NON à un projet de téléphérique au Mont Sainte-Odile

NON à un projet de téléphérique au Mont Sainte-Odile

Lancée le
19 octobre 2021
Adressée à
frederic.bierry.elu@alsace.eu (Président de la Collectivité européenne d'Alsace) et
Signatures : 18 684Prochain objectif : 25 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Associations "Nature et Vie", "SAMMSO" et "Le Chaudron des alternatives"

Porté par les Communautés de Communes de Barr, Obernai et Rosheim, avec le soutien de Mgr Ravel, archevêque de Strasbourg, le projet de télécabine devrait partir de Saint-Nabor situé au pied du Mont Sainte-Odile, à proximité des anciennes carrières, ou des environs.
 
Complété par la mise en place d’une offre diversifiée de loisirs attractifs et innovants à proximité du couvent (et au départ sans doute), ce projet a pour objectif de développer le tourisme au Mont Sainte-Odile, pourtant déjà très fréquenté, et de le valoriser pour y attirer encore plus de visiteurs.
 
Surgi de l’ombre après avoir été décidé en comité très restreint sans aucune concertation préalable, ni information des citoyens, ce projet révèle un véritable déni de démocratie.

Ce projet porte atteinte à un haut-lieu spirituel de l’Alsace, chargé d’histoire, avec des impacts graves et irréversibles, à la fois pour le site, le paysage et les milieux environnants.
 
Au travers de cette pétition, nous demandons l’abandon définitif de ce projet dans sa globalité afin de préserver ce site exceptionnel, et défendons des solutions alternatives, notamment un accès par navettes à l’ensemble du massif.
 
 
*  Préservons le Mont Saint-Odile, havre de quiétude, comme lieu de ressourcement, de spiritualité et de lien avec un passé très ancien (mur païen).

*  Contribuons à protéger le Mont Sainte-Odile dans son milieu nature.

*  Préservons les carrières de Saint-Nabor, qui sont un véritable réservoir de biodiversité.

*  Agissons dès maintenant, avant que le projet ne soit complètement finalisé.
 

Pétition lancée par les associations "Nature et Vie" fédérée à Alsace Nature, "Sauvegarde du massif du Mont Sainte-Odile" (Sammso) et le collectif "Le Chaudron des Alternatives".  

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                                    (en haut à droite de la page)

Pour nous contacter :

natureetvie@gmail.com
sammso67530@gmail.com
contact@chaudrondesalternatives.fr

                                         Pour en savoir plus

                     DES IMPACTS GRAVES ET IRRÉVERSIBLES

  -    Atteinte à la quiétude d’un lieu sacré par le développement d’attractions de loisirs autour du site.

  -   Destruction d’un paysage emblématique de l’Alsace par les pylônes et le passage des cabines qui seraient visibles depuis la plaine, mais aussi depuis toute la crête (et depuis le sentier des pèlerins, itinéraire réputé du chemin de Compostelle).

   -  Défiguration d’un ensemble historique remarquable (Mur Païen, Eglise, Couvent) par la construction d’une gare d’arrivée à proximité immédiate du couvent, d’une maison du massif, d’un réaménagement des abords…

   -   Destruction des milieux naturels environnants, déjà fragilisés, par la sur-fréquentation induite : piétinement de la végétation, nuisances sonores pour la faune (autant que pour les personnes…), érosion des sols.

   -   Atteinte aux anciennes carrières de Saint-Nabor, qui abritent des espèces protégées, dont certaines sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées ; elles font l'objet d'un Arrêté Préfectoral de Protection du Biotope, interdisant tout défrichement, toutes activités de loisirs, et tout survol pour protéger leur habitat.

   -   Fortes nuisances pour le village situé près du départ, générées à la fois par la présence d'un vaste parking ainsi que par une circulation automobile accrue (du fait d'une concentration vers ce point de départ de flux supplémentaires de véhicules (bus, voitures).

   -   Risque financier pour les contribuables, vu la rentabilité incertaine d’un transport par câble (qui dépend du développement simultané d’une offre touristique attractive, mais délétère à terme pour le Mont Sainte-Odile).

Ce projet questionne à l’heure où est constatée une baisse inquiétante de la biodiversité, pourtant essentielle pour notre avenir, et où une limitation de l’artificialisation des sols s'avère incontournable.

Les dépenses publiques ne doivent-elles pas, aujourd'hui, être conditionnées par la prise en compte des enjeux environnementaux, de l’urgence climatique et de l’utilité sociale ?

Or ce projet n'apporte pas de solution de transport collectif pour accéder à l’ensemble du massif du Mont Sainte-Odile/ Champ-du-feu, l'usage de la voiture restant nécessaire pour se rendre dans le reste du massif. 

