Pour un moratoire sur le développement de l'aéroport de Saint-Hubert

Pour un moratoire sur le développement de l'aéroport de Saint-Hubert

Lancée le
16 mars 2023
Signatures : 4 833Prochain objectif : 5 000
140 personnes ont signé cette semaine

Pourquoi cette pétition est importante

Aux élu-e-s des gouvernements fédéral, provincial et municipaux,

Le 27 février 2023, Porter Airlines annonçait un nouveau projet de développement de l’aéroport de Saint-Hubert, comprenant la construction d’un terminal muni de 9 portes d’embarquement pour accueillir 4 millions de passagers annuellement, comparativement aux 11 000 actuellement. 

Les parties privées ou publiques qui ont négocié ce nouveau projet l’ont fait derrière des portes closes, sans consultation publique, et l’imposent maintenant en prétextant une acceptabilité sociale.

C’est pourquoi nous réclamons un moratoire sur ce nouveau projet, et sur tout développement de l’aéroport de Saint-Hubert, tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas été déposé publiquement et que toutes les retombées, non seulement économiques, mais aussi sanitaires et climatiques, présentes et futures, n’auront été analysées et discutées sérieusement et publiquement. 

Ainsi, considérant que:

  • Pour limiter le réchauffement climatique à environ 1,5 °C, le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) insiste sur le fait que les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) devraient culminer avant 2025 au plus tard et être réduites de 43% d'ici 2030;
  • Toute hausse supérieure à 1,5 °C augmente les risques pour la santé, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, l'approvisionnement en eau, la sécurité humaine et la croissance économique;
  • Le gouvernement du Canada s’est engagé à réduire ses émissions de GES de 40 % sous les niveaux de 2005 d'ici 2030 et à atteindre la carboneutralité d'ici 2050 ;
  • Le gouvernement du Québec s’est engagé à réduire ses émissions de GES de 37,5 % par rapport au niveau de 1990 d’ici 2030, et à atteindre la carboneutralité en 2050;
  • Les cibles actuelles des gouvernements du Québec et du Canada sont insuffisantes en regard de l’Accord de Paris  et elles le sont encore plus insuffisantes en regard des émissions historiques du Québec et du Canada;  
  • Pour atteindre les cibles de réductions fixées par les gouvernements, tous les secteurs de la société devront participer activement à cette réduction, et suivant les délais fixés ;
  • Au Québec, le secteur des transports est le principal émetteur de GES, représentant 43 % des émissions québécoises en 2020;
  • La combustion d’une tonne de kérosène en altitude est de 2 à 3 fois plus dommageables pour le climat par rapport à une brûlée au sol, multipliant ainsi par 2 ou 3 les émissions “standards” d’un voyage en avion, et rendant d’autant plus essentielle la réduction des émissions de l’aviation  ;
  • Éviter de prendre l’avion arrive au sommet du palmarès des actions individuelles pour réduire efficacement les émissions de GES;
  • Il est déraisonnable, sans une réduction majeure au préalable des vols aériens, de vouloir remplacer, dans le secteur de l’aviation, les carburants d’origine fossile par des biocarburants à faible empreinte carbone puisque c’est une solution qui n’est pas viable à grande échelle;
  • L’augmentation du nombre de vols dans un aéroport a des impacts directs mais aussi indirects sur le climat et elle est susceptible de causer des impacts d’autres ordres aussi ; 
  • La pollution atmosphérique provenant de sources humaines a de nombreux impacts importants sur la santé, largement documentés, contribuant annuellement à 15 300 décès prématurés au Canada, dont 4 000 au Québec;
  • Le projet de développement Porter Airlines/aéroport de Saint-Hubert n’a jamais été déposé publiquement pour une évaluation de ses impacts climatiques, sanitaires et économiques, contrairement à la volonté clairement exprimée par une majorité d’intervenant.e.s lors d’une consultation publique au printemps 2022 ;
  • Les parties privées ou publiques qui ont négocié le projet Porter Airlines/aéroport de Saint-Hubert l’ont fait derrière des portes closes, sans consultation publique, et l’imposent maintenant en prétextant une acceptabilité sociale;
  • La Ville de Longueuil a reconnu par résolution le 13 novembre 2018 l’urgence climatique, et elle s’est engagée dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques, tel que rapporté par PHARECLIMAT ;
  • La Coalition Longueuil, le parti politique au pouvoir à l'Hôtel de ville, n’a pas respecté son engagement électoral de demander à DASH-L un inventaire exhaustif des émissions de gaz à effet de serre projetées dans le cadre des projets de développement de la zone aéroportuaire
  • Depuis 2004, Dash-L n’a jamais cherché à obtenir l’acceptabilité sociale sur son plan de développement. Les citoyens-ne-s désirant en discuter se sont heurté-e-s aux trois paliers gouvernementaux qui ont invoqué tout à tour un manque de droits d'ingérence pour se renvoyer la balle et se déresponsabiliser. Cette absence de responsabilisation des élu-e-s a profité à Dash-L qui, en plus a bénéficié de l’appui de la Chambre de commerce, mieux organisée et financée que la mobilisation citoyenne; 

C'est pourquoi nous demandons :

Un moratoire sur tout développement de l’aéroport de Saint-Hubert, tant et aussi longtemps que tout projet allant en ce sens ne soit déposé publiquement et que toutes ses retombées, non seulement économiques, mais aussi sanitaires et climatiques, présentes et futures, ne soient analysées et discutées sérieusement et publiquement.

140 personnes ont signé cette semaine
Signatures : 4 833Prochain objectif : 5 000
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