Le Code de l'Éducation, en son article L111-1, rappelle que « l'éducation est une priorité nationale. Le service public de l'éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants.  Il contribue à l'égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. » . L’Éducation Nationale devrait donc se baser sur la continuité du service. 

Pourtant, force est de constater que cette continuité n'est pas effective à Aubervilliers. Les absences non remplacées d’adultes s'y multiplient et les exemples s'y cumulent : à Péri, une assistante sociale, une infirmière et 60h d'AESH manquantes ; au Corbusier, ce sont trois professeurs qui manquent ; à Diderot, ce sont un professeur d’Histoire-Géographie et un enseignant en SVT qui ne sont pas remplacés… Les retours des parents sont quotidiens sur ce constat macabre. Et c’est sans compter les absences de courte ou de moyenne durée qui ont été remplacées après des mois, comme à Rosa Luxemburg. 

En moyenne, on estimait avant la crise sanitaire liée au Covid-19 que sur l'ensemble de sa scolarité, un élève de Seine-Saint-Denis perdait un an d'enseignement du fait des absences non remplacées. Cette comptabilité marque un échec des politiques publiques dans le département, constat validé par la Cour des comptes. Il y a fort à parier que la crise sanitaire a encore plus lourdement aggravé la situation. 

Et comme si cela ne suffisait pas, il subit donc aussi l’absence de nombreux autres adultes essentiels au fonctionnement de l’école : infirmière, médecin, assistante sociale, accompagnants d'élèves en situation de handicap, dans les écoles, les collèges et les lycées.

Nous, parents d’élèves d’Aubervilliers, demandons au recteur de l’académie de Créteil de faire le nécessaire pour que nos enfants puissent tous les jours bénéficier de la présence des adultes indispensables à leur scolarité.

Car sans cela, dans quelle mesure les élèves de 3e vont-ils pouvoir préparer sereinement leur brevet des collèges ? Et les élèves de Terminale leur baccalauréat ? Nous exigeons que les moyens adaptés soient alloués pour donner les moyens à nos élèves de rattraper le retard accumulé du fait de cette gestion déplorable !

Comment expliquer par ailleurs aux élèves ainsi qu’à leurs parents que l’Éducation nationale se refuse à affecter des professeurs remplaçants pour des raisons qui nous échappent, surtout quand on sait que le Ministère de l'Éducation Nationale a rendu à Bercy cette année 75 millions d'€ non dépensés ?Nos enfants sont l’avenir de tous, aidez-nous à faire bouger l’Éducation nationale sans délai : signez notre pétition.
 
L’UCL FCPE AUBERVILLIERS