La personne âgée n’est pas un bien marchand

La personne âgée n’est pas un bien marchand

Lancée le
12 mars 2022
Adressée à
Brigitte Bourguignon (Ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l'Autonomie)
Signatures : 476Prochain objectif : 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Joelle LE GALL

Auteure : Joëlle Le Gall

Présidente de la fédération bretonne Bien Vieillir Ensemble en Bretagne (BVE.BZH)
Ancienne Présidente de la FNAPAEF (2004-2014)

L’accompagnement de la perte d’autonomie des citoyens âgés n’est pas un bien marchand

Les établissements, appelés EHPAD, accueillant des citoyens âgés de plus de 60 ans en lourde perte d’autonomie, ne doivent en aucun cas tomber dans le giron d’un système à but lucratif, transformant le citoyen âgé en produit marchand. Les EHPAD doivent être des établissements publics ou associatifs à but non lucratif.

• Nous refusons les dérives qui nous projettent petit à petit vers un système à l’Américaine où la santé est l’apanage des grands groupes financiers protégeant les plus riches et où l’hospice est réservé à la population pauvre dépourvue de moyens suffisants pour être bien soignés.
• Nous devons agir aujourd’hui pour éviter toute dérive néfaste à l’accompagnement en santé des Français. En effet, l’accompagnement de la santé en France s’est construit sur la base d’un financement universel (la sécurité sociale) fondé sur notre pacte républicain « Chacun donne selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».
• Nous voulons choisir notre lieu de vie, tout au long de notre existence. L’EHPAD aujourd’hui est un passage obligé et non choisi, où le citoyen entre par obligation, victime d’une pathologie invalidante, d’un accident, d’une situation qui n’est plus gérable au domicile en raison de l’insuffisance des moyens humains et financiers qui lui sont accordés.
• Nous demandons au gouvernement de donner enfin à ces établissements les moyens suffisants pour pouvoir répondre à tous les besoins médicaux, médico-sociaux et sociaux des résidents qui y sont accueillis.
• Nous dénonçons la maltraitance institutionnelle dans les établissements publics et privés à but non lucratif qui n’est ni du fait des responsables d’établissements ni du fait d’un personnel dévoué, mais qui est due aux manques de moyens alloués pour leur permettre d’accomplir leurs missions, moyens indispensables au bien-être des citoyens âgés et à la cohésion sociale.
• Nous exigeons que les EHPAD soient totalement repensés et réorganisés : Actuellement ces établissements sont dans l’incapacité de répondre à un accompagnement nécessitant des soins médicaux de plus en plus contraignants, tout en protégeant le volet indispensable à la VIE sociale et psychoaffective.
• Nous refusons de laisser croire à nos concitoyens que des formations, des évaluations externes appartenant à des réseaux marchands, vont solutionner le problème des insuffisances de personnel en EHPAD, et permettront ainsi de répondre « d’un coup de baguette magique » aux besoins indispensables d’un réel accompagnement, autant sur le plan médical, médico-social que social.
• Nous voulons que ce soit l’hôpital qui se déplace vers l’EHPAD et non l’inverse. Il faut rapidement développer les pôles gériatriques et apporter dans ces établissements les plateaux techniques suffisants pour éviter des transferts inutiles, couteux et parfois dramatiques pour le sujet âgé.
• Nous revendiquons de ce fait, un accompagnement de tous les besoins des résidents/patients en EHPAD en priorisant le respect, la dignité, et la qualité de vie qui leur sont naturellement dus ! Ce qui nécessite une remise à plat en profondeur du système dans lequel ils sont enfermés ; système par ailleurs, maintes fois dénoncé par de nombreuses organisations dont le Comité National d’Ethique.
• Nous exigeons une réforme en profondeur de notre système de santé et en particulier de l’accompagnement de la perte d’autonomie. L’ensemble des territoires doit être doté de maisons médicales, d’hôpitaux de proximité, de services gériatriques. Il faut stopper la fermeture des lits dans les hôpitaux publics. Il faut développer les services gériatriques et les urgences gériatriques et s’assurer qu’un retour au domicile n’est possible que si l’état de santé du patient le permet : tout retour à domicile ne peut se concevoir qu’après avoir mis en place, si nécessaire, l’ensemble des dispositifs, aides humaines, aides techniques, définis par l’équipe soignante de l’hôpital et l’assistante sociale.
• Enfin, nous exigeons la mise en oeuvre d’un cinquième risque (financement de la perte d’autonomie), permettant la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale, dont une ordonnance du 1er décembre 2021 a fixé les bases juridiques. Ce dispositif permettra enfin d’abolir pour les plus de 60 ans, la discrimination par l’âge dont ils sont victimes lorsqu’ils sont face à l’accompagnement de la perte d’autonomie et du handicap. Notre pays, celui des Droits de l’Homme, se doit d’être impartial par rapport à toute discrimination faite à ses citoyens. La défenseuse des droits est là pour le rappeler !
• Confrontés à ces besoins, donnons la parole aux futurs usagers, à leur famille et à l’ensemble des citoyens concernés pour faire valoir leurs attentes.

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Décisionnaires

  • Brigitte BourguignonMinistre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l'Autonomie