À M. le Préfet du Morbihan, M. le Président du Département du Morbihan et M. et Mme les Maires de Belz, Etel, Locoal-Mendon, Landévant, Landaul, Carnac, La Trinité sur mer et Crac’h.

Sauvegardons la qualité des eaux et l’équilibre des rives, de la faune et de la flore locales de nos rivières !

Les rivières d’Auray, de Crac’h et d’Etel sont classées zones à enjeu sanitaire depuis 2019. Elles sont aussi de véritables réservoirs de vie en accueillant une biodiversité importante, dont de nombreuses espèces migratrices et nicheuses. 

Toutes les études sur la biodiversité sont alarmantes (32 % des oiseaux nicheurs sont menacés de disparition selon le Ministère de la Transition Ecologique). La loi du 8 aout 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages vise à réduire à zéro la perte nette de biodiversité. 

N’est-ce pas contradictoire de provoquer sa disparition en organisant des autoroutes pour piétons ?

Depuis 2015, 7 pollutions majeures ont suspendu l’activité ostréicole morbihannaise. Des dizaines d’entreprises ont dû fermer durant de longues semaines à cause de débordements des stations d’épuration. Des centaines d’hommes et de femmes travaillent et veillent quotidiennement sur cet environnement en tant que sentinelles de la mer, conscients de la fragilité du milieu marin.

Le récent « sentier » allant d’Etel à Belz, tracé à la pelleteuse après abattage d’arbres et destruction de talus historiques, nous inquiète. Cette opération coûte cher et elle est néfaste pour l’écologie. 

L’accès à la mer ne manque pas sur nos côtes morbihannaises et il est déraisonnable de sacrifier des lieux sanctuaires comme nos rivières pour créer des nouveaux chemins. Sans compter l’augmentation des risques d’incendies !

Des alternatives sont pourtant possibles pour concilier la protection de ces environnements exceptionnels et leur accessibilité à la population.  

Nous demandons un moratoire sur le projet de sentier côtier, en l’attente d’études sérieuses et indépendantes sur la protection de la biodiversité et de la qualité de l’eau de nos rivières.

M. le Préfet, M. le Président du département, Messieurs et Mesdames les Maires, nous vous demandons de prendre conscience de l’impact irréversible d’un tel projet.

 

L’Association pour la Protection de la Rivière de Crac’h,

Des ostréiculteurs de la rivière de Crac’h, 

L’association des Sentiers d’Avenir