PLAINTE POUR CRIME CONTRE L'HUMANITÉ Hamas Should be Tried for Crimes Against Humanity

PLAINTE POUR CRIME CONTRE L'HUMANITÉ Hamas Should be Tried for Crimes Against Humanity

Lancée le
17 octobre 2023
Signatures : 33 862Prochain objectif : 35 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Dans le prolongement de notre tribune parue dans Le Monde du mardi 17 octobre (daté 18 octobre) pour annoncer notre dépôt de plainte le 12 octobre 2023 pour crimes contre l’humanité au nom de certaines victimes de nationalité française dans les attaques sanglantes menées par le Hamas en Israël, notamment contre la personne morale Hamas et les Brigades Ezzedine Al-Qassam, nous demandons au gouvernement français de reconnaître la nature des actes du Hamas contre des civils juifs israéliens.

LISTE DES PREMIERS SIGNATAIRES :

Guy Bensoussan est président de la communauté juive de Lille et président des affaires culturelles auprès du Consistoire central de France.                      Debborah Abitbol, Docteur en Droit, est avocate et experte en droit international.Elle est membre des barreaux de Paris et Jérusalem.                 
Arié Bensemhoun 
est directeur éxécutif d’ELNET (European Leadership Network) France.
Cathy Bensoussan
 est journaliste. 
Pascal Bruckner 
est philosophe et romancier.
Alex Buchinger 
est avocat.
Yves De Chaisemartin 
est l’ancien Président de Marianne et du Figaro.
Hassen Chalgoumi
, imam de Drancy, est le président de la Conférence des Imams de France.
Christian Charriere-Bournazel 
est ancien Bâtonnier, président du Conseil national des barreaux.
Nathanaël Chouraki 
est journaliste.
Judith Cohen Solal 
est psychanalyste et écrivaine.
Najwa El Haïté
 est avocate.
Raphaël Enthoven 
est essayiste.
Sarah Fainberg 
est experte en défense et sécurité, directrice de recherche et chercheuse à l’université de Tel Aviv.
Alain Finkielkraut
, membre de l’Académie française, est philosophe et essayiste.
Philippe Foussier
est ancien grand maître du Grand Orient de France, vice-président d’Unité laïque, et membre du bureau exécutif de la Licra.
Jonathan Hayoun 
est réalisateur et écrivain.
Eva Illouz 
est directrice d’étude à l’EHESS et professeure de sociologie à la Hebrew University de Jérusalem.
Myriam Illouz 
est psychanalyste. 
Alain Jakubowicz
 est avocat.
Raphaël Jérusalmy
 est ancien lieutenant-colonel de l’intelligence militaire israélienne, écrivain et analyste de défense.
Élie Korchia
 est avocat et président du Consistoire central de France.
Haïm Korsia 
est grand rabbin de France, membre de l’Institut.
Dominique Lanzmann 
est nutritionniste, légataire du droit moral sur l’intégralité de l’œuvre de Claude Lanzmann, dont elle fut l’épouse.
Samuel Lejoyeux est président de l’UEJF (Union des étudiants juifs de France).
Bérénice Levet
, Docteur en philosophie, est essayiste, professeur à l’IPC.
Marc Levy 
est avocat.
Rachel Lindon 
est avocate au barreau de paris et à la Cour pénale internationale.
Patrick Maisonneuve 
est avocat.
François Margolin 
est réalisateur, producteur et scénariste. Il a notamment, en 2016, réalisé Salafistes.
Nathanaël Majster 
est avocat et ancien magistrat.
Delphine Meillet 
est avocate.                                                                       Philippe Meyer est le président du B’nai B’rith France, membre du Comité directeur du CRIF, et le vice-président du Consistoire de Paris.                        Thibault Moreau est psychanalyste, Vice-Président de Schibboleth – Actualité de Freud                                                                                                                    Jean-Jacques Moscovitz est psychiatre et psychanalyste.
Emmanuel Navon 
est directeur éxécutif d’ELNET-Israël.
Michel Onfray
 est écrivain et philosophe. 
Eugène Perla 
est psychiatre et psychanalyste.
Richard Prasquier
 est médecin cardiologue, président d’honneur du CRIF et du Keren Hayessod, président du Comité français pour Yad Vashem.
David Reinharc 
est éditeur.
Daphné Richemond-Barak 
est professeur de droit international à l’université Reichman.
Simone Rodan-Benzaquen 
est directrice de l’American Jewish Committee (AJC) Europe.
Boualem Sansal 
est écrivain et essayiste.                                                           Josiane Sberro, écrivain, est la vice-présidente de France-Israël. 
Yaël Scemama 
est avocate.
Anne-Sophie Sebban-Becache 
est directrice de l’American Jewish Committee (AJC) Paris.
Agnes Serero 
est avocate.
Ilana Soskin 
est avocate au Barreau de Paris et à la Cour Pénale Internationale.
Mario Stasi 
est avocat. Il est le président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).
Eva Touboul 
est avocate.
Manuel Valls 
est ancien Premier ministre.
Frédéric Wizmane 
est avocat.
Michel Gad Wolkowicz 
est psychanalyste, professeur de psychopathologie, Ass. Paris, Tel Aviv, Glasgow, président de Schibboleth – Actualité de Freud.
François Zimeray 
est avocat, diplomate et défenseur des droits de l’homme.

