Le Samedi 15 octobre dernier, des autorités du diocèse de l’Ain choisissent de faire évacuer, sans délais, les occupants de l’espace Chloé de Bourg en Bresse.

Depuis plusieurs semaines des familles laissées sans hébergement, errent dans Bourg en Bresse. Elles avaient trouvé refuge dans des locaux désaffectés appartenant à l’association Villeneuve qui gère l’ensemble de l’enseignement catholique.

Samedi 15 octobre,  les occupants informent le propriétaire de l occupation de ses locaux et demande l’ouverture d’un dialogue.

Le temps du dialogue n’aura pas lieu.

Quelques heures plus tard, la police nationale intervient,  les familles effrayées fuient.

Les familles avec leur bébé, en demande d’asile ou en recours retournent à leur errance.

 Les familles étaient installées depuis plus de 48heures dans ce local désaffecté, sans qu’aucune trace d’effraction n’ait été constatée. Dans ce cas la loi prévoit que le propriétaire doit saisir la justice. La justice prend une décision en tenant en compte deux droits : le droit au logement et le droit de propriété.Dans ce cas la police ne peut procéder à l’expulsion qu’après une décision de justice.

Le temps de la justice n’aura pas lieu

Samedi 15 octobre, le diocèse et la préfecture de l’Ain ont fait le choix de remettre à la rue des familles sans délais. Au nom de quoi, de qui?

Quel « message » l’Église par l’intermédiaire de l’association Villeneuve et la Préfecture  donnent-t- elles à voir à travers ces décisions?

A quoi renoncent- elles?

Nous sommes indignés par ces renoncements.

Nous soutenons que l’hospitalité est un bien commun précieux que nous devons cultiver ensemble pour un avenir de justice, de paix, de dignité.
Nous soutenons toutes les initiatives prises pour la mise à l’abri de personnes à la rue quand les États renoncent à honorer leurs engagements.