maintien de la certification des formations céramiques

maintien de la certification des formations céramiques

Lancée le
10 janvier 2022
Adressée à
Artisans et
Signatures : 23 229Prochain objectif : 25 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par audrey BALLACCHINO

Nous sommes artisans, artistes, travailleurs indépendants.

Nos métiers sont attachés à la céramique et participent à la richesse de nos territoires divers, représentés partout en France et particulièrement dans certaines régions héritières de traditions potières : les régions Auvergne-Rhône-Alpes ( Dieulefit et Cliousclat), Bourgogne (Saint-Amand-en-Puisaye et La Borne), Grand- Est ( Guebwiller) en sont des exemples illustres. Sur ces territoires potiers se trouvent souvent des écoles qui, pour n’en citer que les principales représentantes, La Maison de la Céramique (Dieulefit), le CNIFOP ( Saint-Amand-en-Puisaye) et l’IEAC (Guebwiller), le CPIFAC (Velaine-en-Haye) dispensent des enseignements essentiels à faire de nos pratiques de véritables métiers. C’est fort de compétences techniques et artistiques que nous pouvons prétendre à la précision professionnelle de nos ouvrages : s’il est vrai que ces métiers s’allient toujours d’une passion, l’exercice d’une passion suffit rarement à faire un métier.

C'est pourquoi nous nous lions: pour défendre la certification des centres de formation menacés à ce jour.

Il existait 3 centres de formation proposant des certifications enregistrées au RNCP, au-delà du niveau CAP en France: L'IEAC, le CPIFAC, et La Maison de la Céramique. Aujourd'hui, il n'en reste plus que 2 car le titre de l'IEAC n'a pas été renouvelé en août 2020. La formation de très bonne qualité qui y est proposée depuis de nombreuses années n'est donc plus "reconnue" par France Compétence et les autres organismes sont menacés du même sort.

Or depuis les dix dernières années le nombre de candidats a été multiplié par 6 auprès de ces centres de formation céramique, candidats qui présentent d'ailleurs un niveau d’études élevé et une grande diversité de profils (issus des Beaux Arts, du design, des arts appliqués et autres apprentissages liés aux domaines de la création et de la culture). L'intérêt croissant pour les métiers de la céramique se mesure également par l'équipement des écoles d’Arts en ateliers de céramique et la création de post-diplômes au sein de ces cursus. En témoignent les expositions dans les grandes institutions artistiques consacrées à la céramique à l’échelle régionale et nationale (exposition « Flammes » au MAM de Paris, exposition «Par le feu la couleur » au Musée des Beaux-Arts de Lyon…), mise en avant du médium dans la presse artistique spécialisée (Hors-série d’Art Press…) et le regain général du médium dans les grandes manifestations d’Art internationales (Biennale de Lyon, Biennale de Venise, Art Basel…).

Nous constatons donc que la céramique relève d’un enjeu d’actualité majeur qui dépasse son propre champ.

Les centres de formation céramique axent leurs cursus sur la transmission exigeante des différents savoir-faire et techniques de la céramique et se révèlent essentielles dans la complémentarité qu'ils proposent aux autres grandes écoles (Ecoles d’Art, de Design…). Si ces organismes œuvrent conjointement à la valorisation des savoirs par le faire, nous ne saurions nous passer des centres de formation céramique dans le processus de professionnalisation des apprenants. En effet, à travers des modules spécialisés encadrés par des spécialistes et des temps de stage considérables ( qui peuvent représenter une durée de trois mois dans certaines formations) chez des artisans d’art et des artistes céramistes en activité, les étudiants expérimentent l'immersion dans les métiers de la céramique. Les stagiaires se frottent ainsi des réalités professionnelles diverses et entretiennent des rapports approfondis avec leurs territoires. Au-delà des passations qui s'opèrent se fabrique le tissage d'un réseau professionnel solidaire et solide.

Nous souhaitons donc soutenir la diversité de ces approches qui permettent de contribuer à « construire » l’avenir de nos sociétés dans un contexte actuel où certains modèles ont prouvé leurs limites. 

C’est dans cette action politique forte que s’inscrivent les démarches des centres de formation et les pratiques des élèves qui en sont diplômés, qui se distinguent par leur richesse, leur exigence, les valeurs humanistes qu'elles portent et le souci de construire un nouveau rapport au monde.

 

 

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