Garder les immunocompromis en sécurité / Keep the immunocompromised safe

Garder les immunocompromis en sécurité / Keep the immunocompromised safe

Lancée le
4 mars 2022
Signatures : 344Prochain objectif : 500
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Pourquoi cette pétition est importante

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Le gouvernement du Québec enlève progressivement les mesures de précaution contre la COVID-19 dans le but d’un « retour à la vie normale ». Le passeport vaccinal a été abandonné et le port du masque deviendra optionnel dans les lieux publics au cours du mois prochain. Lorsqu’on lui a demandé comment les patients immunocompromis pourront retourner à une vie normale, Dr Luc Boileau (directeur de la santé publique par intérim) a donné une réponse en plusieurs points : les masques seront maintenus dans les milieux de soins; les patients immunocompromis ont maintenant accès à une 4e dose de vaccin; nous avons maintenant certains traitements (le Paxlovid et l’anticorps monoclonal Sotrovimab) qui peuvent aider à réduire l’impact de l’infection chez ce groupe de patients à haut risque. Même si tout cela est vrai, ça laisse de côté certains aspects essentiels, qui font que l’attitude du gouvernement envers les personnes immunocompromises est sévèrement déficiente.

Maintenir le port du masque dans les milieux de soins tout en le rendant optionnel partout ailleurs signifie qu’une personne immunocompromise ne sera plus en sécurité pour faire son épicerie, travailler dans un bureau, aller à l’école ou faire de nombreuses autres choses qui font le quotidien d’une personne. Même si elle porte un masque avec un degré élevé de protection, être dans un environnement public fermé avec des personnes sans masque pour une période de temps prolongée les place à risque significatif d’infection.

Les vaccins actuels contre la COVID-19 offrent malheureusement un niveau de protection variable pour les patients immunocompromis. Certains sont un peu protégés, certains le sont beaucoup et certains ne le sont pas du tout. Peu importe le nombre de doses administrées, les patients immunocompromis ne peuvent pas se fier sur la vaccination pour les protéger.

L’arrivée du Paxlovid et l’usage des anticorps monoclonaux peuvent avoir l’air d’être la solution à tous les problèmes des patients immunocompromis, mais ici aussi, le diable est dans les détails. Plusieurs patients vulnérables ne peuvent pas recevoir le Paxlovid en raison d’interactions sévères avec leur médication. Les anticorps monoclonaux comme le Sotrovimab peuvent offrir certains avantages à ces patients, mais ils sont moins efficaces contre le variant Omicron et de futurs variants pourraient les rendre complètement inutiles. Nous devons aussi nous rappeler que pour certains patients à haut risque, même une infection légère peut être mortelle.

À plusieurs occasions, Dr Boileau a mentionné que nous ne pouvions plus, en tant que société, demander à une majorité de Québécois de porter le masque pour protéger les quelques personnes qui n’ont pas reçu une protection adéquate par la vaccination. Si cela est vrai, alors nous devons décider si, comme société, nous trouvons correct de condamner plusieurs d’entre eux à une hospitalisation ou à mourir par notre inaction. Si on pense vraiment que continuer de porter un masque pour ces personnes est un fardeau inacceptable, alors n’y a-t-il pas un juste milieu entre ce que nous faisions et ce qui est proposé?

Il est estimé qu’environ 3 % des adultes sont modérément ou sévèrement immunocompromis, ce qui signifie que des centaines de milliers de nos concitoyens du Québec vont demeurer à risque élevé d’hospitalisation et de décès de la COVID-19 peu importe leur statut vaccinal. Vous en connaissez probablement plus d’un. Ce sont des adultes et des enfants, des employeurs et des employés, des enseignants et des étudiants, des médecins et des patients. Ne méritent-ils pas de participer à la vie en société?

La question qui s’impose : que pouvons-nous faire pour éviter de mettre encore plus à risque les patients immunocompromis? Quelles protections devons-nous mettre en place pour permettre aux patients immunocompromis de faire partie de la société de façon sécuritaire?

Fondamentalement, les personnes immunocompromises ne devraient pas être privées de l’accès aux services essentiels (soins de santé et autres services fournis par le gouvernement). Les communications à distance devraient être priorisées autant que possible, que ce soit en ligne ou par téléphone. Les personnes immunocompromises (ou les personnes qui vivent avec elles) ne devraient pas être forcées d’aller dans des endroits publics bondés sauf si absolument nécessaire. Pour les occasions où il n’y a pas d’autre choix possible, un masque N95 (ou équivalent) devrait être fourni, sans frais.

