Pour une monnaie-terre de santé planétaire

Pour une monnaie-terre de santé planétaire

Lancée le
30 décembre 2023
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Alain VIDAL

                     

 

 

 

POUR UNE MONNAIE-TERRE DE SANTÉ PLANÉTAIRE

ÉCOUTONS LA TERRE PAS LES ACTIONNAIRES

L’appel d’Alain Vidal, chercheur indépendant, ex-professeur des écoles en quartiers populaires, membre-fondateur d’Ecole Solidaire (1988) et de Libérons la Monnaie (2007).

Libérons la Monnaie: https://liberonslamonnaie.blogspot.com/2023/12/a.html

SOURDS AUX APPELS DES SCIENTIFIQUES, LES BANQUIERS FINANCENT MASSIVEMENT LES ÉNERGIES FOSSILES 

La monnaie bancaire mesurant nos besoins matériels en temps de travail, dans l’occultation des limites de la biocapacité planétaire, est responsable de l’appauvrissement de l’humain et des écosystèmes. Avec 9 millions de morts sur ordonnance en 2022, la pollution au C02 est la première cause de mortalité prématurée dans le monde. En Europe, 1 million, en France, 100 000. 

Guerres et attentats occupent la dernière place de ce classement macabre. En 1965, Johnson président des Etats-Unis, déclarait ,« Notre génération a altéré la composition de l’atmosphère […] par l’utilisation des combustibles fossiles».  En 2023, au nom des « services rendus à la nation », l’un des plus grands pollueurs de la planète, Patrick Pouyanné, PDG de Total/Energie sera décoré de la Légion d’honneur...

MAURICE ALLAIS PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE : « LA CRÉATION MONÉTAIRE EX NIHILO … EST IDENTIQUE…A LA CRÉATION DE MONNAIE PAR DES FAUX-MONNAYEURS... ELLE ABOUTIT AUX MÊMES RESULTATS. LA SEULE DIFFERENCE EST QUE CEUX QUI EN PROFITENT SONT DIFFERENTS » 
 Maurice Allais, sorti major de Polytechnique, aborde la science économique avec la rigueur du physicien. Banquier et faux-monnayeur créent la monnaie à l’identique. Contre des chiffres et des lettres inscrits sur fichier électronique ou papier, sont exigés des intérêts équivalant au travail nécessaire à la production de biens physiques dotés d’une empreinte écologique s’accompagnant d’émission de gaz à effet de serre.

Le marché est l’espace où s’échangent des biens rares (matières premières). A l’inverse, les 26 lettres de l’alphabet et les 10 chiffres de 0 à 9, créés dans l’atelier cérébral sans destruction, ni transformation, relèvent de l’abondance illimitée : La matière grise ne connaît pas la crise.

Ce faux échange contre nature explique les déséquilibres écologiques et sociaux. Cette création ex nihilo, génère une monnaie-dette qui n’est que racket. Contrairement à une idée reçue, c’est la demande de crédit qui fait les dépôts et non l’inverse.

Les banques exigent la réduction de la dette publique, rappelant aux Etats de pratiquer une gestion en « bon père de famille ». Mais aucune remarque n’est faite sur la dette privée (ménages et entreprises) qui est pourtant supérieure, mondialement à la dette publique. La réduction de la dette publique vise à la réduction du nombre de fonctionnaires, au nom de la croissance dans le privé, d’emplois rentables.

Par contre, la réduction de la dette privée, ce serait moins de prêts bancaires, moins de monnaie en circulation, et donc moins de profits et dividendes pour les banquiers et le patronat. Finalement, les banques centrales donneront raison à Maurice Allais.

Sur le site de la banque de la France, on peut lire, « Par un simple jeu d’écriture, un crédit devient immédiatement un dépôt, et cette écriture comptable vient gonfler la monnaie en circulation dans l’économie. Les crédits des banques commerciales sont donc la source directe des dépôts, et non le contraire ».   

