C'est une célèbre institution de la ville qui vient d'être abattue délibérément après 55 ans d'existence et de service à la population, alors qu'elle affichait une vigueur renouvelée après les perturbations dues à la pandémie.

De quoi s'agit-il ?

•         D'une structure d'éducation populaire gérée par une association (loi 1901) où les adhérents sont souverains. 

•         D'un collectif de travail composé d'une douzaine de professionnels permanents et d'une cinquantaine d'intervenants.

•         De nombreux partenaires locaux, régionaux, nationaux et internationaux.

•         D'un millier d'adhérents avant la crise sanitaire, dont 70% résidents de Ris, et plusieurs milliers de personnes fréquentant les activités et événements.

•         D'un financement public important, en particulier via la commune, permettant d'assurer une politique tarifaire socialement ambitieuse.

 

Comment en sommes-nous arrivés là ?

C'est un phénomène banal, dans sa médiocrité, qui veut qu'ici et là certains élus municipaux tentent de soumettre toujours plus d'acteurs de leur territoire à leurs seules ambitions.

Appliquer un tel traitement à la MJC de Ris Orangis risquait de s'avérer difficile. Les élus eux-mêmes ont avoué qu'ils en rêvaient depuis plusieurs années.

Pour mener à bien leur projet, ils disposaient d’une arme redoutable : le non-renouvellement fin septembre 2021 de la convention de partenariat incluant la mise à disposition des locaux et une subvention de fonctionnement constituant près de la moitié du budget de la MJC.

Face à la difficulté de soumettre l’association, ils ont décidé de tout détruire.

Pour donner à cette agression une apparence de légitimité, il fallait accumuler les mensonges, les accusations calomnieuses et les propos diffamatoires dans une hallucinante campagne de dénigrement.

Ils ne s'en sont pas privés.

Après 10 mois d'un tel traitement, la MJC est sur le point de disparaître, privée de son local principal et de la majeure partie de ses ressources budgétaires.

 

Des conséquences désastreuses :

Des activités que certains pratiquaient depuis des années et qui s'arrêtent brutalement. Des adolescents parfois en grande difficulté ou des anciens isolés qui perdent un lieu d'accueil unique alors que les besoins sont immenses au sortir de la crise sanitaire. Un accès aux pratiques culturelles et artistiques, dans des conditions de justice sociale exceptionnelles, qui s'interrompt. Un lieu d'accueil et d'écoute de familles en difficulté qui disparaît. Des événements culturels internationaux gravement compromis.

Mais aussi, un collectif de travail dispersé, des salariés qui perdent leur emploi, des intervenants sous contrat qui voient s'évaporer des ressources modestes mais parfois indispensables. Un lieu de résidence d'artistes qui disparaît.

La liste serait longue...

Notre association d’éducation populaire a été sacrifiée aux ambitions de quelques élus. A cette étape, c’est à vous, citoyens de la commune, qu’il appartient d’en tirer tous les enseignements.