Situé à Vitry-sur-Seine, au carrefour de quatre communes, le lycée Chérioux est implanté dans un domaine départemental verdoyant de 36 hectares. Chaque jour des milliers des personnes (lycéen.ne.s, collégien.ne.s, étudiant.e.s, agents territoriaux et professeur.e.s, etc.) fréquentent ce lieu unique rempli d’histoire et surtout ce poumon vert dans un territoire qui pourtant se densifie à vitesse grand V.

Depuis 2011, la Région Ile-de-France, en charge de la gestion du lycée a décidé de se séparer du bâtiment B (par rétrocession au Département du Val-de-Marne), et de compenser les surfaces de salle de cours perdues par l’extension du bâtiment A.

Or, le projet architectural occasionnera l’abattage d’une cinquantaine d’arbres centenaires et en bonne santé. Les travaux sont en passe de commencer. 

Pourtant des solutions alternatives existent : rénover le bâtiment B ou bien construire les extensions sur des espaces libres d’arbres (comme le proposait une entreprise ayant répondu à l’appel d’offre de la Région en janvier 2022).

Pour compenser l’équivalent en captation de CO2, il faudrait replanter 3200 arbres de 5 mètres de hauteur.

Abattre ces arbres signifierait également la destruction d’un écosystème riche et exceptionnel : pic verts, chauve-souris, abeilles, insectes, champignons, etc...

Un écocide qui se prépare. Il y a urgence à agir !

Nous, citoyennes et citoyens de Vitry, nous interrogeons sur le bien-fondé de décisions trop anciennes et issues d’une pensée archaïque faisant fi de l’environnement, de la biodiversité ! Sur le lieu même d’un enseignement censé promouvoir cette même biodiversité, et alors que face à la catastrophe climatique, l’éco anxiété mine plus de 50% des 15-24 ans, ne commençons pas à désespérer un peu plus la jeunesse, pour construire un lieu d’éducation.

La force citoyenne peut montrer la voie pour un monde meilleur pourvu qu’elle ait l’écoute attentive des décideuses et décideurs politiques. Vous toutes et tous responsables politiques : modifiez ce projet !

Selon une vaste étude de la revue The Lancet menée dans 10 pays et auprès de 10000 jeunes, plus de 50% d’entre eux affirment « se sentir tristes, anxieux et en colère » face à la crise climatique.