Malgré cet aveu, le pillage continue. En France, sur une année, pour un salaire médian de 1880 €, les dettes d’entreprises répercutées dans les prix à la consommation, amputent le pouvoir d’achat de 40% ! De surcroît, viennent s’ajouter, la TVA et les licences sur brevets, faisant chuter le pouvoir d’achat à 25% des heures travaillées…avant impôt et autres taxations !

ADAM SMITH, SEUL L’OUVRIER PRODUIT DES MARCHANDISES  (lien 1)
 Idole des grands décideurs, premier théoricien et défenseur de l’économie de marché, paradoxalement, Adam Smith nous donne les outils du dépassement du capitalisme. Dans « La richesse des nations », il écrit, « Un particulier s’enrichit à employer une multitude d’ouvriers fabricants ; il s’appauvrit à entretenir une multitude de domestiques ». Nos grands décideurs ne s’en vantent jamais. 

Tromperie sur la marchandise, le marché de la connaissance, ça n’existe pas.  Savoirs et savoir-faire faussement marchandisés, expliquent la surexploitation des écosystèmes et leur cortège de pollution, de déforestation, d’épidémies, de réchauffement climatique, de fonte des glaciers, de montée des eaux…

Dans nos classes, avec Annie Mothes, ma compagne, nous expliquions les différences spécifiques du monde de la matière (table, chaise, ballon…) et de celui de l’immatériel (chanson, théâtre, vidéo…). Les biens immatériels sans aucune propriété physique, étant non mesurables, sont inéchangeables.

 Nous avons longtemps enseigné en quartiers populaires, premières victimes de la dette bancaire, et qui de plein fouet, en subissent les effets nocifs, notamment, un échec scolaire endémique. Dans le droit fil de la lutte autour de « Pas de quartier pour l’échec scolaire », nous en sommes arrivés à « Pas de quartier pour la monnaie bancaire », autrement dit : « Sans monnaie-terre, pas de santé planétaire », un concept fédérateur susceptible d’unifier les luttes contre le racisme, la xénophobie, le sexisme…

DE L’OCCUPATION MILITAIRE À L’OCCUPATION MONÉTAIRE
 Général du corps des marines, héros national, Butler démissionne et accuse les banques, « J’ai passé mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme…Le mieux qu’Al Capone pouvait faire, c’était de racketter trois quartiers. Moi, j’agissais sur trois continents ».  Dans son livre, « La guerre est un racket », Butler rompt avec le culte des conquérants de l’Antiquité, installant dans leur sillage, des réseaux bancaires afin de pérenniser l’enrichissement par l’endettement, sans violence apparente…stratégie admirablement bien théorisée par Rousseau,  « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit, et l’obéissance en devoir» de payer ses dettes !  

Cécile Michel, directrice de recherche au CNRS, Archéologie et Sciences de l'Antiquité, « [dès l’Antiquité] L’économie en Mésopotamie était semblable à la nôtre ».  Monnaie bancaire sur tablettes d’argile, chèques au porteur, actionnariat... Mais la pérennité n’est pas l’éternité : après 3000 ans de surexploitation des écosystèmes, les sols rendus infertiles, la première civilisation de l’humanité s’effondra, engloutie sous les sables.

COMMENT GAGNER UNE ÉLECTION OU UN MARCHÉ , AVEC LE LIVRE D’ÉDOUARD BERNAYS, « PROPAGANDA, COMMENT MANIPULER L'OPINION EN DÉMOCRATIE »  (lien 2)

Exploitant à des fins mercantiles les travaux sur l’inconscient de son oncle, Sigmund Freud, instrumentalisant les émotions non contrôlées, Edward Bernays poussera les consommateurs au consumérisme. Il est le père des relations publiques, de la manipulation de l’opinion au service des marchands et des politiciens. Joseph Goebbels s’en inspira.

Albert Einstein, prix Nobel de physique dénoncera cette marchandisation, « La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus. Je considère cette mutilation des individus comme le pire mal du capitalisme. Tout notre système d’éducation souffre de ce mal ».

