europe Must Act
Yoga and Sport for Refugees (Lesbos)
ANVITA : Association nationale des villes et territoires accueillants (France)
Les États Généraux des Migrations (France)
Utopia 56
Auvergne-Rhône-Alpes :
Associations : AMEL France (Grenoble)
Humacoop (Grenoble),
IDEES : Initiative des Etudiants pour l'Echange et la Solidarité (Grenoble)
Jarez solidarité (Saint-Étienne)
Cnt Femmes Libres-Mujeres Libres Sainté (Saint-Etienne)
Bourgogne-Franche-Comté :
Bretagne :
Centre-Val de Loire :
Corse :
Grand Est :
Hauts-de-France :
Ile-de-France :
Kabubu
Réfugiés Bienvenue
Normandie :
Nouvelle-Aquitaine :
Syrie démocratie 33 (Bordeaux)
Occitanie :
Pays de la Loire :
Provence-Alpes-Côte d’Azur :
Décisionnaires
- Président.es de Conseils Régionaux
- Président.es de Conseils Départementaux
- Maires et mairesses
- Sénateurs et sénatrices
- Député.es élu.es à l'Assemblée Nationale