« La force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres »

Ces mots qui sont inscrits dans notre constitution résonnent durement dans mon coeur tandis que chaque jour depuis une année et demie, j’assiste médusée à la souffrance et à la solitude de ma grand-maman, Micheline, qui meurt seule en Valais.

Sa santé décline de plus en plus tandis qu’elle est isolée dans un canton où elle n'a ni famille, ni amis. Nous avons besoin de votre aide pour combattre les législations suisses qui nous empêchent de la ramener près de sa famille, sur Vaud.

Voici son histoire : fin 2017, mon grand-papa décide de laisser la maison qu’il occupe à Chavornay (VD) et de déménager sur Martigny (VS). Il espère ainsi anticiper les problèmes liés aux escaliers que ma grand-maman peine à monter mais aussi offrir à son couple quelques années, main dans la main, proche des montagnes qu’ils aiment tant. Le rêve sera de courte durée. Peu après leur arrivée à Martigny il y a le Covid, mon grand-papa en meurt, ma grand-maman, sous le choc, est placée en urgence dans un EMS à Saillon.

Depuis une année et demie, je me bats pour la rapatrier vers nous mais sans succès.

Pourquoi cette situation est-elle inacceptable ?

• Elle a vécu et cotisé toute sa vie sur Vaud : ma grand-maman a passé sa vie sur le Canton de Vaud, elle y a travaillé, élevé ses enfants. 
• Sa famille et ses amis sont sur Vaud : ma grand-maman n’a aucune connaissance, aucun ami, qui réside en Valais. Les frères et sœurs, les amis et les amies de ma grand-maman, ont tous environ 80 ans, il est impossible pour eux d’envisager une telle route ; ils ne vont donc jamais la trouver. En moyenne, les membres de la famille mettent plus de 6h aller-retour pour aller la voir.
• Elle reçoit certains soins importants sur Vaud : après un litige avec l’hôpital du Valais (ce dernier refuse de l’opérer de la hanche), ma grand-mère est soignée au CHUV. Pour recevoir ces soins, elle doit faire des trajets éprouvants qui ont des conséquences néfastes sur sa santé.

Pour lui permettre de vivre ses derniers instants dans le respect et la dignité, nous demandons aux Cantons du Valais et de Vaud, de se coordonner et de trouver une solution au plus vite en espérant que nous puissions avoir ma grand-maman près de nous pour Noël (peut-être son dernier).

Parce que les problèmes intercantonaux ne devraient pas péjorer la dignité d’un être humain en le condamnant à la solitude. Cette situation est pire que la mort ; elle est indigne de notre pays !

S’il vous plaît, aidez-nous à ramener Micheline auprès de nous, avant qu’il ne soit trop tard.

Pour les détails de cette histoire ou partager un témoignage similaire, rendez-vous sur le site : www.grandmaman.ch