Einstein, appelant au dépassement du capitalisme, qualifie le marché de « phase de rapine du développement humain ».  « Les êtres humains souffrent de ce processus de dégradation ».« Les principales sources d’information (presse, radio, éducation) » aux mains d’une minorité », modèlent l’opinion publique. Construit dans la coopération, l’Homo sapiens se détruit dans la compétition.

Einstein sera surveillé par le FBI en tant qu’ennemi de l’Amérique. Quand les manifestations contre les inégalités prennent de l’ampleur, le grand patronat finance de futurs dictateurs : Agnelli de la Fiat, pour Mussolini,  et Fritz Thyssen pour Hitler. Bertold Brecht, victime du nazisme, écrira,« Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution par temps de crise ». Autrement dit, par Aimé Césaire, « Au bout du capitalisme, il y a Hitler ».

LE LUXE, CETTE ESTHÉTIQUE DE LA DOMINATION, DANS L’ENDETTEMENT DU CORPS SOCIAL  ( lien 3)
 Du manutentionnaire au milliardaire, tous égaux devant la journée de 24 heures, pas une seconde de plus ou de moins, l’enrichi ne l’est que sur le temps d’autrui. A savoir que les 27 milliards de revenu annuel de Bernard Arnault équivalent aux revenus cumulés de 21 millions de premiers de corvées, payés au smic français. D’ailleurs, Voltaire, fervent défenseur du luxe, écrivait, « Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne ».

Le luxe relevant de la comparaison ostentatoire, dans une course sans fin à la plus grande fortune, la dégradation de la qualité du temps des 99% augmente avec un progrès technologique privatisé par une minorité. 

La montre de Nadal (30g), 900 000 €, équivaut au prix de 3000 tonnes de blé, générant 1200 tonnes de CO2. Echange commercialement équitable mais destructeur d’écosystèmes, d’où la remarque de Thorstein Veblen, « Pas de bon goût sans grand coût ». Effectivement, si tout ce qui est cher n’est pas du luxe, tout ce qui est luxe est cher. Empereur d’antan ou milliardaire du CAC 40, les enrichis le sont au moyen d’un mécanisme d’enrichissement par l’appauvrissement.  A ce jeu, mondialement, les 1% émettent autant de CO2 que les 67% des plus appauvris.

UN BUDGET-TERRE POUR UN REVENU-TERRE, VALIDÉS PAR LES « SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE »
  Depuis la révolution industrielle, la productivité ne cesse d’augmenter, cependant, le remplacement de l’homme par la machine n’accompagne pas le progrès social, l’appareil de production privatisé ne fonctionnant que pour la rentabilité. Les richesses étant évaluées en temps de travail ouvrier, les prix baissent à l’unité : ce qui coûte moins cher pour le consommateur, devient très cher pour la santé planétaire. 

Pour une même valeur marchande, dans l’alimentaire, un ouvrier non expérimenté produit autant de baguettes de pain que 200 ouvriers, deux siècles auparavant, et dans d’autres secteurs, le travail d’un ouvrier peut être équivalent à celui de 3000 ouvriers ! Ce qui correspond à 200 ou 3000 fois plus de surexploitation des écosystèmes, s’accompagnant de 200 ou 3000 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre.  En 1934, le président de la General Motors déclarera :« Notre grand travail est d’accélérer l’obsolescence ».

Abolir ce sabotage à la fabrication relève du bien commun. Avec le passage à la monnaie-terre, la rentabilité abolie, nos besoins évalués en quantité de surfaces bioproductives, le temps gaspillé serait utilisé dans l’intérêt général. Mondialement, 3,3 milliards de personnes ont un emploi : agriculture, 20 %, industrie 25% et tertiaire 55%.

