Pour l’annulation de l’OQTF visant Nazik et Murad Khudoyan, lycéens à Saint-Étienne-du-Rouvray, lycée Le Corbusier.

Nazik est élève de première STI2D (au lycée Le Corbusier de Saint-Étienne-du-Rouvray). Ce 16 juin, elle passe son bac de français. Ensuite, elle aura un mois pour quitter le territoire avec sa famille, car elle a reçu une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Son petit frère, Murad, est également scolarisé au lycée, en 2nde professionnelle.

Tous les 2 sont arrivés ici avec leurs parents en 2017, il y a cinq ans. Ils ont tout quitté pour venir sauver Murad, que les médecins arméniens ne pouvaient pas soigner. Depuis, tous les quatre ont refait leur vie en France. Ils y ont accueilli un nouveau petit, Max, né il y a trois ans. Nazik s’y est imaginée architecte, et fait tout pour parvenir à ce but. Malgré les infortunes, malgré même quelques nuits dans la rue, elle n’a jamais ménagé ses efforts de collégienne et de lycéenne, consciente de la chance que l’éducation française lui donne de réaliser ses rêves. Murad, qui doit toujours suivre des soins pour se remettre de sa maladie, devrait lui aussi alors tout abandonner.

Nous, leurs enseignants, leurs camarades, leurs amis, leurs proches, ne voulons pas que cette chance leur soit brutalement retirée, eux qui ont surmonté tant de difficultés avec tant de courage. Nous voulons que la France reste pour eux la terre de leurs espoirs, pas un État qui les traite comme des étrangers indésirables et les renvoie « chez eux ». Car rien n’attend Nazik, Murad et leur famille en Arménie. 

C’est pourquoi nous vous demandons, M. le Préfet de Seine-Maritime, de revoir la situation de Nazik et Murad Khudoyan, d’annuler l’OQTF qui les vise et de leur permettre de poursuivre leurs études parmi nous.