TRIBUNE PARUE DANS LE MONDE DU MARDI 17 OCTOBRE 2023 (daté 18 octobre)
Organisation terroriste se réclamant des Frères Musulmans et soutenue par l’Iran, le Hamas n’a jamais été tenu juridiquement responsable de ses actes par la communauté internationale. Or depuis sa création en 1987, la liste de ses crimes est longue : attentats terroristes, utilisation de civils palestiniens comme boucliers humains, stockage de matériels militaires sous des hôpitaux et des écoles, tirs de roquettes indiscriminés, tortures de Palestiniens. Cette liste est confirmée par l’Organisation des Nations Unies.

Présenté comme un mouvement de libération nationale, le Hamas a bénéficié d’indulgences de la part d’un Occident aux prises avec un schéma de pensée binaire, ou plutôt sa vulgate présentée comme foucaldienne, servant de grille de lecture au monde tel qu’il va. Et dans ce schéma le Hamas – moins puissant conventionnellement qu’Israël – est le faible.

Prisonnière des structures, la matrice d’analyse progressiste est aveugle à la violence du « faible » – quelle que soit son indicible cruauté envers des civils sans défense. Cette gauche n’a tout simplement plus les concepts pour les voir. Au point de renverser le dispositif victimaire, de couvrir d’opprobre une communauté et au risque assumé d’inciter à la pratique du pogrom en France. Le 7 octobre, dans la logique implacable de la Shoah par balles, le Hamas massacre bébés, enfants, femmes, personnes âgées et hommes parce que nés juifs.

Le plus faible semble toujours avoir toutes les excuses, même lorsque celui-ci est doté d’un arsenal impressionnant de roquettes, de missiles et de drones armés et qu’il oppresse deux millions de Palestiniens habitant à Gaza. Cette indulgence tacite reste ancrée dans une perception traditionnelle du conflit israélo-palestinien au sein de milieux prétendument progressistes. Or cette déresponsabilisation du Hamas ne serait-elle pas précisément une forme de condescendance post-coloniale envers le peuple palestinien ?

Le temps est venu changer de paradigme. Après la plus grande attaque terroriste de l’histoire de l’humanité, compte tenu de la taille du pays et du nombre d’habitants – on n’a jamais vu d’attaque meurtrière exécutée par plus de 1500 terroristes contre des civils en l’espace de quelques heures – nous devons nous rendre à l’évidence  : les crimes du Hamas ne sauraient constituer un « débordement » au nom d’une cause par ailleurs juste, mais bien la mise au jour de son véritable visage, celui d’une organisation dont la raison d’être est l’acte génocidaire vis-à-vis de la population juive de l’État d’Israël, nourrissant depuis sa charte de 1988 l’illusion de « jeter tous les Juifs à la mer ». Hubris destructrice de ces « théocrates fascistes » selon l’expression de l’éditorialiste américain Thomas Friedman.

