Le 16 mai 2022, Éric Piolle, maire de Grenoble, soumettra au conseil municipal un projet de décret visant à autoriser, dans les piscines municipales de sa ville aux heures d'ouverture au public, le port du burkini, vêtement de bain féminin excessivement couvrant, selon les préceptes de l'islam le plus rigoureux. Ce projet pose de multiples problèmes.

• Le burkini est un signe extrêmement ostentatoire d'appartenance religieuse ; autoriser son port dans les piscines publiques est donc une atteinte grave à la laïcité.
• Le burkini enferme la femme dans une prison de textile ; autoriser son usage à titre dérogatoire signifie qu'il est acceptable de considérer comme honteux d'être une femme. Ce projet est donc misogyne.
• Si le port du burkini était autorisé, ce serait en dérogation aux règlements relatifs à l'hygiène ; le burkini, c'est sale.
• Les hommes les plus pudiques n'ont pas le droit de porter de short de bain pour une raison d'hygiène ; les plus pudiques d'entre eux vivent comme une contrainte gênante de devoir porter un slip de bain dit « moule-burnes » sans que leur sensibilité soit respectée. Le projet de décret municipal porté par M. Piolle est donc discriminatoire.

Quitte à considérer que l'on peut déroger à la loi par respect pour les valeurs musulmanes les plus rigoristes, nous demandons à M. Éric Piolle, maire de Grenoble, d'aller jusqu'au bout de sa tolérance et de respecter celles et ceux qui adhèrent aux valeurs naturistes, en proposant à son conseil municipal un décret visant à autoriser la nudité totale dans toutes les piscines publiques de sa ville.