La reconnaissance de l’immatérialité des savoirs et savoir-faire, ferait que 55% du temps gaspillé pour les revenus du tertiaire, apporterait la prospérité pour tout un chacun, avec réduction considérable de la durée du travail et de la pollution…Les poumons du corps planétaire (océans, forêts, marais, marécages, tourbières), la moitié de ces puits de carbone étant détruits, seraient restaurés.

Sans prédactionnaires, dans la relation directe « producteur/consommateur », nous passerions du temps de l’emploi d’intérêt patronal à l’emploi du temps d’intérêt général. Dans l’esprit Linux et l’intelligence collective retrouvée, la recherche ferait un bond sans pareil. La santé, l’éducation, l’alimentation, l’urbanisme, les transports, la culture…accèderaient à des niveaux jamais atteints. 

Avec un budget de 12 milliards de surfaces bioproductives, partagées entre 8 milliards de Terriens, par an, et par personne, chacun recevrait de la naissance à la mort, un revenu en monnaie-Terre de 1,5 hectares, pour une émission de 2 tonnes de CO2. 

Un code-barre informerait de la traçabilité des produits: respect des conditions de travail et qualité, seraient évaluées par des scientifiques. Les produits recevraient le label « Santé planétaire » (interdépendance de la santé publique et de la santé des écosystèmes).

Ni pollueurs, ni pollués, tous égaux dans le partage des surfaces bioproductives : neutralité carbone dans l’égalité des revenus, mais surtout pas  en moyenne mondiale. Pourquoi certains auraient-ils le droit de polluer en enfonçant les autres dans le dénuement? 

MONNAIE NON CIRCULANTE : LA DROGUE NE CIRCULE PLUS
 N’importe qui peut acheter de la drogue avec la monnaie bancaire circulant de mains en mains. Les profits illicites sont investis dans l’immobilier, si bien que depuis 2014, n’y tenant plus, les Etats de l’Union européenne intègrerons ces richesses toxiques dans leur PIB. 

L’abolition de la monnaie bancaire sonnerait le glas des trafics toxiques. Un formidable espoir, entre autres, pour les alcooliques et narcotiques anonymes, pour eux et leurs enfants.

 

RÉFLEXION-ACTION- RÉFLEXION
 

Mise en place de « Comités Monnaie-Terre » : quartiers, associations, entreprises, syndicats… 

Je me propose d’intervenir à la demande : conférence, réunion-débat, en présentiel ou en visio.

De la petite école aux grandes écoles : faire étudier la complémentarité du monde de la matière et du monde de l’immatériel, de l’économie et de la non économie, un préalable à la conscientisation de la marchandise et à son dépassement. 

Rencontrer des directeurs de banques commerciales, ainsi que le MEDEF, munis notamment du texte de la Banque de France. 

Rencontrer le gouverneur de la Banque de France. 

Sous l’égide de scientifiques des « Sciences de la Vie et de la Terre », préparation des Etats généraux de la création Monnaie-Terre. 

De la coopération, code génétique de la construction de l’humain, les anthropologues Richard Leakey et Roger Lewin écrivent:

 « Les hommes n’auraient pas pu s’épanouir d’aussi remarquable manière, si au départ, nos ancêtres n’avaient témoigné d’étroite coopération. La clé de la transformation d’une créature sociale semblable au singe en un animal cultivé, vivant au sein d’une société hautement structurée et organisée, est le partage […] du travail et […] de la nourriture ».

Pour une monnaie-terre de santé planétaire, écoutons la Terre, pas les actionnaires

Liens

1-A.Smith, seul l’ouvrier produit des marchandises  :

https://liberonslamonnaie.blogspot.com/2023/12/a.html

2-Bernays, Propaganda :

 https://liberonslamonnaie.blogspot.com/2023/12/comment-manipuler-lopinion-en.html

3-Luxe:

https://liberonslamonnaie.blogspot.com/2023/12/voltaire-rousseau-la-querele-du-luxe.html

 

                    Si vous le désirez, merci d'indiquer votre statut. 

CONTACT :  alain.vidal9244@yahoo.com

 

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