Le métro "Mairie d'Aubervilliers" sera inauguré le 31 mai 2022.

Le métro en centre ville a été un des combats de Jack Ralite depuis son élection au conseil municipal d'Aubervilliers en 1959. Avec l'appui des habitants et de l'association "Métr'Auber", il n'a cessé d'intervenir pour le prolongement de la ligne 12 afin qu'Aubervilliers ne reste pas la seule ville de la première couronne sans station en centre ville. Ses successeurs, Pascal Beaudet, Jacques Salvator, Meriem Derkaoui et très récemment Karine Franclet n'ont eu de cesse de poursuivre son action dans des conditions de retard très difficiles à vivre pour les habitants d'Aubervilliers et le quartier du centre.

L'exception culturelle

Connu pour avoir porté depuis sa création le théâtre de la Commune, le Conservatoire à Rayonnement Régional qui portera son nom, Jack Ralite est aussi à l'origine des Etats Généraux de la culture créés en 1987, façonnant ainsi le principe d'exception culturelle qui constitue le socle du monde de la culture pour combattre la marchandisation de la création artistique, cinématographique notamment, voulue par les traités internationaux.

Soucieux d'éducation populaire, il a créé avec Carlo Ossola les "lundi du collège de France", en partenariat avec le lycée le Corbusier, qui ont permis aux jeunes du lycée, dans le cadre d'un cycle de conférences tenues à la fois à Aubervilliers et au Collège de France de rencontrer les professeurs les plus renommés de leur discipline.

Ministre de François Mitterrand

Nommé ministre de la santé en 1981 puis ministre de l'emploi, il a été l'un des quatre ministres communistes de François Mitterrand.

Député de Seine Saint Denis de 1973 à 1981, Maire d'Aubervilliers de 1984 à 2003, Conseiller régional de 1986 à 1992, Sénateur de 1995 à 2011, il a tenu une place singulière dans la vie politique locale et nationale.

Peu adepte des honneurs, il a refusé à quatre reprises la légion d'honneur, Jack Ralite a montré à travers ses mandats qu'il portait des valeurs d'humanisme qui méritent reconnaissance dans sa ville.

"Que veulent les banlieues ? Tout !"

La volonté existe au delà de ses amis de donner le nom de Jack Ralite à un lieu emblématique de sa ville, à l'image de l'abnégation dont il a toujours fait preuve pour défendre Aubervilliers et donnant sens au cri lancé en 1992 lors des Etats Généraux de la banlieue : "Que veulent les banlieues ? Tout !"

Aubervilliers s'honorerait à porter ce qui constitue un pan de son histoire en reconnaissant ce que lui a apporté Jack Ralite. Il est temps cette reconnaissance trouve son aboutissement le 31 mai prochain par l'inauguration de la station "Mairie d'Aubervilliers Jack Ralite".