Quoi faire pour l’épicerie, le magasinage de vêtements ou d’autres items essentiels? Heureusement, la plupart des commerces offrent la commande en ligne et une option de livraison ou de ramassage, mais généralement avec des frais associés. Les personnes immunocompromises devraient être exemptées de ces frais, puisque leur choix de ces options n’est pas fait en raison d’une préférence, mais une question de sécurité.

L’éducation et le travail sont aussi une partie essentielle de la vie, une pour laquelle les personnes immunocompromises devront choisir entre participer ou mettre leur santé en danger si aucun accommodement n’est mis en place. Des options de travail à domicile et d’enseignement à distance doivent être offertes chaque fois que possible. Des efforts devraient être faits pour informer le public sur la nécessité pour les personnes immunocompromises de continuer à porter un masque, afin d’éviter des situations d’exclusion, de pression ou d’intimidation, surtout chez les enfants. Enfin, du soutien pour la santé mentale devrait être facilement accessible pour ceux qui doivent demeurer en isolement.

Une autre chose qui peut être faite pour protéger les patients immuncompromis serait la création de plages horaires « sécuritaires ». Cela pourrait être fait autant pour les services essentiels que pour le magasinage. Ils seraient offerts sur rendez-vous, uniquement pour les patients immunocompromis et ceux qui habitent sous le même toit, en maintenant certaines mesures de précautions. Ce serait préférablement tôt dans la journée (quand les particules virales de COVID-19 n’ont pas encore eu le temps de trop s’accumuler dans l’air) et le masque serait requis pour tous les visiteurs et tous les employés. Petit rappel : plusieurs grandes surfaces et épiceries ont implanté des politiques similaires au début de la pandémie, donc on sait que ça peut se faire.

Certains pourraient dire qu’il est difficile d’identifier les patients immunocompromis et que certaines personnes immunocompétentes pourraient abuser du système pour des gains financiers ou par commodité. Cela était peut-être vrai dans un monde pré-COVID. Maintenant, qu’on utilise le passeport vaccinal (qui peut identifier les patients ayant reçu trois doses comme vaccination de base) ou simplement une preuve du médecin ou de la clinique qui supervise le traitement de ces personnes (d’une façon similaire à ce qui serait requis pour obtenir un test PCR ou traitement de Paxlovid/Sotrovimab), nous avons des méthodes à notre disposition.

Un autre argument pourrait être que c’est simplement trop cher pour le gouvernement de mettre ces politiques en place. Cependant, entre les tests, les traitements et des hospitalisations possibles, chaque infection de COVID-19 chez une personne immunocompromise qu’on prévient sauverait des dizaines de milliers de dollars au gouvernement, au minimum. Offrir des masques de qualité gratuitement, rembourser les frais de livraison/ramassage et compenser les commerces pour la création de plages horaires sécuritaires ferait du sens financièrement, sans compter l’impératif moral évident de protéger les citoyens vulnérables.

Implanter ces mesures sauverait des vies, préviendrait des hospitalisations et montrerait que notre société se soucie de TOUS ses membres, pas seulement ceux qui ont la chance d’être immunocompétents. Alors qu’on s’en va vers une « nouvelle normalité » et qu’on « apprend à vivre avec le virus », il est important de toujours garder en tête qu’il y a ceux qui n’ont pas de choix, et tout faire ce qu’on peut pour les garder en sécurité.

Si vous êtes d’accord avec les idées de cette lettre, merci de signer la pétition ci-jointe et de la faire circuler largement. Il est encore temps de convaincre le gouvernement d’implanter ces idées. C’est notre chance de protéger ceux qui ne le sont pas et de penser à ceux qui ont été oubliés tout au long de cette pandémie. Vivre avec le virus est un luxe qu’une large portion de la population du Québec peut heureusement se permettre maintenant. Pendant ce temps, les personnes immunocompromises souhaitent seulement vivre. Assurons-nous de tout faire pour les y aider.

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The Quebec government is progressively removing protective measures against COVID-19 in a bid to “return to normal life.” The vaccine passport has been dropped and mask-wearing will be rendered optional in public spaces over the next month. When questioned about how immunocompromised patients can return to a normal life, Dr. Luc Boileau (the interim head of Public Health) gave an answer that touched on several points: masks will be maintained in healthcare settings; immunocompromised patients now have access to a 4th dose of the vaccines; we now have certain medications (Paxlovid and the monoclonal antibody Sotrovimab) that can help reduce the impact of the infection on this high-risk group of patients. While those statements may all be factual, they leave out some key aspects that render the government’s attitude towards immunocompromised individuals severely lacking. 

Mask use being maintained in healthcare settings while being optional in all other areas means that an immunocompromised person will no longer be safe doing groceries, working in an office, going to school or doing countless other things that make up a person’s day-to-day life. Even if they wear a mask with the highest level of protection, being in a closed public environment with unmasked individuals for a prolonged period of time puts them at a significant risk of infection.