Or le 7 octobre, le Hamas a commis des actes constitutifs de crimes contre l’Humanité. Il a d’abord orchestré un pogrom méthodique et glacial, en employant des tactiques rappelant tour à tour celles des Einsatzgruppen, des terroristes du Bataclan et des militaires russes à Boutcha. A l’image des Einsatzgruppen, les « combattants pour la libération de la Palestine » se sont mus en escadrons mobiles d’extermination. Ils ont ratissé des villages, quadrillé des quartiers, pénétré dans chaque maison en chassant – puis massacrant – les habitants en y mettant le feu. À la manière de Daesh, ils ont pillé, humilié, violé et décapité leurs victimes. Des massacres de bébés et d’enfants sont attestés. Nous ne connaissons pas de mouvements contemporains de libération nationale dont le modus operandi de prédilection est le pogrom de nourrissons. Ils ont brulé des hommes et des femmes vivants. Sur le site festivalier de Nova, les corps des victimes ont été systématiquement démembrés puis ces débris mélangés pour empêcher leur reconstitution et leur sépulture. Et comment qualifier l’exhibition de cette jeune femme juive dénudée, violentée et exhibée comme un trophée sur une jeep d’une horde islamiste ? 241 otages, civils et militaires, dont des personnes âgées, des enfants et des bébés – tels Ariel âgé de 6 mois ou Kfir âgé de trois ans – ont été capturés et déplacés sur le territoire gazaoui. Réincarnation des « grands gestes » de Daesh, ces massacres ont été délibérément mis en scène sur les réseaux sociaux – le « pogrom TikTok » devenant ainsi la marque de fabrique du Hamas.

Ces méthodes ont été couplées à la tactique habituelle du Hamas : des tirs aveugles destinés à saturer le système de défense aérien israélien et à causer un nombre maximal de pertes civiles. Cette fois, les tirs ont connu une hausse en volume et en intensité. Le bilan humain provisoire est inconcevable avec plus de 1400 morts et 4500 blessés parmi lesquels de nombreux blessés graves­ ; et ce, en quelques 72 heures.

Il y aussi l’usage attesté des civils palestiniens comme boucliers humains. Or depuis ce 7 octobre et le rapt des otages, les civils palestiniens et israéliens se trouvent une communauté tragique de destin : ils sont, les uns comme les autres, brandis comme des boucliers humains. Les caches d’armes se tapissent sous les hôpitaux tandis que le Hamas a promis de répondre par l’assassinat d’un otage à chaque frappe israélienne.

Nous affirmons que l’élimination volontaire et systématique de civils juifs israéliens conjuguée à de nombreux actes de barbarie avérés et revendiqués, en exécution d’un plan concerté et prémédité de longue date, constitue un crime contre l’Humanité. Nous exhortons le gouvernement français, qui jusqu’à présent a réagi avec lucidité et fermeté face à ces événements, à ne pas percevoir ces actes comme un énième acte terroriste, mais comme un massacre d’une ampleur inédite, qualifiable de crime contre l’Humanité. Le code pénal français définit et réprime le crime contre l’Humanité (article 212-1) comme l’exécution d’un plan concerté à l’encontre d’une population civile dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique.

Le 12 octobre 2023 nous avons déposé une plainte pour crimes contre l’Humanité au nom de certaines victimes de nationalité française (treize Français ont été tués et dix-sept sont portés disparus dont quatre enfants) dans les attaques sanglantes menées par le Hamas en Israël, notamment contre la personne morale Hamas et les Brigades Izz al-Din al-Qassam. Après le temps de la sidération et de la compassion, doit advenir le temps du jugement et de la justice.
 
Sarah Fainberg, David Reinharc
(Avec l’aide juridique précieuse de Maître Frédéric Wizmane)

Le Monde Op-Ed: “Hamas Should be Tried for Crimes Against Humanity”

Below is the English translation of the full article published by ELNET-Israel Board Member Sarah Fainberg:
A terrorist organization claiming affiliation with the Muslim Brotherhood and supported by Iran, Hamas has never been legally held accountable for its actions by the international community. However, since its establishment in 1987, the list of its crimes is long: terrorist attacks, the use of Palestinian civilians as human shields, the storage of military equipment under hospitals and schools, indiscriminate rocket attacks, torture of Palestinians. This list is confirmed by the United Nations.

Presented as a national liberation movement, Hamas has benefited from the indulgence of a Western world struggling with a binary thought pattern, or rather its vulgar Foucauldian version, serving as a reading grid for the world as it is. In this pattern, Hamas – less conventionally powerful than Israel – is seen as the weak one.