Il ne peut donc réduire la circulation automobile à l'échelle du massif (alors qu'il drainerait plus de touristes et donc plus de véhicules vers le parking de départ). Dès lors, il ne répond pas à l'enjeu actuel de réduction des émissions de CO2, contrairement à la "justification" mise en avant dans les documents.  

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                                 QUE DEMANDONS-NOUS ?

1)   L’abandon définitif du projet d’accès par câble et une étude approfondie de la desserte par navettes de l’ensemble du massif du Mont Sainte-Odile/ Champ-du-Feu 

Le projet de téléphérique correspond à un modèle de tourisme de masse révolu, et ne répond pas au besoin de mobilité de la population locale.
 
Un système de navettes, à faible émission de CO2, depuis les gares du Piémont (Barr, Obernai, Rosheim) permettrait :
   -  de desservir des points d’arrêt intermédiaires dans les villages traversés, ainsi qu'aux différents départs de visites et de randonnées ;
   -  d’éviter de lourds travaux d’aménagement, de construction de 2 gares, de création d'un vaste parking au départ ;
   -  d’optimiser les moyens mis en œuvre, les bus pouvant être partiellement redéployés en fonction des besoins et des saisons, notamment pour la desserte du Champ du feu en période hivernale (contrairement à une infrastructure fixe qui est inutilisée) ;
   -  de proposer, en saison estivale, une traversée complète du massif, du Mont St-Odile au Champ du Feu (et reliant le Hohwald), qui constituerait un véritable atout touristique pour le Piémont, et un outil de mobilité intéressant pour la population locale (à l’image de la navette des Crêtes des Hautes Vosges)
   -  de réaliser un investissement progressif et sans risques financiers pour les collectivités locales et les contribuables ;
   -  de permettre au final une réelle réduction de l’usage de la voiture à l’échelle de l'ensemble du massif.

2)   L’abandon des projets de construction, d'aménagements et de développement de loisirs sur la partie sommitale

De nouvelles constructions, de même que certains aménagements des abords, défigureraient un ensemble historique remarquable
Ainsi, plutôt que la réalisation d’un « parc paysager » (concept actuel et non d’époque), la création d’un « jardin monastique » devant le couvent semblerait être un axe de valorisation plus conforme à son histoire et à sa vocation ; cela reviendrait à réhabiliter les anciens jardins du couvent qui se trouvaient là, à la place du parking, et ne nécessiterait pas de nouvelle artificialisation des sols. Un tel projet constituerait aussi un objectif intéressant de visite.
 
Le développement de loisirs diversifiés au Mont Sainte-Odile dénaturerait un lieu sacré.  
 Certaines activités de loisirs de plein air envisagées peuvent réellement surprendre. Par exemple un parcours accrobranche, qui a un fort impact (aménagements en forêt, nuisances sonores...), et alors que cette activité est déjà proposée dans le massif, au Hohwald ; deux structures en concurrence dans un rayon si proche ne semblent pas justifiées ! Le développement du VTT n’est pas adapté non plus sur les versants fragiles du Mont Sainte-Odile (sol sableux).  Nous demandons l’abandon de tels projets, trop impactants pour le milieu environnant.
 
L’avenir du Mont Sainte-Odile et du couvent devrait passer par le renforcement de son rayonnement spirituel.

La sérénité et la quiétude de ce lieu, à l’écart de l’agitation du monde, sont  propices à l'organisation de séminaires et de rencontres autour de thèmes liés à la spiritualité, à l'accueil de personnes en quête de sens, ... et constituent pour ce site un atout inestimable.

3)   Le maintien d’une protection environnementale forte pour le site des carrières de Saint-Nabor

Ces carrières sont en train de se « renaturer » (recolonisation végétale et animale, formation d’espaces aquatiques), et de devenir un véritable sanctuaire naturel à préserver, essentiel pour la biodiversité.

Cet habitat fragile ne peut être perturbé par le passage de cabines à proximité, ni détruit par l'implantation d'activités de loisirs bruyantes, sans un risque de disparition de certaines espèces.

4)   Une large concertation avec le public, ainsi que toutes les associations et acteurs concernés, pour tout nouveau projet.

 

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        UN PROJET SURGI DE L’OMBRE, DE QUELLE MANIÈRE ?

Une étude de faisabilité a été confiée à un bureau d’étude pour un montant de 160 000 € par la collectivité du Piémont des Vosges (le PETR), par une délibération du 11 février dernier.
Il n’y avait eu au préalable aucune concertation avec les usagers, ni avec les associations, organismes et acteurs intéressés.
 
