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De nombreux réfugiés africains, pour la plupart des étudiants en Ukraine, sont empêchés de partir alors que les frappes russes se poursuivent dans le pays, selon des personnes qui tentent de traverser les frontières vers les pays voisins.

Des milliers de jeunes étudiants africains, originaires pour la plupart du Nigeria, du Ghana, du Kenya, d'Afrique du Sud, d'Éthiopie, de Somalie et d'autres pays, qui étudient en Ukraine, affirment avoir été abandonnés. Ces derniers jours, certains d'entre eux ont raconté leur histoire sur Twitter.

Voici un exemple : https://twitter.com/nzekiev/status/1497805019311218689?s=20&t=RQAMkkOwxH4E87emK_peDg 

Selon les étudiants, certains habitants donnent la priorité aux “Ukrainiens”, tandis que les personnes noires sont confrontées à l'hostilité ou se voient refuser le passage à la frontière. Sur Twitter, Mme Sky a déclaré que, dans le contexte de la crise actuelle, les personnes noires - en particulier les migrants - sont davantage exposées aux préjugés.

"Il est évident que nous, les Africains, sommes considérés comme des créatures inférieures", a déclaré Nze, un étudiant qui a été contraint de voyager pendant plusieurs heures jusqu'à la frontière polonaise. "La majorité des Africains sont toujours sur leur route vers Lviv", a-t-il tweeté vendredi, à côté d'une photo de la foule. 

https://twitter.com/nzekiev/status/1497801892868599808?s=20&t=3CVrvBpAaGcCwctfTFeUtw

Ce scénario a alimenté l'inquiétude des observateurs des diasporas africaines et caribéennes du monde entier, qui pensent que, même en période de conflit, les Noirs souffrent plus que les Blancs.

Une autre étudiante en médecine nigériane au poste de frontière de Medyka-Shehyni (entre la Pologne et l'Ukraine) a déclaré qu'elle avait attendu sept heures pour traverser et que les gardes-frontières arrêtaient et renvoyaient les personnes noires à l'arrière de la file, sous prétexte qu'ils devaient d'abord laisser passer les " Ukrainiens ".

Environ 4 000 Nigérians étudient actuellement en Ukraine, ce qui en fait le deuxième groupe d'étudiants internationaux du pays, après les Marocains, qui représentent 8 000 étudiants. Un certain nombre d'étudiants nigérians et leurs familles ont exprimé sur les médias sociaux leurs inquiétudes concernant la discrimination raciale présumée exercée par les gardes aux points de passage et de contrôle de sécurité, ainsi que le manque d'aide gouvernementale.

Signez cette pétition qui demande aux autorités frontalières ukrainiennes de mettre fin à ces tactiques d'évacuation discriminatoires et de permettre à chacun de traverser la frontière en toute sécurité par tous les moyens disponibles.

Nous demandons également au gouvernement nigérian de rapatrier immédiatement tous les Nigérians bloqués en Ukraine, comme l'a fait le gouvernement indien. Les syndicats d'étudiants nigérians en Ukraine ont déclaré avoir passé de nombreux appels à l'ambassade du Nigeria à Kiev sans obtenir de réponse. C'est pitoyable !

Nos demandes :

1. Nous demandons aux autorités frontalières ukrainiennes de mettre fin à la discrimination à l'encontre des Africains et des autres personnes de couleur et de garantir un passage sûr des Africains et des autres personnes marginalisées vers les pays voisins.

2. L'Union africaine devrait publier une déclaration exigeant la sécurité des Africains et organiser le transport aérien des Africains se trouvant en Ukraine ou de ceux qui ont fui vers la Pologne et d'autres pays. C'est le moment pour eux de se lever pour l'Afrique.

3. Enfin, le gouvernement nigérian doit de toute urgence évacuer les étudiants nigérians bloqués en Ukraine et ceux qui ont fui vers les pays voisins.

Signez cette pétition qui demande aux autorités polonaises, roumaines et des pays voisins d'Europe de l'Est d'accorder un asile temporaire aux étudiants africains fuyant l'Ukraine en attendant qu'ils soient évacués vers leurs pays respectifs.

Nous demandons aux autorités frontalières ukrainiennes de faire preuve d'humanité et que chacun soit traité avec dignité.