Nous ne voulons plus que nos vieux vêtements polluent l'Afrique

Nous ne voulons plus que nos vieux vêtements polluent l'Afrique

Lancée le
16 décembre 2021
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par En Mode Climat

Sérieusement, on fait quoi de nos vieux vêtements ?

Dans l’émission “Sur le Front”, diffusée dimanche 19 décembre 2021 sur France 5, on apprend que plus de la moitié des vieux vêtements des français sont envoyés dans les pays étrangers, notamment en Afrique où ils polluent la vie de millions de gens.

Rien qu’au Ghana, avec ses 30 millions d’habitants, ce sont 15 millions de vêtements qui débarquent chaque semaine, dont 40% finissent par être entassés dans des décharges à ciel ouvert. Elles débordent tellement que les vêtements partent dans les égouts et finissent par s’accumuler sur la plage et dans l'océan.

Ce que l’on comprend dans ce documentaire, c’est que l’Afrique est devenue la poubelle de la mode jetable.

Car ces déchets textiles viennent surtout de la “fast fashion”, qui nous propose en permanence de nouveaux vêtements à très bas prix*. A cause de cette mode jetable, on achète trop - en moyenne, 42 vêtements par an - et nous ne sommes pas mieux habillés pour autant : nous portons juste nos vêtements moins longtemps et les jetons plus vite. A tel point que la France n’arrive plus à gérer ces montagnes de textile et doit les envoyer à l’étranger.

Malgré les grandes annonces des marques de mode, les volumes produits par l'industrie textile – et donc la pollution – continuent d’augmenter d'année en année. Si rien n’est fait, la fast fashion continuera de grossir, générant toujours plus de déchets.

Les solutions existent, seul manque le courage politique

Pour arrêter d’envoyer nos vieux vêtements en Afrique, il faut bien sûr développer des infrastructures pour les gérer sur notre territoire, mais surtout, il faut des lois qui “ferment le robinet” de la mode jetable.

C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de prendre les mesures suivantes : 

  • Adopter un bonus-malus, comme il en existe dans l’automobile, allant jusqu’à 5€ pour les pires vêtements. Cette éco-taxe doit pénaliser les pratiques les plus polluantes et les marques qui poussent à la surconsommation (renouvellement effréné des collections, promotions artificielles, prix dérisoires). 
  • Financer les infrastructures de gestion de la fin de vie de nos vêtements en Afrique, en dédiant à ces pays à une partie de l'éco-contribution, tant que nous leur envoyons nos vieux vêtements.

Le gouvernement a le pouvoir d'imposer les mesures qui enrayeront le développement destructeur de la fast fashion. Nous avons tenté d’alerter plusieurs fois le Ministère de la Transition écologique sans obtenir, pour l’instant, la mise en place de mesures fortes. En l'absence d'une vraie mobilisation citoyenne, les lobbyistes de la fast fashion arriveront toujours à bloquer les initiatives qui tentent de la réguler. 

Pour refuser que nos vieux vêtements polluent l'Afrique, signez et partagez cette pétition !

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* Et ce n’est pas le seul problème de cette fast fashion :

  • Elle accélère le réchauffement climatique : fabriquer des vêtements, cela émet des gaz à effet de serre. Parce qu’elle produit trop, l’industrie textile représente aujourd’hui au moins 2 des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. 
  • Elle exploite des gens partout dans le monde : les ouvriers textile à l’autre bout du monde sont extrêmement mal payés. La fast fashion est régulièrement impliquée dans des drames humains, comme l’exploitation des Ouïghours.
  • Elle pollue les pays qui reçoivent ces poubelles textiles mais aussi ceux qui produisent les vêtements, comme le Bangladesh, où des produits toxiques sont déversés directement dans les rivières.
  • Elle crée du chômage en France : la délocalisation de l’industrie textile a détruit 300 000 emplois en France en 25 ans. 
  • Elle est une concurrence déloyale pour les industriels français : le salaire d’un ouvrier textile au Bangladesh est de 80€ par mois, de 23€ en Ethiopie. Comment les entreprises françaises peuvent-elles rivaliser face à un tel dumping social ?

Sources : 
- Proportion vêtements envoyés à l’étranger : le Relais
- Chiffres Ghana : The OR Foundation
- Émissions de Gaz à Effet de Serre Textile : McKinsey, Quantis, WRI
- Emplois perdus : INSEE
- Salaire Bangladesh : Éthique sur l'étiquette
- Salaire Ethiopie : Centre Stern pour les affaires et les droits de l'homme de l'université de New York
- Équilibre économique filière de Tri : FEDEREC

Crédit photo : Winter Production

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