Imprisoned in these structures, the progressive analytical matrix is blind to the violence of the “weak” – no matter how unspeakably cruel it may be towards defenseless civilians. This “progressive” left simply no longer has the concepts to see them. To the point of reversing the victimhood narrative, casting opprobrium on a community, and at the deliberate risk of inciting pogroms in France. On October 7th, following the implacable logic of the Holocaust by bullets, Hamas massacred babies, children, women, the elderly, and men simply because they were born Jewish.

The weaker side always seems to have all the excuses, even when it is equipped with an impressive arsenal of rockets, missiles, armed drones, and oppresses two million Palestinians living in Gaza. This tacit indulgence is deeply rooted in a traditional perception of the Israeli-Palestinian conflict within supposedly progressive circles. But aren’t those unaccountability and disempowerment of Hamas precisely a form of post-colonial condescension towards the Palestinian people?

The time has come to change the paradigm. After the largest terrorist attack in the history of humanity, given the size of the country and the number of inhabitants (we have never seen a deadly attack executed by more than 1,500 terrorists against civilians in a matter of hours), we must face the facts: the crimes of Hamas cannot be considered a mere “overflow”  of violence in the name of an otherwise just cause, but rather the revelation of its true nature, that of an organization whose raison d’être is genocidal acts against the Jewish population of the State of Israel, nurturing the illusion of “throwing all Jews into the sea” since its charter in 1988. The destructive hubris of these “theocratic fascists”, in the words of American columnist Thomas Friedman.

However, on October 7th, Hamas committed acts constituting crimes against Humanity. First, they orchestrated a methodical and chilling pogrom, employing tactics reminiscent of the Einsatzgruppen, the Bataclan terrorists, and the Russian soldiers in Bucha. Like the Einsatzgruppen, the “fighters for the liberation of Palestine” became mobile extermination squads. They swept through villages, patrolled neighborhoods, entered every house, chasing – and then massacring – the inhabitants by setting them on fire. Like Daesh, they looted, humiliated, raped, and beheaded their victims. Massacres of babies and children are documented. We do not know of any contemporary national liberation movements whose preferred modus operandi is pogroms against infants. They burned alive men and women. And how can we describe the exhibition of a young Jewish woman, stripped, abused, and displayed as a trophy on an Islamist horde’s jeep? 241 hostages, civilians and soldiers, including the elderly, children, and babies – like 4-year-old Ariel or 6-months-old Kfir – were captured and moved within the Gaza territory. These massacres were deliberately staged on social media, with the “TikTok pogrom” becoming the Hamas trademark.

These methods were combined with Hamas’ usual tactic: indiscriminate fire intended to saturate the Israeli air defense system and cause maximum civilian casualties. This time, the volume and intensity of the fire increased. The provisional human toll is inconceivable, with more than 1,400 deaths and 4,500 injured, including many seriously wounded, in just 72 hours.

There is also documented use of Palestinian civilians as human shields. Since October 7th and the kidnapping of hostages, Palestinian and Israeli civilians have shared a tragic destiny: both are brandished as human shields. Weapons caches are hidden under hospitals, and Hamas has vowed to respond with the murder of a hostage for every Israeli strike.

We assert that the deliberate and systematic killing of Israeli Jewish civilians, combined with numerous acts of barbarity, carried out as part of a concerted and premeditated long-standing plan, constitutes a crime against Humanity. We urge the French government, which has so far reacted with clarity and firmness to these events, not to perceive these acts as just another terrorist act, but as a massacre of unprecedented scale, qualifying as a crime against humanity. The French Penal Code defines and punishes crimes against humanity (Article 212-1) as the execution of a concerted plan against a civilian population within the framework of a generalized or systematic attack.

On October 12, 2023, we filed a complaint for crimes against Humanity on behalf of some French victims (nineteen French citizens were killed, and thirteen are missing, including hostages in Gaza such as the 21-year-old French-Israeli citizen Mia Shem) in the bloody attacks carried out by Hamas in Israel, especially against the legal entity Hamas and the Izz al-Din al-Qassam Brigades. After the time of bewilderment and compassion, the time for judgment and justice must come.

Authors:

ELNET-Israel Board Member, Sarah Fainberg and David Reinharc

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