Sauvons les Jardins d'enfants ! Offrons le plaisir de grandir et d’apprendre à tous !

Sauvons les Jardins d'enfants ! Offrons le plaisir de grandir et d’apprendre à tous !

Lancée le
16 mars 2022
Adressée à
Le gouvernement et la Mairie de Paris
Signatures : 24 715Prochain objectif : 25 000
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par DÉfense COLLective des Amis des Jardins d'Enfants · decollaje@gmail.com

Les Jardins d’enfants parisiens, vieux de 100 ans, sont des structures pédagogiques innovantes, en cohérence avec :

o les découvertes récentes des neurosciences

o les penseurs actuels de la petite enfance

o  les meilleurs systèmes éducatifs européens, considérés comme à la pointe de la pédagogie.

Alors que l’ouverture d’écoles alternatives explose à des tarifs souvent prohibitifs, Les Jardins d’enfants pédagogiques parisiens sont des structures publiques, ouvertes à tous, qui accueillent actuellement plus de 800 enfants âgés de 2,5 à 6 ans.

Leur ligne directrice, portée par des éducateurs et éducatrices de jeunes enfants, est une pédagogie active où l’enfant s’implique spontanément dans l’acquisition de nouvelles compétences pour les ancrer durablement, tout en ayant une attention particulière au développement psychoaffectif et physiologique.

LES PRINCIPES DES JARDINS D’ENFANTS

o Acquisition des compétences figurant au programme de l’Éducation nationale avec l’objectif de bien préparer les enfants à l’entrée en CP ;

o Respect du rythme de l’enfant et individualisation de l’accueil en tenant compte de la maturité de l’enfant pour l’emmener en douceur vers l’autonomie ;

o Cohérence des actions auprès des enfants afin de garantir une continuité éducative, un continuum et de leur apporter une sécurité affective grâce notamment à l’accueil par une équipe unique tout le long de la journée ;

o Soutien à la parentalité, au quotidien ou au travers d’actions spécifiques ;

o Éducation/instruction des enfants par le jeu, la manipulation, les arts créatifs, le langage, l’écoute, le graphisme, la découverte des sons… Tous ces pré-apprentissages, dans le respect des programmes de l’Éducation nationale, leur permettent d’entrer sereinement dans les apprentissages scolaires à l’école primaire.

DES STRUCTURES HISTORIQUES ET PROBANTES MENACEES

Ces structures n’ont pas été prises en en compte par la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance (dite loi Blanquer). Les Jardins d’enfants pédagogiques sont restés ouverts en vertu d’un moratoire obtenu grâce la mobilisation des parents. Ce moratoire, qui instaurait une période transitoire, s’achève à la rentrée 2024.

Le 11 janvier 2022, la fédération nationale des Jardins d’enfants a été informée par les services du ministère de l’Éducation que la demande de renouvellement de ce moratoire pour deux années supplémentaires ne serait pas acceptée.

Les Jardins d’enfants pédagogiques de la Ville de Paris sont donc condamnés à fermer, en tout cas sous leur forme actuelle, à la rentrée 2024. Les professionnels de ces structures, très impliqués, appliquent pourtant rigoureusement les programmes de l’Education nationale.

DES LIEUX UNIQUES A PARIS

Outre le plaisir d’apprendre qu’ils procurent aux enfants, les jardins d’enfants parisiens sont des lieux d’inclusion et d’effervescence associative grâce aux associations de parents qui les accompagnent.

Les jardins d’enfants pédagogiques sont des lieux de mixité sociale. Deux tiers des familles qui les fréquentent perçoivent moins de 1 000 euros par mois et y trouvent des établissements où la mixité sociale est une réalité.

Par ailleurs, un enfant sur huit est en situation de handicap et trouve dans ces établissements un accueil inclusif de qualité en milieu ouvert.

COMMENT SAUVER LES JARDINS D’ENFANTS

Pérenniser les Jardins d’enfants pédagogiques à Paris implique d’inscrire leur existence dans la loi. Le Collectif Décollaje formule une proposition législative concrète. Il souhaite ainsi que le modèle des jardins d’enfants pédagogiques gérés par les communes soit pérennisé après 2024 par leur reconnaissance dans le code de l’éducation, aux côtés des établissements publics et privés et de l’instruction à domicile. La loi Blanquer avait déjà soumis les jardins d’enfant aux obligations et contrôles prévus par le code de l’éducation. Leur consécration nécessiterait des ajouts minimes au code de l’éducation et permettrait de sauver un modèle alternatif souple, public et républicain.

Le rapport de la mission d’information au Sénat sur le bilan des mesures éducatives du quinquennat, publié le 23 février 2022, conforte notre position :

 « Comme cela l'a été dénoncé de manière transpartisane lors de l'examen de cette disposition au Sénat, les rapporteurs regrettent la mise en difficulté d'un réseau historique qui fonctionnait bien, alors qu'il aurait suffi que le ministère accepte la fréquentation de ces établissements comme satisfaisant le respect de l'obligation d'instruction - prenant ainsi acte des actions d'éveil, d'éducation et d'accompagnement des enfants mises en place par ces structures. »

(Rapport d'information de Mme Annick BILLON, M. Max BRISSON et Mme Marie-Pierre MONIER, fait au nom de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication n° 543 (2021-2022) - 23 février 2022
 

NOUS DEMANDONS DONC UNE ADAPTATION DE LA LOI POUR PRESERVER LES JARDINS D’ENFANTS :

Proposition de modification du code de l’éducation visant à pérenniser les Jardins d’enfants pédagogiques publics.

1. L’alinéa 1er de l’article L. 131-2 du code de l’éducation est complété par les dispositions suivantes :

[ou, pour les enfants âgés de trois à six ans, dans un établissement d'accueil collectif géré par une commune recevant exclusivement des enfants âgés de plus de deux ans dit « jardin d'enfants (et qui étaient ouverts à la date du 1er septembre 2019)».

2. Au premier alinéa de l’article L. 313-5, après les mots « établissement public ou privé » sont insérés les mots « ou un établissement d’accueil collectif géré par une commune mentionnée à l’article L. 131-2 du code ».

3. L’article L. 442-2 du code de l’éducation est complété par les dispositions suivantes :

« VII.- Les dispositions du présent article sont applicables aux établissements d’accueil collectif gérés par une commune mentionnée à l’article L. 131-2 du code de l’éducation ».

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