L’appel des prostituées et travailleuses du sexe de lyon

L’appel des prostituées et travailleuses du sexe de lyon

Lancée le
7 juillet 2022
Signatures : 209Prochain objectif : 500
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Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Perle ROSE

Communiqué de LYON


Des prostituées et Travailleuses du Sexe de rue et d’internet

Un travail, pas une insulte! Juin 2022

 

AUX BUREAUCRATES ET A L’ADMINISTRATION NOUS DISONS:

Votre monde est le monde du Plus Fort. Ici, et à l’étranger.

La prostitution est partout, ouvrez donc les yeux.

Vous créez la loi mais vous ne l’appliquez pas à vous-même.

… Ils font des soirées entre eux, et nous interdisent de travailler!

Quand vous enlevez votre tenue, vous faites bien pire que nous- quelle est la différence alors? Vous regardez discrètement chez vous du porno, mais dehors vous nous insultez et nous interdisez d’exercer?

Vous, vous vous cachez. Nous, nous sommes publiques.


Avec la crise du Covid, nous sommes endettées et affaiblies. On a faim, et nous devons en priorité payer nos loyers. Beaucoup se sont faites expulser. D’autres, logeant les copines, se font arrêter pour proxénétisme d’entraide.

Nous isoler, c’est nous empêcher de nous parler.

Et donc de nous protéger mutuellement.

Plus nous sommes isolées, plus nous sommes le sujet de démarchage de proxénétisme. Et moins nous connaissons les gestes de protection, sexuelle et physique, qui doivent se transmettre entre nous.

Avant le Covid, les clients nous donnaient de l’argent.

Maintenant, ils nous donnent des maladies.

C’est le mauvais-client qui négocie le prix, qui pose ses conditions.

Avec la loi qui pénalise les clients depuis 2016, ils se cachent, nous aussi, et alors on se fait plus agresser.

Vous voulez interdire les Prostituées ? Tant qu’il y aura des mecs, ils y aura des putes.


Vous investissez de l’argent pour construire des blocs de béton et empêcher les camionnettes de se garer, mais vous ne donnez aucune aide d’urgence après une agression, et celles données pendant le Covid sont pire que des miettes jetées aux pigeons.

Vous parlez de Poivre d’Arvor pour prétendre régler le problème.

Pour parler de sa propre agression et être entendue, il faut de la notoriété. Quand on nous oublie. Nous, c’est tous les jours qu’on ne nous croit pas, que la justice nous balaie.

Vous parlez de l’étranger, toujours, mais ici l’Eglise de Lyon a violé protégée par ce silence commun.

Vous muttez les policiers quand ils agressent ou tuent mais ne les virez pas.

Vous « nettoyez« les quartiers populaires pour nous camoufler de plus en plus loin.

Vous n’aimez pas qu’une femme se démerde sans vous, sans patron, sans mecs, à la périphérie de votre monde. De votre Fin du Monde.

PROSTITUÉES, TRAVAILLEUSES DU SEXE, NOUS NOUS BATTONS POUR LES DROITS DE TOUS ET TOUTES, DANS UN PAYS OÙ LES DROITS POUR LESQUELS LES ANCIENNES SE SONT BATTUES, NOUS SONT AUJOURD’HUI VOLÉS PAR LES PUISSANTS. NOUS NOUS NE CACHERONS PLUS.

  • Abrogation immédiate du proxénétisme d’entraide
  • De la nourriture de qualité pour tout le monde
  • Accès à l’hygiène, installation de toilettes et poubelles
  • Fin du harcèlement policier
  • Une retraite pour toutes
  • Des fonds publics de l’Etat! Pour la prévention sexuelle et la prévention des violences.
  • Reconnaissance du difficile parcours migratoire 
  • Un toit pour toutes
  • Accès au droit commun
  • Soins d’hôpital et suivi psychologique après agression pour toutes

……

Report


From Lyon’s prostitutes and sex workers
Streets and Internet sex workers reunited

It’s a job, not an insult ! June 2022

TO THE BUREAUCRACY AND THE ADMINISTRATION WE SAY :

Your world is a world for the strongest, here and abroad

There is prostitution everywhere, just open your eyes. You create laws you don’t apply to yourself.


... they gather to party but forbid us to work
!


When you take off your suits, you do much worse than us - what’s the difference then ? You watch porn hidden at home, but outside you insult us and forbid us to work ?
You hide. We are public.

The Covid crisis has left us indebted and weakened. We are hungry, and our main priority is to pay our rent. Many of us have been evicted. Others, housing friends, are arrested for mutual aid pimping.

By isolating us, you prevent us from talking together. And thus, from protecting each other.

The more isolated we are, the more we are targets for pimping. And the less we know about the sexual and physical protective gestures that need to be passed on between us.

Bécote the covid crises, clients gave us money.
Now they give us diseases.

It’s the bad client that negotiates the price, that sets his conditions

Because of the law that penalizes clients since 2016, they hide, so do we, and we get assaulted.

You want to forbid prostitutes ? As long as there will be guys, there will be whores.

 You invest money to build concrete blocks and prevent vans from parking, but you don’t give any emergency help after an assault, and the ones given during the covid crisis are worse than crumbs thrown to pigeons.

You talk about Poivre d’Arvor and pretend that solves the problem.

To talk about one’s own aggression and be heard, you need renown, while we are forgotten. It is every day that we are not believed, that justice sweeps us away.
You’re talking about what happens abroad, while here Lyon’s Church has raped, protected by this shared silence.

You transfer policemen when they assault or kill, but never fire them. You clean up working-class districts to hide us further and further away.

You don’t like it when a woman gets by without you, without a boss, without men, at the margins of your world. At the Edge of your world. At the end  of the f***** world.


PROSTITUTES, SEX WORKERS, WE FIGHT FOR THE RIGHTS OF ALL, IN A COUNTRY WHERE THE RIGHTS OLD ONES FOUGHT FOR ARE NOW STOLEN BY THE POWERFUL. WE WON'T HIDE ANYMORE.

 

  • Immediate repeal of mutual aid pimping
  • Quality food for everyone
  • Access to hygiene, installation of toilets and garbage cans
  • End of police harassment
  • Retirement for all
  • Public funds from the state! For sexual and violence prevention.
  •  Recognition of the difficult migration paths
  • A roof for all
  • Access to common law
  • Hospital care and psychological follow-up after aggression for all

 

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