L'histoire pourrait être belle.

Sidnei a grandi dans les favelas de Sao Paulo dans la pauvreté et la crainte de la violence. Battant, il se spécialise en sport de combat et intègre la police militaire Brésilienne, avant de rejoindre la Légion Étrangère en France en 2013 dans l'espoir d'un avenir meilleur a offrir à son fils.

De retour à la vie civile en 2016, il décroche un CDI et démarre une nouvelle vie, il s'intègre parfaitement, parle Français, s’investit dans des associations orientées vers les arts martiaux et pratique son sport à un niveau professionnel. Sa première démarche de régularisation n'arrive pas à aboutir. Il quitte sa région d'adoption et trouve un nouvel emploi d'élagueur encore une fois en CDI.

Son parton l’envoie en formation et souhaite le garder dans l'entreprise.

Sidnei intègre le club de boxe local, qui propose deux disciplines. Son haut niveau de pratique et ces diplômes ouvrent la perspective au club d'offrir des activités supplémentaires d'ici la fin de la crise sanitaire.

En parallèle, il est devenu Sapeur-Pompier volontaire et c'est encore une fois parfaitement intégré dans cette institution où il donne entière satisfaction. Malheureusement, sa nouvelle demande de régularisation n'aura vraisemblablement pas le temps d'être examinée. Une obligation de quitter le territoire Français lui est signifiée et est en cours d'application. Dans l'attente de l'examen en appel de sa demande d'ici la fin d'année, Sidnei est dans l'obligation de fuir sa vie professionnelle et son logement, vivant ainsi comme un vagabond par crainte d'expulsion. Le socle nécessaire à démontrer son intégration s'effondre. Il est urgent de le soutenir pour obtenir sa régularisation.

Pour en savoir plus :

Sidnei 35 ans, d’origine Brésilienne, a grandi dans les favelas de Sao Paulo. Il a connu la pauvreté, l’insécurité et la violence liée aux trafics. Cette vie ne lui offre que peut d’avenir.

Il pratique le Ju-jitsu, le Kung-fu et la Capoeira. Les arts martiaux sont un art de vivre au Brésil. Il devient expert en sport de combat et possède plusieurs diplômes, décroche un titre de vice champion du Brésil en Kung-fu.

Il enseigne son art aux enfants des Favelas pour leur inculquer de noble valeur afin de les garder dans le droit chemin, hors de la violence et des trafics qui règne dans les quartiers de la ville.

Après avoir assuré plusieurs petits emplois, fort des valeurs qu’il délivre aux jeunes, il intègre la police militaire. Cela donne plus de stabilité à sa vie, il devient père d’un petit garçon « Vincius », qui a aujourd’hui 12ans.

Les menaces et les agressions des trafiquants sur les policiers et leur famille sont fréquentes et nombreuses. L’assassinat d’un de ses collègue, lui fait prendre conscience du danger auquel il expose involontairement son fils, qui n’a que 2 ans à l’époque. Il sait également que l’avenir son fils est bien incertain au Brésil.

Il décide de rejoindre la Légion étrangère, afin de pouvoir prétendre à la nationalité Française et par la suite récupérer son fils qu’il confit en attendant aux grands parents, car la mère ne s’implique pas dans l’éducation de leur enfant.

En 2011, il échoue aux épreuves psychotechniques du test de recrutement à Aubagne et regagne le Brésil. Fort de son caractère, débrouillard et travailleur, il se prépare pour une nouvelle sélection.

Il rejoint à nouveau la France en 2013, et intègre la légion étrangère au 1er Régiment Étranger jusqu’en 2016. Il occupera les fonctions de cadre, chef d’équipe pour les jeunes légionnaires, et moniteur de combat. Il parle très bien le Français. Il participe à de nombreuses missions extérieurs pour la France.

La faute d’un jeune légionnaire dont il a la garde provoque un incident dans son parcours militaire. En désaccord avec sa hiérarchie, il quitte la légion sans le précieux « certificat de bonne conduite » sésame de l’admission au séjour.

Il s’installe dans le Gard et débute une nouvelle vie, il trouve un emploi dans une carrière, un logement et se rapproche des associations de sport de combat. Il a une licence de combattant professionnel et décroche des titres Français en boxe Thaïlandaise. En parallèle, il est très impliqué dans la vie du club et se montre très responsable auprès des enfants, ados, et adultes qu’il encadre. Il mène des actions auprès de jeunes enfants en situation de handicap. Il postule pour un diplôme d’état dans le sport.

Il envoi régulièrement de l’argent aux grands parents pour subvenir aux besoins de son fils. Il fait une demande de régularisation dans l’espoir de pouvoir faire venir son fils auprès de lui en accord avec la mère de l’enfant.

Malgré son intégration, et les nombreux témoignages de bonne conduite fourni par son entourage, sa demande de régularisation est refusée. Il sera assigné à résidence avec obligation de quitter le territoire Français. Sur les conseils de son avocat, il ne se présentera pas à l’embarquement, et quitte la région du sud.