L’étude commandée comporte 2 volets :
   1.  l’accès au Mont Sainte-Odile par câble depuis Saint-Nabor (le lieu n'étant pas figé), ou par navettes ; cependant le cahier des charges est largement orienté sur le transport par câble.
   2.  une stratégie d’accueil et d’offre de services touristiques diversifiés sur le site dans le but « de conserver et capter les touristes et excursionnistes », avec diverses propositions : construction d’une maison du massif, création d’un parc paysager et de belvédères devant le couvent, des activités touristiques attractives et innovantes sur les 4 saisons « en lien avec l’évolution des modes de vie ».
L'étude d'opportunité d'octobre 2020 demandait aussi que soient étudiées de nouvelles activités telles que activités à cordes (escalade, accrobranche, …), VTT, etc… 

Les citoyens n’ont pas été informés des contours réels du projet. 

La réalité du projet mis à l'étude n’a été révélée qu’indirectement par la presse, notamment dans un article des DNA du 7 mai dernier (cf. lien ci-dessous).

Un document de communication édité par le PETR a été diffusé début mai, indiquant qu'une étude a été lancée dans un objectif de préservation du Mont Sainte-Odile, et fondée sur le constat d'une fréquentation touristique devenue plus intense, ayant des conséquences néfastes pour le Mont Sainte-Odile et son milieu naturel. Cependant l'hypothèse du transport par câble n'y est pas mentionnée ! Le sujet était-il trop sensible à la veille des élections ? D'autre part le volet "diversification de l'offre" destiné à attirer plus de touristes, qui est en contradiction avec le constat fait ci-dessus, est passé sous silence.

Les élus concernés, sollicités par la presse lors de la campagne électorale courant mai-juin, n’ont pas souhaité exprimer leur position sur le projet de télécabine, se réfugiant derrière le fait « que l’étude permettra d'éclairer les décideurs...».

Ce n’est qu’à l’occasion de l’ouverture de l’enquête publique pour la révision du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), début septembre, que le projet est "officiellement" rendu public.

Ce projet a été élaboré dans le culte du secret et un manque total de transparence.

 

A la lecture des documents, on constate que le SCoT :

        1.  semble avoir déjà retenu le mode de transport par câble, alors que l’étude menée n’est pas encore à mi-parcours (cf. extrait ci-joint du rapport de présentation) ;
        2.  affiche un objectif de développement touristique du Mont Sainte-Odile et la volonté de rendre ce site plus attractif (ce qui est indispensable pour assurer la rentabilité d’un transport par câble !) ;
        3.  évoque enfin la volonté de valoriser les carrières de Saint-Nabor par une "réhabilitation/ reconversion de celles-ci en cohérence avec le projet de valorisation du Mont Sainte-Odile",  alors même que les carrières font l’objet depuis 2018 d’un arrêté préfectoral de protection du biotope (APB), y interdisant toute activité.
           A noter que dans les documents du SCoT, l’Arrêté de Protection du Biotope portant sur les carrières n’est plus mentionné, les collectivités locales ayant engagé en 2019 un recours en annulation devant le tribunal administratif …qui cependant n’a pas encore statué !  

 

                                              COMPLÉMENTS 

(à consulter en cliquant sur les liens : "ici")

- La délibération du 11 février 2021 pour le lancement de l’étude : ici
- Le cahier des charges à la base de l’appel d’offres pour l’étude (CCTP) - octobre 2020 : ici
- La plaquette de communication du PETR diffusée en mai dernier : ici
- Un extrait du Rapport de présentation du SCoT (page 267 de la partie 1 du rapport) : ici
- L’arrêté préfectoral de protection du biotope de 2018 : ici

- Un magnifique extrait du Laudato gravé sur un panneau du Mont Sainte-Odile : ici

- Article des DNA du 7 mai 2021 - "un site devenu davantage touristique que spirituel, et un grand projet en gestation" : ici

- Article des DNA du 7 mai 2021 - "le Mont Sainte-Odile creuse sa dette" : ici

- Article des DNA :  "Mont Sainte-Odile, pas de label Grand Site de France" : ici

- L’exemple de la navette des crêtes dans les Hautes-Vosges : ici  et ici

- Article des DNA du 7 juin -"Position des candidats à la CeA et aux régionales": ici

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                              N'hésitez pas à nous contacter :

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Décisionnaires

  • frederic.bierry.elu@alsace.eu Président de la Collectivité européenne d'Alsace
  • jean.rottner@grandest.fr Président de la Région Grand-Est
  • flore.marchand@developpement-durable.gouv.fr
  • sp-molsheim@bas-rhin.gouv.fr Mme la Sous-Préfète de Molsheim
  • mairie@rosheim.com Président du PETR du Piémont des Vosges