Depuis plusieurs décennies, les Rohingyas subissent une persécution sans nom souvent minimisée par la communauté internationale. À notre époque, il est rare de voir des injustices aussi énormes être médiatisées aussi peu.

Depuis 1977, les Rohingyas sont victimes de massacres et d’attaques aussi bien généralisées que systématiques. Or, ce n’est qu’en 2018, que le Conseil de Sécurité l’ONU parlera enfin d’un risque de génocide, qui, à vrai dire, en est déjà un. Le Conseil décrit un nettoyage ethnique marqué par des massacres à grande échelle, des viols massifs en réunion et des incendies de villages.

Bien que les témoignages soient nombreux, nous ne connaitrons jamais le nombre exact de victimes. Les chiffres estimés sont néanmoins effrayants. On évoque 24 000 Rohingyas tués, 18 000 femmes et enfants violés et 36 000 personnes brûlées vives. De nombreux survivants ont décrit comment des hommes ont été démembrés devant leurs familles.

Il s’agit d’un nettoyage ethnique qui a provoqué un exil massif du peuple rohingya. Entre 1977 et 2017, plus d’un million de Rohingyas, dont la majorité sont femmes et enfants, ont dû fuir vers le Bangladesh où ils ont rejoint des camps de réfugiés.

En 1982, L’État birman promulgue la Loi de la citoyenneté qui considère illégale toute personne s’étant installée en Birmanie après le règne britannique. Les Rohingyas sont déchus de leur nationalité et sont ainsi privés de leurs droits et d’une protection quelconque. Ils sont aujourd’hui devenus l’une des plus grandes populations d’apatrides au monde.

Bien que ces crimes contre l’humanité aient été condamnés par des instances internationales comme l’ONU, les exactions ne cessent de continuer...

En 2021, après le coup d’État, plus de 1600 Rohingyas ont été tués et plus de 12 000 ont été arrêtés arbitrairement. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays. La junte inflige une punition collective en bloquant délibérément l’aide humanitaire aux 600 000 Rohingyas qui n’ont pas encore fui l’état d’Arakan. Selon des enquêteurs de l’ONU, ils font face à une persécution systématique et vivent « sous la menace d’un génocide ». En effet, ces derniers subissent une persécution et des abus qui constituent des crimes contre l’humanité, une forme d’apartheid et une privation grave de liberté. Ils sont confinés dans des camps et des villages sans liberté de mouvement et sont privés d’accès à une alimentation adéquate, aux soins de santé et à l’éducation.

Plus de 1 000 000 de Rohingyas se retrouvent aujourd’hui entassés dans des camps surpeuplés au Bangladesh où les conditions d’hygiène sont critiques et inquiétantes.

La crise des Rohingyas nécessite aujourd’hui bien plus qu’une intervention humanitaire. Nous souhaitons interpeller les diplomates de l’ONU afin que cette cause soit portée aux plus hautes sphères de la défense des droits de l'homme.

Pour se faire nous adressons une lettre à Mr Tom Andrews, rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Myanmar. Soyons nombreux à signer cette interpellation afin d'éléver la voix des Rohingyas in sha Allah !

Plus nombreux seront les signataires de cette lettre d'interpellation, plus elle sera considérée ! Signez maintenant pour soutenir les Rohingyas ! �