Monsieur le Président,

Actuellement, le Bénin est en alerte rouge. La vie et l’avenir des béninois sont menacés par les problèmes environnementaux !

À l'instar des autres pays du monde, le Bénin subit l’enfer du changement climatique. Les inondations continuent d’occasionner des dégâts alarmants : plusieurs cas de décès (y compris des enfants), des infrastructures socio-communautaires inondées et inaccessibles (les centres de santé, les habitats, centres de promotion social, des points d’eaux, des hectares de cultures…etc.), la disparition de la biodiversité…etc. Par conséquent, les béninois sont touchés par les maladies vectorielles, les pénuries d’eau potables, la baisse de la production agricole et de la pêche, les intoxications alimentaires, l’insécurité alimentaire, les crises économiques, la famine, la pauvreté, les inégalités sociales, le chômage, les migrations, l’insécurité sociale….etc.

Les questions de pollution de l’air, du sol, et des océans continuent d’anéantir les populations béninoises. La sécheresse, la déforestation, le braconnage, la chasse et les pesticides tuent la diversité biologique. Les épidémies continuent de faire des ravages. Les mutilations génitales peinent à être éliminées. L’éducation dans les écoles, collèges et universités est de mauvaise qualité car les programmes d’enseignement ne valorisent pas les valeurs socio-culturelles béninoises, les cours pratiques…etc. Le trafic de stupéfiants plonge beaucoup de jeune béninois dans le banditisme et le crime organisé. La mortalité maternelle et infantile sont encore d’actualité. Les béninois souffrent toujours des problèmes d'énergies, d'habitats et de gestion des déchets.

Or les conclusions du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), publié le 9 août 2021, sont sans équivoque. Le réchauffement de la planète est d’origine humaine et il pourrait atteindre le seuil de + 1,5 °C autour de 2030, conduisant à des désastres dont l’ampleur sera « sans précédent ». L’Afrique est – et sera – particulièrement touchée : les extrêmes climatiques vont continuer de frapper le continent, avec encore plus d’intensité et de fréquence. Les conséquences de cette crise climatiques seront : une diminution des rendements agricoles et des ressources en eau douce (déjà faibles), une multiplication des maladies et des espèces jugées « ravageuses » et des millions de déplacés.

C’est pourquoi à travers sa vision, l’Organisation Makpafanvá International s’engage aussi pour que l’éducation à l’environnement et au développement durable soit introduite dans le système éducatif du Bénin. Ainsi les élèves et apprenants de tous âges seront dotés des connaissances, compétences, valeurs et attitudes nécessaires pour prendre des décisions en connaissance de cause et entreprendre des actions responsables en vue de l’intégrité environnementale, de la viabilité économique et d’une société juste.

Rappelons que l’UNESCO avait signalé, dans son premier rapport Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable, l’importance de l’éducation à l’environnement et au développement durable dans la promotion d’une vision relative à une « communauté mondiale plus durable et plus juste à travers différentes activités d’éducation, de sensibilisation du public et de formation » (UNESCO, 2009). L’éducation formelle et non formelle est dans ce cadre considérée comme vecteur principal à la promotion des changements de valeurs, des attitudes et des modes de vie pour garantir un avenir viable et pour mettre en place des sociétés équitables. L’UNESCO reconnaît également que l’éducation au développement durable fait partie intégrante de l’Objectif de développement durable (ODD) 4 relatif à l’éducation de qualité et qu’elle est un catalyseur essentiel de tous les autres ODD.

Mais ces recommandations de l'’UNESCO ne sont pas respectées au Bénin. Il est alors temps que les politiques d’éducation nationales du Bénin intègrent les principales questions relatives à l’éducation à l’environnement et au développement durable pour le bonheur des béninois et du monde à l’image du Ghana, l’Island, le Maroc, le Danemark, la République Démocratique du Congo…etc.

Pour un Bénin sain et florissant, le Gouvernement béninois doit prendre en urgence des mesures légaux pour impliquer tous les béninois dans le respect des 17 objectifs du développement durable, adoptés le 25 septembre 2015  à l’occasion de la 70ième  Assemblée des Nations Unies à New York et entrés en vigueur en Janvier 2016  avec pour cibles l’éradication de la pauvreté, la protection de la planète et la prospérité pour tous dans le cadre d’un nouvel agenda de développement durable à atteindre d’ici à l’horizon 2030.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre profond respect !

 

 

Organisation Makpafanvá International

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