Visite de Macron en Chine : La France doit agir contre le Génocide Ouïghour !

Visite de Macron en Chine : La France doit agir contre le Génocide Ouïghour !

Lancée le
10 septembre 2022
Signatures : 31 719Prochain objectif : 35 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Maximilien POULAIN

Monsieur le Président,

Nous, jeunesse d’un pays humaniste, vous demandons d’intervenir, à l'occasion de votre visite en Chine du 5 au 7 Avril, pour empêcher la poursuite du Génocide Ouïghour : les mots ne suffisent plus quand les barbelés et les miradors sont de retour.

Contrairement aux illusions, la Chine n'est pas la puissance douce que l'on nous promettait. Du Tibet à HongKong, de la Région Ouïghoure à Taïwan, la Chine a cessé de camoufler ses intentions : devenir une superpuissance autoritaire, génocidaire et dictatoriale d'envergure mondiale.

Hier, les étudiants de TianAnMen et les Tibétains affrontaient les chars communistes, conduisant à des massacres depuis oubliés. Aujourd'hui, Hong Kong est mise au pas et la révolte étudiante démocratique des parapluies a été réprimée dans une violence décomplexée. Demain, Pékin promet « une guerre sans limite » à Taïwan si cette dernière déclare son indépendance : c’est la porte ouverte à un conflit global. Or depuis le retour de la guerre en Europe, nous savons à quel point offrir largesses et permissions aux régimes autoritaires mène à de funestes destins.

Pire : depuis au moins 2016, la Chine mène un génocide systémique contre les Ouïghours. Près de 1400 camps d'internement ont été identifiés, parquant 2 à 3 millions d'êtres humains membres de cette ethnie musulmane turcophone. Hommes et Femmes sont enfermés, torturés, tués, soumis à un esclavage massif dans des usines ou des champs de cotons (pour 104 marques internationales que nous connaissons bien – de Apple à Zara). Les Ouïghoures sont battues, violées, stérilisées en masse. Les enfants, par centaines de milliers, sont placés dans des orphelinats. Les cimetières sont pulvérisés. Le but est affiché : « briser leur lignée, briser leurs racines » disait Xi Jinping en 2019. Il y a quelques semaines, les Xinjiang Police Files – 100 000 documents de la police chinoise – prouvaient encore le caractère massif et totalitaire de ce génocide. Pour ne citer qu’un chiffre : 12,5 % de la population de certains districts est internée, une statistique qui dépasse les taux de détention des goulags staliniens. Le 31 Août, l’ONU alertait sur les « crimes contre l’humanité » du Xinjiang et appelait la communauté internationale à agir d’urgence. Aucun doute : voilà le retour du tragique de l’Histoire.

Une dizaine de pays - des États-Unis à la Belgique - a déjà reconnu le génocide en cours. Début Juin, le Parlement de l’Union Européenne, dont la France assurait la présidence, a reconnu le risque de génocide des Ouïghours. Le 20 Janvier 2022, l’Assemblée nationale, à la quasi unanimité, s’est mobilisée pour reconnaître le génocide en cours et vous demander d’intervenir.

Oui, reconnaître un génocide, c’est aussi le devoir d’en empêcher la poursuite. Nous vous demandons donc trois actions :

- Reconnaître officiellement le Génocide Ouïghour et demander à Xi Jinping des réponses. C’est une marque de respect pour les rescapés qui vivent sur notre sol, la possibilité d’une prise de conscience internationale sur les droits humains en Chine, et un premier levier d’action contre Pékin.

- Médiatiser vos actions pour faire libérer des prisonniers ouïghours. Vous avez obtenu, lors du précédent quinquennat, le relâchement d’une poignée de victimes de l’horreur ; mais cela dans une relative discrétion. Il est temps de braquer les projecteurs sur l’ombre génocidaire chinoise.

- Interrompre des projets de partenariats économiques avec Pékin. De la même manière qu’il est insupportable de financer l’économie de guerre russe, il est criminel de commercer avec les responsables de la machine à broyer chinoise. Nous pensons notamment à l’usine Huawei dans le Bas-Rhin, mais ce n’est qu’un exemple.

Notre monde change. Les menaces des régimes autoritaires se font plus pressantes, plus visibles, plus mortelles. Si nous ne sommes pas capables, en tant que démocratie, de nous montrer fermes sur la défense de nos principes universels, nous ne survivrons pas aux défis qui s’annoncent. Nous espérons, Monsieur le Président, que vous saurez entendre cette jeunesse engagée pour les droits de l’Homme : il faut contraindre la Chine à interrompre ce dont nos mémoires refusent encore de se souvenir, et ainsi briser le mensonge de la fatalité. 

Nous connaissons votre attachement à la politique internationale et à la défense des démocraties : nous sommes prêts à une rencontre afin d'évoquer, avec vous, la défense d’un monde qui relègue les camps aux pages sombres de nos manuels scolaires. Sinon, l’Histoire nous jugera, et il ne restera aux Ouïghours que le sel de leurs larmes.

Maximilien Poulain

Gestionnaire de Youth For Uyghurs.

Nous tenons à remercier chaleureusement les politiques, activistes, journalistes, universitaires et humanistes qui soutiennent cette pétition : 

Dilnur Reyhan, chercheuse, universitaire, présidente de l’Institut Ouïghour d’Europe

Geneviève Garrigos, ancienne présidente d’Amnesty France, conseillère de Paris

Céline Menguy, présidente de l’association Lhakar France

Charlotte Seck, écrivaine et consultante en exécution de programmes humanitaires

Pierre-Antoine Donnet, ancien rédacteur en chef de l’AFP, spécialiste de la Chine

Marie Holzman, sinologue, spécialiste de la Chine contemporaine

Jean-Luc Romero, adjoint à la maire de Paris, président d'Elus locaux contre le Sida

Alain Anziani, maire socialiste de Mérignac

Hanna Assouline, réalisatrice, documentariste

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Signatures : 31 719Prochain objectif : 35 000
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