AVENIR DU CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL D'ORLÉANS

Le 19 décembre dernier, Séverine Chavrier a été nommée directrice de la Comédie de Genève après six années passées à la tête du Centre Dramatique National d’Orléans.
Elle y prendra ses fonctions le 1er juillet 2023.

Sa nomination à la direction de l’une des institutions européennes les plus prestigieuses vient saluer le bilan d'un projet engagé, d'une programmation éclectique et ambitieuse et le rayonnement de son travail de création au-delà des plateaux orléanais que l'équipe du CDNO se félicite d'avoir pu porter et défendre.

Le 12 janvier 2023, lors d’une réunion d'un Comité de suivi rassemblant l’ensemble des tutelles, les salariés ont interpellé les représentants de l’État et des collectivités quant au calendrier prévisionnel du recrutement du.de la futur.e directeur.rice sans qu’aucune réponse ne puisse être apportée – aucun appel à candidatures n'ayant été diffusé ni aucun processus de succession engagé.

Ce même jour, le cabinet de Madame la Préfète de la Région Centre-Val de Loire signait un communiqué de presse intitulé Avenir du théâtre d’Orléans félicitant Séverine Chavrier pour sa nomination et indiquant de nouveau qu’« une réflexion de tous les partenaires financiers était en cours concernant cette grande maison du spectacle vivant », sans mention explicite de l'avenir du CDNO.

Nous redoutons aujourd’hui, que la réflexion quant à l’avenir du Centre Dramatique National porte sur une disparition de la structure et du label, et ce sans concertation avec les professionnels qui en constituent l’équipe.

PÉTITION

Mesdames et Messieurs les financeurs, nous nous opposons fermement à l'éventualité d'un tel scénario qui s'il venait à être acté entrainerait :

- la disparition d’un outil de production et de création emblématique du paysage théâtral national et de la présence longue et durable d'un.e artiste sur le territoire, 
- la perte d’un label d’État engagé en faveur de la diversification des publics,
- la diminution de l’offre culturelle sur le territoire d'Orléans et la région Centre-Val de Loire,
- la suppression des actions de transmission engagées localement depuis de nombreuses années auprès des collégiens.nes, des lycéens.nes et des étudiants.es,
- la fragilisation du bassin d’emploi pour de nombreux intermittents.es et la dissolution d’une équipe de huit permanents.es et d'une apprentie.