Il arrive par connaissance dans l’Ain en 2019. Il trouve un emploi d’élagueur au sein de la société JERIFO au Balmay. Il est déclaré selon les règles, en CDI parfaitement intégré dans la société, paye des impôts et possède une carte vitale. Son employeur l’envoi en formation et il obtient son attestation de formation «  Technique de grimper et déplacement en sécurité » nécessaire à son travail. La société JERIFO a le plus grand mal à recruter du personnel en raison du travail difficile qu’elle propose, et ce malgré les campagnes de presse qu’elle a lancé, ou nombreuses demandes auprès de pôle emploi.

Il prend un appartement sur Hauteville Lompnes, et il est très apprécier par son voisinage.

Il intègre le club « Muay Thaï gym boxing club du Plateau », son niveau et ses qualifications en Ju-jitsu intéresse particulièrement le dirigeant du club en pleine expansion. Un projet d’intégration en qualité de coach bénévole se profile et ouvre plusieurs perspectives de développement de l’offre sportive du club. La crise sanitaire du moment met malheureusement se projet en attente.

En 2020, il a fait une demande de régularisation auprès de la préfecture de l’Ain, démarche nécessaire pour certaines activités de la société JERIFO.

Il intègre dans le même temps, le Centre d’Incendie et de Secours d’ Hauteville en qualité de sapeur pompier volontaire. Il s’intègre rapidement au sein du collectif, il fait preuve d’un profond respect de la hiérarchie, volontaire et travailleur, il est très investi, et sert avec honneur, humilité et dignité le corps départemental.

Il se rend disponible et se forme rapidement pour obtenir une aptitude opérationnel. Les formateurs départementaux le décrivent comme ayant un comportement exemplaire, motivé et travailleur.

Son approche du métier l’incite à songer à se présenter au concours de sapeur pompier professionnel. Son haut niveau sportif et ses aptitudes à organiser et diriger des séances d’entraînement lui permet de s’investir auprès des jeunes qui préparent déjà le concours. Il passe régulièrement au centre de secours pour animer avec compétence et motivation des séances de préparation physique au personnel de garde et pompiers professionnels. Par son respect, son enthousiasme, sa motivation et son savoir être, il se lie rapidement d’amitié avec de nombreux personnel du centre de secours. Il s’investit volontiers au sein des associations de « l’amicale des sapeurs pompiers et des Jeunes sapeurs pompiers ».

Discret et réservé sur sa vie, il expose timidement le fait qu’il a effectué une demande de régularisation auprès de la préfecture de l’Ain, et que celle ci a été rejetée. La demande présentée par son avocat n’est basée que sur le volet employeur. Son investissement au centre de secours nous semble être un atout pour son dossier en procédure d’appel, et le service départemental lui fourni une attestation. Des attestations sont en cours de collecte dans son voisinage, et il est prévu de développer par écrit le projet de d’évolution du club de sport, afin d’apporter des éléments nouveaux à son dossier. Un début d’entraide se dessine pour l’aider dans ce sens.

Tout se complique courant mars 2021, les gendarmes se présente sur son le lieu de travail, pour le voir. Il n’est pas présent ce jour là. Les gendarmes passeront également au domicile. Informé, il quitte dès lors son appartement par crainte d’une mise en rétention avant expulsion, encore une fois sur les conseil de son avocat. Depuis ce jour, il vie comme un vagabond hors de son logement, il conserve son adresse officiel, et son CDI dans l’espoir que son dossier soit traité de manière favorable par le tribunal administratif de Lyon, ou d’une régularisation par la préfecture de l’Ain. Il est actuellement en congé sans solde. Il a l’obligation de quitter le territoire Français assorti d’une interdiction de retour pendant 1ans.

Un comité de soutien est en cours de montage regroupant des sapeurs pompiers du centre à titre personnel, des voisins, de nombreuses relations de Sidnei qui garce à ses capacités d’intégration, a développer un important réseau de connaissance et d’amitié, ainsi que des présidents d’associations et le concours d’associations des défenses contacté pour piloter le dossier.

L’étude de son passé militaire est en cours pour l’inscription à l’office national des anciens combattants.

Le cas de Sidnei a été exposé auprès des élus locaux qui vont étudier le dossier. Nous espérons que l’aspect économique, associatif et sécuritaire de nos territoires ne les laissera pas insensible aux investissements de Sidnei, et qu’ils prendrons pleinement la mesure de son intégration dans notre modèle de vie.

La fuite et le refus de quitter le territoire sont des éléments pénalisant du dossier, mais il nous semble que de nombreux éléments positifs sont à ce jour inconnus des personnes qui instruisent son dossier. Alors que selon les associations spécialisées, le simple volet du travail devrait être suffisant pour justifier une régularisation. Nous y voyons nous, une réel et sincère motivation à être reconnue par une patrie qu’il chéri temps.

Merci de le soutenir, vous pouvez nous contacter par mail: "sauvezsidnei@gmail.com"