Une vraie gestion du gibier pour que le travail des paysans et paysannes soit respecté !

Une vraie gestion du gibier pour que le travail des paysans et paysannes soit respecté !

Lancée le
3 mai 2022
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Pourquoi cette pétition est importante

Depuis de nombreuses années, le monde agricole de la vallée du Buëch mais aussi une grande partie du département des Hautes-Alpes subit des dégâts de gibier insupportables pour les agriculteurs.

La Fédération Nationale de Chasse, consciente du problème préconise l’agrainage de dissuasion au maïs, qui au final nourrit, engraisse et favorise la prolifération excessive de la population des sangliers. Cette multiplication de la population est responsable des dégâts dans les cultures, de l’appauvrissement de la biodiversité (faune et flore) et du développement de la propagation des maladies telles que la peste porcine ou la maladie d’Haujeszky. 

Le surnombre de ces animaux exerce sur l’environnement une pression telle que nous ne pouvons que constater la disparition des hérissons, levreaux et autres oiseaux qui nichent au sol sur nos communes. Nous pouvons parler d’écocide.

A cela se rajoute la population des cervidés, animal de plaine introduit dans les années 60, qui ont colonisé nos massifs forestiers et représentent une pression supplémentaire sur l’agriculture et les forêts. En effet, nos forêts selon l’ONF manquent de 40 ans de régénération et les paysans supportent ces animaux toute l’année sur leurs parcelles agricoles. 

Face à ce constat, les paysans n’ont plus les récoltes qu’ils pouvaient espérer dans les années 70. Sur certaines communes, des parcs à bisons ont été installé et le résultat est surprenant : enrichissement de la flore et rendements décuplés. Nous passons de 700 Kg/hectare jusqu’à 5T/hectare.

Pour le monde agricole c’est LA solution. Pour tous les autres usagers, voir la Nature mise en cage, se promener uniquement sur des sentiers entre 2 grillages ne semble pas raisonnablement envisageable ?

L’agriculture a fait sa mue. On nous a demandé de faire du Local, du Bio et de l’Énergie verte, les résultats économiques et sociaux sont là. Des emplois ont été créés dans les fermes. Le respect de la Nature et son entretien se sont vus améliorés. La plupart des paysans ont investi dans des toitures pour faire de l’énergie et valoriser le bois énergie. Les villages ont aussi retrouvé des points de vente qui avaient disparu. Nous participons activement à l’économie circulaire. Il serait temps que la gestion de la surpopulation évolue pour retrouver la symbiose naturelle entre le monde agricole et celui des chasseurs.

L’équilibre agro-sylvo-cynégétique inscrit dans le premier paragraphe des statuts des associations de chasse est aujourd’hui rompu.

Aujourd’hui les terres agricoles trouvent des acheteurs à plus de 10 fois le prix Safer pour avoir le droit de chasse. 

Les chasseurs n’hésitent pas à faire 300km par week-end pour rapporter un trophée. L’ONF consciente des enjeux économiques de cette pratique organise des chasses rapportant le double que la vente des bois.

Pour certains, la chasse doit être prospère et par conséquent il devrait pouvoir s’abattre 4 à 5 cervidés par équipe tous les week-ends et de même pour les sangliers. Il est évident que pour arriver à ces résultats il faut faire de l’élevage et donc on nous apprend que les ACCA achètent plus de maïs qu’un éleveur peut donner à ses bêtes. 

Les chemins sont souvent détériorés car empruntés par tous les temps.

Cette situation de surabondance de ces 2 espèces participe pleinement à dégrader durablement les relations entre les agriculteurs et les chasseurs. Si l’un prêche pour développer son loisir, l’autre redresse les manches pour maintenir la cohésion économique de son entreprise au sein de sa vallée.

Au nom d’un loisir nous sacrifions la paysannerie.

La fédération des chasseurs a inventé des règles qui obligent les agriculteurs à installer des clôtures inefficaces pour ne pas avoir à supporter financièrement les dégâts. Quand vient l’estimateur, choisi et dédommagé par la FDC, il minimise toujours les dégâts prétextant le manque de semences ou de fertilisants sans jamais remettre en cause la pratique de gestion des plans de chasse.

Aujourd‘hui nous sommes dans une telle situation de surpopulation qu’elle déborde du simple conflit agriculteurs/chasseurs. Que nous soyons jardinier, pépiniériste, propriétaire d’une pelouse nous sommes tous impactés chaque jour par la présence de cette faune.

De même, le nombre d’accidents de la route dû au gibier est en constante augmentation.

Avec une vraie régulation du gibier on pourrait espérer une cohabitation apaisée entre usagers et chasseurs. On retrouve ce lien avec les chasseurs du petit gibier bien plus respectueux et conscients du travail des agriculteurs.

Les dernières crises démontrent, si nous en avions encore besoin, de la nécessité de préserver notre monde agricole pour maintenir et relever les défis de la souveraineté alimentaire et de la résilience écologique.

Devant ce constat, un groupement d’agriculteurs se mobilise pour créer un GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Écologique) et défendre les positions suivantes :

·      Nous demandons la prise en compte globale des dégâts de gibier estimés par un expert agricole indépendant.

·      Nous demandons l’arrêt de l’agrainage qui favorise « l’élevage » de la population de sangliers et génère cette surpopulation

·      Nous voulons faire partie de CDCFS pour représenter les attentes légitimes du monde agricole

·      Nous demandons le respect du fameux équilibre agro-sylvo-cynégétique si cher à la FDC

·      Nous demandons, si malgré tout notre argumentaire, la solution finale est la mise en cage/parc des cultures que celle-ci soit prise en charge (pose et entretien) par la FDC.

·      Nous demandons que la grille des prix des indemnisations de l’agriculture biologique soit mise en place dans sa réalité.

 

Vous pouvez nous rejoindre

Tout seul nous allons plus vite, ensemble nous allons plus loin.

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