Current COVID-19 vaccines unfortunately provide a variable level of protection for immunocompromised patients. Some may receive a little protection, some may get a lot, and some may have none at all. Regardless of the number of doses administered, immunocompromised patients cannot rely on vaccination to protect them.

The arrival of Paxlovid and the use of monoclonal antibodies may seem like the solution to all immunocompromised patients’ problems, but here again, the devil is in the details. Many vulnerable patients cannot receive Paxlovid due to serious interactions with their medication. Monoclonal antibodies such as Sotrovimab may provide some benefit to these patients, but they are less effective against the Omicron variant and future variants may render them totally useless. We also need to remember that for some high-risk patients, even a mild infection can be deadly.

On several occasions, Dr. Boileau mentioned that we, as a society, can no longer ask the majority of Quebecers to continue to wear masks to protect the few who do not receive adequate protection from vaccination. If that is true, then we also have to decide if we, as a society, are okay with sentencing many of them to hospitalization or death due to our inaction. If we truly believe that continuing to wear a mask for the sake of these people is an unacceptable burden, then is there not some middle ground between what we have been doing and what is being proposed?
 
It’s estimated that roughly 3% of adults are moderately-to-severely immunocompromised, which means that hundreds of thousands of our fellow Quebecers will remain at high risk of hospitalization and death from COVID-19 regardless of vaccination status. You probably know more than one. They are adults and children, employers and employees, teachers and students, doctors and patients. 

This begs the question: what can we do to prevent putting immunocompromised patients at higher risk than is necessary? What safeguards do we need to put in place to allow immunocompromised patients the ability to participate in society safely?

Fundamentally, immunocompromised people should not be deprived of access to essential services (healthcare and other government-run services). Distance communication should be prioritized as much as possible, whether it’s online or by telephone. Immunocompromised people (or people living under the same roof) should not be forced to go to a crowded public area unless absolutely necessary. For occasions when they have no choice, an N95 respirator (or equivalent) should be provided, free of charge.

How about shopping for groceries, clothes or other essential items? Thankfully, most locations offer online ordering with delivery or pick-up options, but usually with fees associated. Immunocompromised people should be exempt from those fees, as their selection of those options is not a matter of convenience, but a matter of safety.

Education and work are also an essential part of life, one in which the immunocompromised will need to choose between participating or putting their health at risk if no accommodations are put in place. Remote work and distance learning options must be offered whenever possible. Efforts must be made to further educate the public about the need for immunocompromised people to continue wearing masks, in order to avoid instances of ostracizing, pressuring or bullying, especially for children. Finally, mental health support should be made readily available for those who need to continue isolating.

One other thing that can be done to protect immunocompromised patients would be the availability of “safe” timeslots. This should be done for both essential services and shopping. These would be provided by appointment, only for immunocompromised patients or people living under the same roof, where certain precautions remain in place. They would preferably be scheduled early in the day (when airborne COVID-19 virus particles should be at their lowest), and masks would be required for all visitors and staff. As a reminder, many large retailers and grocery stores implemented similar policies at the start of the pandemic, so we know it can be done.

Some may argue that it’s difficult to identify immunocompromised patients, and that there may be some immunocompetent people who could abuse the system for financial gain or convenience. This may have been true in a pre-COVID world. Now, whether we use the vaccine passport (which can identify those patients who received 3 doses as part of their primary vaccination) or simply some type of proof from the doctor/clinic supervising the treatment of these individuals (similar to what would be required for preferential PCR tests or Paxlovid/Sotrovimab treatment), we have the methods at our disposal. 

Another argument could be that it’s simply too expensive for the government to enact these policies. However, between testing, treatment and possible hospitalization, each prevented COVID-19 infection of an immunocompromised person would save the government tens of thousands of dollars, at minimum. Providing free high-quality masks, reimbursing delivery/pick-up fees and compensating businesses for creation of safe timeslots would make financial sense, aside from the obvious moral imperative of protecting vulnerable citizens.

Implementing these measures would save lives, prevent hospitalizations and would show that our society cares about ALL of its members, not just those lucky enough to be immunocompetent. As we move forward with the “new normal” and “learn to live with the virus,” it’s important that we always remember that there are some who have no choice in the matter, and do whatever we can to help keep them safe.

If you agree with the ideas in this letter, please sign the attached petition and circulate it widely. There is still time to get the government on board with these ideas. This is our chance to protect those who are unprotected and remember those who have been forgotten throughout this entire pandemic. Living with the virus is a luxury that a large segment of the Quebec population can thankfully now afford. Meanwhile, immunocompromised people just want to stay alive. Let’s make sure we do everything we can to help them.

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